Werenoi : les journalistes ont-ils raté un artiste majeur ?
Loris Guémart - - Médias traditionnels - (In)visibilités - 29 commentairesSeul "Le Parisien" s'était vraiment penché sur le plus gros vendeur de disques en 2023 et 2024
Dans la plupart des grands médias, les annonces du décès de Werenoi représentaient la première occurrence de son nom ou presque, alors même que le rappeur était le plus important vendeur de disques du pays. Les rédactions ne lui ont pas non plus consacré la place parfois dévolue aux décès d'artistes de renom. À part "Le Parisien".
Au décès du rappeur Werenoi, à la carrière aussi fulgurante que son succès était éclatant ces deux dernières années, a répondu une singulière absence médiatique. Et un paradoxe symbolisé par les titres des nécrologies de l'artiste de 31 ans : alors même qu'il était "numéro un des ventes d'albums en France en 2023 et 2024", précise par exemple l'AFP, nombre de Français·es ont découvert son existence – y compris l'auteur de ces lignes. Serait-ce parce qu'il était le "symbole d'une France qui ne chante plus ensemble", comme titre une chronique du Point ? Ou n'est-ce pas plutôt le symbole d'une déficience médiatique concernant certains types de musiques et d'artistes ?