-
Joan38
J'utilise le site http://www.fairtrade-music.com qui permet d'acheter de la musique indépendante et de faire des dons à des projets musicaux isolés.
Pas d'investissement et un lien direct entre l'interprête et l'auditeur.
Mais est-ce viable à long terme? -
Compunet
petit débat hier soir chez Taddéi et bonne idée : puisque Hadopi est créée exclusivement comme organisme pour surveiller le net, et à ce jour comme objet de répression, pourquoi, plutôt que faire payer l'internaute pour "téléchargement illégal" (arggg si c'est sur le net c'est qu'on le lui met à disposition ou alors.... c'est comme si on mettait des bonbons sous le nez d'un enfant et qu'on lui disait "tu peux les regarder mais pas y toucher" à la limite du sadisme !!), pourquoi ne pas "noter" chaque musique, film, photos récupérer sur internet puisque c'est possible, et : kling (le bruit de la caisse) reverser à la SACEM...... qui reverse (enfin on l'espère) à l'artiste ????!!
un artiste qui passe chez Drûcker touche des droits par la Sacem, idem pour la radio, sans que les téléspectateurs ou les auditeurs ne paient à chaque écoute !
alors pourquoi ça ne se passerait pas ainsi pour chaque artiste téléchargé sur le net ??!!
Hadopi est là pour nous surveiller ?? qu'elle fasse plutôt un vrai boulot : surveiller les artistes téléchargés et leur reverser leur argent !!
(je ne sais pas d'où sort l'argent pour la télé et la radio mais le circuit devrait pouvoir être le même ; et pour le moment les seuls à se frotter les mains sont les opérateurs internet toujours exclus du système qui ont le beurre, l'argent du beurre et peuvent se taper la crémière ou le crémier en plus !!) -
djinneo
Aucun saltimbanque ne devrait pouvoir espérer gagner sa croûte avec sa musique. Un musicien n'a pas besoin de bouffer, ni de se vêtir, et encore moins de se chauffer. Un humain, par contre, oui.
Les vrais baltringues se sortent les doigts du cul pour manger. C'est d'ailleurs une source d'inspiration plus conséquente que les larmoyantes pleurnicheries sur le business.
La volonté de partager sa divine concentration musicale est gratuite, offerte, et quelque-part, un cadeau même pour lui. Cela suffit déjà amplement pour ce privilégié qu'est l'artiste qui embrasse l'une des plus belles expériences qui soit, ou l'une des plus salvatrices selon l'humeur. Et comme le disait un autre enfoiré, ce serait même une erreur de faire sans: que l'on soit empli de félicité ou rongé par une dépression.
La musique n'est pas un métier. Ni l'art, ni la philosophie, ni le journalisme et encore moins la recherche scientifique. Ceux qui monnaient leurs périgrinations dans ses domaines ne valent rien: ils négocient. C'est rédhibitoire puisqu'il s'agit, au départ, de partager quelque-chose.
J'ajouterais que j'adore Sophie G. Même si je suis conscient de payer ses services de professionnelle. -
LPR
Il y a tout de meme eu quelques exceptions avec les avances aux artistes, nottament l'exemple du compositeur allemand Alec Empire et de son groupe Atari Teenage Riot au debut des annees 90.
Le groupe est signe par une grosse major, qui, surtout, donne une avance enorme aux musiciens.
Les musiciens ont alors utilise tout cet argent ... pour creer leur propre label DHR.
Puis, ils ont livre leurs albums contractuels au label qui les avaient signes, mais livre des albums consciement impossibles a commercialiser ...
( apres cette experience, pas mal de clauses dans les contrats ont ete ajoutees )
Pour ceux qui ne connaissent pas :
>< Atari Teenage Riot : Rage >< -
Compte supprimé à la demande de l'utilisateur
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
-
Julot Iglésias
[quote=Sophie Gindensperger]Contrairement à ce qu'on pourrait penser, le plus gros des ventes est réalisé en magasins, avec les bons vieux CD, et non en téléchargement, le digital ne représentant que 12 à 13%. des ventes.
Cette formulation n'est pas très heureuse. Aujourd'hui, toute la musique est publiée en "digital" (on devrait d'ailleurs dire "numérique", le terme "digital" étant un anglicisme synonyme de "numérique")..
Ce n'est donc pas le "digital" qui représente 12 à 13% du marché, mais la vente par téléchargement.
Le "digital", comme vous dite, représente 100% du marché, à un fifrelin près, la publication en analogique (disques vinyl et cassette audio) étant devenue très marginale.
Cela dit, cet article est très intéressant et apporte beaucoup d'informations. -
SL
Il manque une information capitale dans cet article : que devient l'argent investit sur les autres artistes, ceux qui ne remplissent jamais leur jauge ? Il va dans la poche des artistes ? Du label ? Il est rendu aux investisseurs ? -
Benoît L.
Euh... un article intéressant, certes, mais je peine à trouver le lien avec Hadopi. La loi parle de droits d'auteurs et de consommation de la musique (sujet bien adressé par l'alternative du don). Alors qu'ici on se place du côté de la production. Bref, l'idée du label participatif a beau être séduisante, elle ne répond pas au problème soulevé par Hadopi. A moins que je n'aie mal compris? -
JérémieC
Non, un CD ne coûte pas 0,50 Euro.
Un CD (le support) coute 1 euro en sortant de l'usine.
Ensuite vous avez des studios et des musiciens à payer pour que la musique soit fixée dessus : 30 à 50 000 Euros au minimum si vous n'exploitez pas les gens (et exploiter les gens, même les musiciens, c'est mal, on est d'accord?).
Ensuite il faut payer les droits d'auteurs à la SACEM.
Pour que ce CD arrive aux oreilles de plus que votre famille, il faut payer encore d'autres gens.
Donc les 15 euros en questions servent à rémunérer le magasin qui vend les CD, la TVA, les artistes, les techniciens, les attachés de presse, les avocats, les comptables... Tous ces gens qui font un métier aussi honorable qu'un autre, non, même si ils bossent dans une major du disque?
Plus bien sûr l'horrible marketing et l'infâme capital.
Comme quand vous achetez vous yaourts, vos pâtes, votre ordinateur, il faut payer les personnes qui produisent le bien et les capitaux correspondants.
Donc soit vous quittez cette société de consommation une fois pour toutes (et c'est de plus en plus tentant), soit vous êtes d'accord pour dire que la musique, ça s'achète parceque les gens qui la font ont besoin de manger comme vous et sont rarement des millionnaires (1 million par mois!) qui se planquent dans des paradis fiscaux. -
Oz
Sauf rares exceptions, plus un artiste est populaire, moins il fait de la bonne musique.
Ce système est donc, à mon avis, voué a ne produire que des artistes de moyenne qualité, lisses, sans surprise et qui ne serait que le fruit d'une mouvance temporaire.
Gregoire, ainsi que tout les autres artistes sorties d'émissions de RealTV (où là aussi c'est les gens qui votent) en sont la preuve vivante.
Ce qu'on attend de la création, c'est d'être créative justement, anti-conformiste, décalée, etc, ce genre de système est destiné à la tuer non à la sauver, que Grégoire m'en soit témoin. -
Patrice Guyot
Pas mal comme système : on va pouvoir refabriquer (sans se tromper puisque l'aval du public enthousiaste aura déjà été obtenu) des stars qui palperont 1.000.000 d'€uros par mois, net d'impôt pour cause de paradis fiscal, pendant que le couillon moyen rame pour palper grosso-merdo 1000 fois moins et en plus écorne son modeste pécule pour financer ces goinfres...
Que demander de mieux ? Pas contents Johnny, Aznavour, Mike Jaeger (est-il possible d'écrire son nom en tant qu'ancien amant de la première carpette de France ?) et autres heureux bénéficiaires d'un système de racket dont l'efficacité a rarement été égalée...
Faudrait être difficiles !
P.S. : J'insiste sur le fait qu'un CD revient 0,50 € - si on est pas à la coule - à la production pour être revendu 15 € et je continue à demander qui se goinfre à ce point (plus de 96% de marge ce n'est plus du bénéfice mais de l'attaque à main armée), c'est mon côté obstiné !
*** -
Ellis
Merci Sophie pour cet article très clair et complet. Je ne connaissais pas ce mode de financement de la musique (suis jeune, mais pas assez branchée).
Je me demande si ce modèle, supposé alternatif, parce que encore minoritaire, n'est pas voué à devenir dominant... avec les marges distributeur dont vous parlez, je ne vois pas pourquoi il ne serait pas exploité jusqu'à la corde. Comme le filon Star Ac'. Pas vraiment une solution... -
yannick G
Messager 1/5max du 20/09/09.
Plutôt crever.
Bon ça, c'est pour répondre à votre proposition.
Le mécénat n'est pas du boursicotage. Je suis un mécène à la petite semaine, j'achète disque, livre, bd et film, c'est mon principal moteur pour aller bosser et gagner un peu ma vie, mais je ne suis pas un spéculateur, je n'attends pas qu'un artiste me rapporte autre chose que du plaisir à lire, écouter, voir, sentir... il enrichie ma vie, c'est déjà bien assez.
Je n'espère pas d'autre forme de retour sur investissement de l'art.
D'ailleurs, mon plaisir n'est pas plus grand que l'œuvre soit lu ou partagée par 10 000 ou 100 000 personnes.
Un petit porteur... d'espoir dans ce monde capitaliste.
yG -
Ervé
Wow ! C'est mortel "Agonie" comme nom d'artiste !