Visite Hu : carte de presse confisquée (i>Télé)

Laure Daussy - - 0 commentaires

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Un journaliste dont on confisque la caméra et la carte de presse, pour empêcher de filmer des manifestants, opposants au président chinois, pendant sa visite... La scène se passe en France, à Paris, vendredi dernier.

"On a été encerclés par des policiers dans le métro". Un journaliste reporter d'images, de Canal+, Paolo Bosonin, raconte sur le plateau de I>télé, qu'il a été bloqué par des policiers en civil dans le métro, alors qu'il suivait vendredi un groupe de manifestants, opposants au président chinois.

Le groupe, des militants de Reporters Sans Frontières, selon l'AFP, voulait manifester sur les Champs Elysées, au passage du président chinois. Ils ont été bloqués pendant deux heures, selon le journaliste, jusqu'à la fin de la visite de Hu Jintao.

Le journaliste s'est vu interdire de sortir sa caméra, et confisquer sa carte de presse. Il a donc continué à filmer avec son téléphone portable. Il le raconte sur le plateau, sous le regard de l'ancien patron de l'info de TF1 Robert Namias, reconverti en chroniqueur, qui explique...

...qu'on a reçu le président chinois "dans des villes mortes. C'est sans précédent." picto

Un autre groupe de manifestants de RSF est parvenu sur les Champs Elysées, selon l'AFP. A l'approche de la voiture du président chinois de l'Arc de Triomphe, ils ont ouvert des parapluies sur lesquels était inscrit "Libérez Liu Xiaobo", prix nobel de la paix 2010, dissident emprisonné dans son pays depuis 2009. La police est aussitôt intervenue énergiquement, arrachant ces parapluies des mains des militants. Selon l'AFP, six manifestants ont été interpellés pendant quelques heures.

Aucune conférence de presse n'a par ailleurs été organisée durant la visite présidentielle, histoire d'éviter, à tout prix, les questions qui fâchent.

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