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Quasar
Je m'aperçois que non seulement ce forum tourne un peu en boucle (commentaires qui dérivent du sujet, copiés-collés anachroniques, peu d'analyses en réalité -d'un camp ou de l'autre), mais que ce dossier de la rédaction aussi... et depuis 2009.
Pourtant @SI est vigilant aux déséquilibres du traitement des sujets médiatiques...
"Asymétrique", effectivement. -
Jelomar
Une info très intéressante (la présence de réserves de gaz au large de Gaza) que lémédias ne diffusent pas et qui donne un éclairage supplémentaire sur l'inflexible occupation israélienne du secteur:
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article77691 -
Marguerite Pozzoli
Lapsus ce soir sur le JT de France 2 : "La trêve de trois jours...”
Il y a quelques jours, le visage émerveillé de D. Pujadas pour parler de cette trêve qui "ouvrait un espoir"... (Il reste 21 heures sans trêve, et aujourd'hui vendredi, elle n'a pas du tout été respectée.) Mais il est bien connu que le rôle d'un journal télévisé est de rassurer le télespectateur. Et surtout, de ne pas exporter le conflit ! Donc, prudence !!!
Une autre remarque : le mot "bavure" est très utilisé (pour le bombardement de l'école sous la protection de l'ONU, pour celui de la maison où une centaine de personnes avaient été regroupées...
Définition du Robert : erreur, imperfection. (...) abus ayant des conséquences fâcheuses. Cela voudrait donc dire que l'intention était bonne, et qu'il y a juste eu un petit débordement, comme une tache dans un bon devoir.
Il y a des images qui me travaillent. Des hommes arrêtés par l'armée d'Israêl, les yeux bandés, à genoux. (JT de la 2, hier ou avant-hier). Ethiquement, est-ce acceptable ? Question : de qui s'agit-il, où vont-ils ? Remake de la guerre de Bush en Irak ?
La main levée de Condi Rice pour signifier l'abstention des Etats-Unis, avec les conséquences que l'on sait, et quand même, après, Ban Ki Moon qui se félicite. De quoi ?
Le choc des images (JT France 2). La neige en France, qui fait grimper le prix des légumes. La situation à Gaza sous les bombes. Celles qui ressemblent à des méduses pourraient être des bombes au phosphore (le Monde).
Question : pourquoi les journalistes consignés à Sderot ne plient-ils pas bagage ? Pourquoi supportent-ils cette humiliation ? En restant là, est-ce qu'ils ne cautionnent pas cette farce sinistre ?
Au bout de quelques minutes, prise d'une véritable nausée devant les JT (à part celui d'Arte), je vais sur internet - pour regarder les autres grands medias étrangers. Puis je lis Mahmoud Darwich, alors que, à ce qu'l semble, les chars israéliens applanissent déjà les décombres des maisons bombardées. "J'ai choisi d'être un poète troyen. Je suis résolument du camp des perdants. Les perdants qui ont été privés du droit de laisser quelque trace que ce soit de leur défaite, privés du droit de la proclamer. J'incline à dire cette défaite ; mais il n'est pas question de reddition.”
C'est la notion même d'humanité qui est bafouée à Gaza, et les conséquences de ce crime sont incommensurables. -
Jean-Luc D
Moi j'attends l'article de BHL dans le monde suite ) sa visite dans GZA, pour nous decrire ce qu'il ressent....mais je n'ai pas l'impression qu'on puisse le lire un jour.....et pourtant -
Cassandre
Aujourd'hui, dans "ce soir ou jamais", comme invités : Alexandre Adler, Tariq Ramadan, Elias Sanbar, Gil Mihaely,.. -
Theo Dude
Bonjour
Une remarque sur la première vidéo diffusée dans ce sujet (--> http://www.dailymotion.com/swf/x7xrc0&v3=1&related=0 ), notamment à partir de 35" (JT de France2 du 04/01/2009 à 20h) :
On y voit des israëliens de la ville de Sderot en proie à une débandade, qui se ruent vers un abri, suite à "une alerte à la roquette". Le commentateur du JT nous dit: "Toute la journée a été ponctuée par les sirènes. L'alerte rouge signifie que la roquette va tomber dans 15s maximum. Dans l'abri tous attendent l'impact du missile."
Or ces personnes ont l'air de se fendre la poire... Lorsque j'avais vu cet extrait en direct, j'avais eu la même impression. Je suis le seul?
En gros j'ai l'impression que ces personne ont fait une sorte de "reconstitution" d'une situation d'alerte à la roquette... Sans que le "journaliste" nous le précise... Si la journée a été réellement ponctuée d'alertes, pourquoi avoir besoin de faire une reconstitution?
Si vous voyez bien la même chose que moi, est ce que ce genre de manipulation est vraiment saine? Comment interpreter le reste de l'information donnée dans le même JT??
Théo, perplexe... -
Solal
j'ai lu une remarque assez pertinente sur le site israélien http://www.menapress.com/ au sujet des reportages montrant la situation à Gaza et le type de victimes représentées.
"Ce qui ne signifie certainement pas qu’il n’y a pas de victimes collatérales durant ce conflit, ce n’est sûrement pas ce que nous entendons dire.
Ce sur quoi nous voulons éveillez le sens de l’observation de nos lecteurs, c’est qu’il n’y a assurément pas QUE des victimes civiles lors de la Guerre de Gaza. Partant de cette constatation simple, deux autres s’imposent inévitablement : il n’y a pas de journalistes dans la Bande, mais uniquement des auxiliaires de communication du Hamas ; cela n’empêche nullement les TV occidentales de diffuser leur message, sans avertissement, en le faisant passer pour de l’information.
[...]
Selon les chiffres très conservateurs proposés par l’armée israélienne, les soldats hébreux auraient neutralisé plus de 150 miliciens durant ces dernières 24 heures. En application d’une règle proportionnelle, habituellement pertinente dans des conflits de ce genre, on dénombre entre deux et trois blessés pour chaque mort. Où sont donc passés ces morts et ces blessés ? Pas sur les écrans des publics-cibles, cela est une certitude.
[...]
Cette conduite aboutissant à un postulat ridicule et inconcevable pour une chaîne de télévision occidentale : parler plusieurs heures par jour, en prime time, d’une guerre entre l’armée A et l’armée B, tandis que, pour les téléspectateurs, les combattants de B, vivants, morts ou blessés, n’existent pas visuellement.
On prend A et B, on retranche B, restent les images d’hommes en armes de A, pendant Noël et Nouvel An, sur fond d’images de souffrances civiles, et sur les commentaires qui ne parlent que de cela. Comment voulez-vous, dans ces conditions, que le monde audiovisualisé ne déteste pas A ?" -
Purle Haze
je recommande ce documentaire qui suit une journaliste britanique dans gaza http://video.google.fr/videoplay?docid=-3164268567576967077&ei=KORlSZG9FpHG2gKCppDDDw&q=The+Killing+Zone&hl=fr
cest vraiment impressionant a voir :/
le docu date de 2003 me semble t il. -
Sarah
je remet un commentaire car je viens de lire l'article de rue 89 que Rajan à mis en lien à leur d'une de ses commentaires. Article interressant, cela soulève en moi ces question, pourquoi certains conflits dans le monde sont privilégié par le média, pourquoi certains sont plus médiatisé que d'autre. Qu'elles en sont les raisons? Peut étre que @si ou des internautes pourrai m'aider à répondre à ces questions. -
Sarah
Merci pour cette article (tout comme celui de Giles Klein sur le mail envoyer pas israël) qui nous aide à comprendre pour quoi les journaux télévisés semblent plus se préocuper du malheur des israëliens que des palestiniens. Nous remarquons ainsi la manipulation mise en place par israël pour se placer en victime et légitimer son attaque. Alors qu'il faut le rappeler les tires de roquette par le Hamas ce sont fait aprés un blocus de la bande de gaza et des inscuursions de l'armée israelienne dans villes palestinniennes frontalières. La violence des deux cotés n'est pas excusable, mais on oublie souvent de rappeler qui à mis le feux au poudre. -
Holden
12 règles infaillibles pour publier des nouvelles en provenance du Proche Orient dans les grands médias.
Note de Sin Permiso : Notre ami et collaborateur Emir Sader nous a fait parvenir ce texte anonyme envoyé, en français, au blog qu’Emir tient dans la publication brésilienne Carta Maior.
1. Au Proche Orient, ce sont toujours les Arabes qui attaquent les premiers et c’est toujours Israël que se défend. Cette défense s’appelle « représailles ».
2. Ni les Arabes, ni les Palestiniens, ni les Libanais n’ont le droit de tuer des civils. On appelle cela du « terrorisme ».
3. Israël a le droit de tuer des civils. Cela s’appelle de la « légitime défense ».
4. Lorsque Israël tue des civils en masse, les puissances occidentales demandent qu’il le fasse avec plus de retenue. Cela s’appelle « réactions de la communauté internationale ».
5. Ni les Palestiniens ni les Libanais n’ont le droit de capturer des soldats israéliens à l’intérieur d’installations militaires équipées de sentinelles et de postes de combat. Il faut appeler cela « séquestration de personnes sans défense ».
6. Israël a le droit de séquestrer, à n’importe quelle heure et n’importe où, autant de Palestiniens et de Libanais qu’il lui plaira. Le chiffre actuel tourne autour de dix mille, parmi lesquels 300 sont des enfants et mille sont des femmes. Il n’est pas nécessaire de fournir la moindre preuve de culpabilité. Israël a le droit de garder en détention indéfiniment des prisonniers, même si ceux-ci sont des personnalités démocratiquement élues par les Palestiniens. On appelle cela « emprisonnement de terroristes ».
7. Quand on mentionne le mot “Hezbollah”, il est obligatoire d’ajouter dans la même phrase : « soutenu et financé par la Syrie et par l’Iran ».
8. Quand on mentionne « Israël », il est catégoriquement interdit d’ajouter : « soutenu et financé par les Etats-Unis ». Cela pourrait donner l’impression que le conflit est inégal et que l’existence d’Israël ne court aucun danger.
9. Dans les informations concernant Israël, il faut toujours éviter qu’apparaissent les locutions suivantes : « Territoires occupés », « Résolutions de l’ONU », « Violations des Droits de l’Homme » et « Convention de Genève ».
10. Les Palestiniens, comme les Libanais, sont toujours des « lâches » qui se cachent au milieu d’une population civile qui ne les aime pas. S’ils dorment chez eux, avec leur famille, cela porte un nom : « lâcheté ». Israël a le droit d’anéantir, avec des bombes et des missiles, les quartiers où ils dorment. Cela s’appelle : « des frappes chirurgicales de haute précision ».
11. Les Israéliens parlent mieux l’anglais, le français, l’espagnol ou le portugais que les Arabes. C’est pourquoi ils méritent d’être interviewés plus souvent et, donc, d’avoir plus souvent que les Arabes l’occasion d’expliquer, au grand public, les règles ci-dessus pour la rédaction des nouvelles (règles 1 à 10). On appelle cela « la neutralité journalistique ».
12. Toutes les personnes qui ne sont pas d’accord avec les susdites Règles sont, et il faut que cela se sache, des « terroristes antisémites hautement dangereux »
Traduction en espagnol pour Sin Permiso de Leonor Març
http://www.sinpermiso.info/textos/index.php ?id=2273 -
sohrab
superbe article... -
mollows
À propos des suites éventuelles du Pgm Gaza-Sderot déjà évoqué plu haut, une itw sur télérama.fr :
[large]Que sont devenus les personnages de “Gaza-Sderot” ?[/large]
Le 7 janvier 2009 à 12h30
Chapo - LE FIL TéLéVISION - On les a suivis durant deux mois, et, bien sûr, on s’inquiète pour eux… Sur le site d’Arte, chaque jour, l’écran se coupait en deux durant deux minutes pour montrer, l’un face à l’autre, le quotidien de six Palestiniens de Gaza et celui de six Israéliens de Sderot. Sans rien escamoter des difficultés et des peurs respectives. Un “feuilleton” qui a pris fin le 23 décembre, quelques jours avant l’offensive terrestre de Tsahal. Quel sort ont connu ces hommes et de ces femmes ? Que vont devenir ces liens qui ont été tissés ? Nous avons interrogé Serge Gordey, producteur de la série.
Propos recueillis par Marie Cailletet
Extraits :
Vous allez relancer le tournage de la série ?
Serge Gordey : Pour le moment, la dégradation de la situation, l’âpreté des combats, l’éparpillement de l’équipe palestinienne... interdisent de relancer la production. Nous sommes en discussions avec Arte pour voir quelles pourraient en être les modalités.
Plus haut dans l'itw.
Quelles nouvelles avez-vous de vos équipes ?
Serge Gordey : Côté Gaza, j’ai eu Youssef Atwa, le producteur palestinien, deux fois au téléphone les 28 et 31 décembre. Il m’a décrit une équipe dispersée, où chacun cherchait à se metttre à l’abri. Pour éviter les bombes, les gens ne se déplacent plus, la ville est comme morte. Les systèmes de communication, l’électricité ne fonctionnent plus. A ce moment-là, beaucoup cherchaient à gagner le sud de la Bande, plus épargné. Je suis inquiet, car désormais les frappes aériennes et les combats se sont déplacés là aussi.
Côté Sderot, une partie de l’équipe attendait son ordre de mobilisation dans l’armée. Mais nous sommes en contact téléphonique, et ils n’ont pas perdu l’accès aux personnages de la série. Ils ont même tourné quelques chroniques hier. La plupart des protagonistes sont favorables à l’intervention de l’armée. Même s’ils sont inquiets des conséquences de l’offensive terrestre : le départ des réservistes, les premiers corps... Le tout est en boîte, dans l’attente de bientôt retisser les relations de l’autre côté.
l'intégral de l'itw ici : http://television.telerama.fr/television/gaza-sderot,37811.php -
LPR
Je suis effaré de voir qu'Israel et ceux qui le soutiennent, ne comprennent toujours pas que la violence extrème de ces guerres à répétition génère directement le terrorisme et nourrissent Al Qaida.
Personnelement ce qui m'effare, c'est qu'en general les medias ne parlent jamais du fait qu'un parti/gouvernement/groupe extremiste ne peut exister que s'il a en face de lui un parti/gouvernement/groupe tout aussi extremiste.
N'oublions jamais a quel point Mahatma Gandhi a change la face de l'Inde et du monde par la non-violence : les colonisateurs ont tres vite du renoncer a leur violence, face a une reaction qui n'etait pas en rapport avec l'agression.
Et c'est pour cela, je pense, personnellement que des deux cotes, les plus extremistes ont en fait tres peur des volontes de dialogues avec l'Iran et avec le Hamas que Obama a exprimees, et que ces extremistes ( encore une fois des deux cotes ) tentent en fait de forcer la main du prochain president americain afin qu'il continue une politique etrangere basee sur le conflit, la violence et le non-dialogue.
Il faut egalement ne pas oublier que la politique americaine de fond, est beaucoup plus axee sur les mouvements religieux protestants et evangeliques, plutot qu'un interet pour le peuple israelien, et que cette vision religieuse est basee essentiellement sur l'idee que l'apocalypse biblique et surtout la bataille finale d'Armagedon va se realiser bientot.
L'armagedon de Jean l'evangeliste est certainement basee sur la conquete de Babylone par Cyrus, et plusieurs personnes aux Etats-Unis affirment qu'une des raisons principale de l'Invasion de l'Irak est justement le fait que Babylone s'y trouve et que plusieurs extremistes evangeliste, ont vu un "signe" lorsque Hussein a lance se politique de reconstruction de Babylone, cette bataille finale etant l'evenement ultime avant la seconde venue du Christ.
Ce que nous ignorons souvent en occident, c'est que l'Islam egalement fait mention de cette battaille et de la seconde venue de Christ ( appele Isa dans le Qur'an ) qui devrait revenir sur Terre en meme temps que le Mahdi ( meme si d'apres ce que j'ai compris, les Sunnites n'ont pas forcement completement accepte l'idee messianique du Mahdi ( j'espere que qu'un @sinaute pourra donner des precisions ). Selon cette vision messianique de l'Islam, Jesus/Isa va aider le Mahdi a vaincre Gog et Magog, et les chretiens vont comprendre que le dieu supreme est Allah.
Jesus ensuite doit faire le pelerinage du Hajj, va se marier et avoir plein d'enfants.
Tou cela pour que l'on comprenne bien qu'il y a certainement beaucoup de d'enjeux religieux avances par des extremistes, que ces enjeux se rejoignent meme si les finalites esperees sont en fait opposees selon les parties.
Et depuis que l'humanite est capable de raconter son histoire, nous avons une certitude par rapport a toutes les propheties religieuses et surnaturelles faites a travers les millenaires : Le seul moyen qu'elles se realisent, est bien que les hommes s'occupent de les provoquer et de les mettre en oeuvre. -
toni
Un article c'est bien mais une émission c'est beaucoup mieux et c'est d'ailleurs pour cela que nombre de personne s'abonnent à ce site payant. Sans prendre partie pour l'un ou l'autre camp,cette émission tant attendue par certains (combien ?) devrait porter sur : l'analyse des images, la façon dont les titres sont présentées, le temps qui y est consacré, les éléments qui sont mis en avnat et ce qui sont passés sous silence, les prises de position politiques, etc... Vendredi c'est dans 2 jours espérons que d'ici là DS aura enfin osé et que nous en aurons (enfin) pour notre argent de cotisants !!!! -
Jacques Pagnoux
Après les attentats du 11 septembre, les messages de Ben Laden, (qu'il a été quasiment impossible d'entendre en entier, ou de lire en transcription complète - seules quelques bribes très sélectionnées en ayant été rabachées dans les télés occidentales) disaient clairement les "raisons" des attentats : la situation en Palestine est la raison majeure.
Ce cancer qui ronge la région et qui contamine la planète; les douleurs, frustrations, et haines générées par cette situation dans la monde musulman en général , sont à l'origine du radicalisme puis du terrorisme islamiste.
Ce qui se passe actuellement à Gaza, comme je l'ai déjà écrit ici, c'est aussi la préparation des prochains atttentats du 11 septembre , ou pire.
Je suis effaré de voir qu'Israel et ceux qui le soutiennent, ne comprennent toujours pas que la violence extrème de ces guerres à répétition génère directement le terrorisme et nourrissent Al Qaida.
Depuis dix jours aussi, des centaines de bombes humaines potentielles sont nées, à Gaza et aux alentours.. ces bébés-là ne sont pas apportés par des cigognes, mais par les faucons et les F-16 made in USA (dont le nom est aussi "Falcon=faucon)....
Jacques, Brest -
YG
Un boulot intéressant ! J'attends l'émission (qui ne manquera pas d'arriver) avec impatience.
Sinon, j'ai adoré la liste de constant gardener (un bon film soit dit en passant) dans son poste de 22h58, et franchement, j'ai même pas trouvé ça franchement exagéré. Ça pointe le fait que la rhétorique utilisée pour qualifier les actes de guerre d'Israël dans les médias occidentaux en général et français en particulier est très aseptisée, je l'avais moi-même à peine remarqué.
Quand on voit par exemple le scandale que cause la retenue en otage d'UN soldat israélien alors que dans le même temps des MILLIERS de civils croupissent dans les geôles israéliennes sans accusation, ni avocats, ni procès...
Je sais pas ce que les résistants palestiniens doivent faire pour se défendre : ils s'attaquent à des civils c'est du terrorisme, ils s'attaquent à des militaires c'est du terrorisme aussi. Suivre les pas de Gandhi et se laisser massacrer avec le sourire peut-être ?
Plus généralement, j'ai envie de partager ma vision du conflit (parce que ça va me faire du bien en me passant les nerfs un peu) :
On ne peut pas nier qu’Israël, par rapport à d’habitude et par exemple à sa dernière attaque au Liban, fait preuve d’une certaine mesure. On sent une volonté de faire le moins de dégâts civils possible, pour montrer le visage le moins mauvais à l’opinion internationale et tenter de ne pas trop enrager les Palestiniens. Pour des résultats pour le moins mitigés (ironie).
Cette tactique d’écraser sous les bombes l’adversaire, créant les haines de demain, me laisse dubitatif (et révolté aussi). Les dirigeants israéliens manquent-ils à ce point de vision politique depuis Rabin pour ignorer que seules des concessions réelles leur apporteront la paix demain ? Je n’ai plus les chiffres exacts en tête, mais les roquettes du Hamas font environ une quinzaine de morts depuis 5 ans, et l’offensive punitive israélienne en fait 500 en quelques JOURS. Parlons de mesure après cela…
Pour moi les choses sont finalement assez simples là-bas. Même si les Palestiniens ont eux aussi parfois manqué de vision politique pour capitaliser sur des avancées possibles ou pour adopter une tactique de résistance plus orientée contre les militaires israéliens que contre les civils, la responsabilité et les moyens de la résolution du conflit repose à 99% dans les mains d’Israël.
L’état hébreux a tout à négocier : il contrôle les territoires, l’approvisionnement en eau, l’économie et la situation militaire. Qu’ont à offrir dans une négociation les Palestiniens ? Rien, à part une promesse de cesser les attaques, qui causent globalement très peu de dommages de toute façon et avec lesquelles Israël semble se satisfaire de vivre indéfiniment. Si dans une négociation vous avez tout et celui d’en face rien, allez-vous seulement commencer à négocier ? Où est l’intérêt pour Israël ? Ils ont tout à perdre et rien à gagner, c’est pourquoi ils négocient de temps en temps du bout des lèvres pour faire plaisir aux Américains, signent des accords qu’ils ne comptent pas respecter et pourrissent consciencieusement la situation.
La preuve ? Abbas, qui se tient bien sage, a dit amen à toutes les conditions de démocratie et d’arrêt du “terrorisme” qu’on lui a imposées, n’a ABSOLUMENT RIEN obtenu comme récompense de son attitude conciliante. Pas d’état viable, un contrôle de tous les instants des voisins sur tout ce qu’il fait, pas d’amélioration économique, pas de libre circulation, etc. Et après Israël s’étonne que les Palestiniens soutiennent la voie guerrière en général et le Hamas en particulier ?
Je suis pour ma part persuadé que les élites israéliennes dirigeantes ne veulent pas d’un état palestinien et se satisfont parfaitement du statu quo actuel. Il n’y a ni volonté ni nécessité de faire une paix dans laquelle ils auraient tout à perdre (des terres, des ressources naturelles, un nouvel état voisin à gérer) et quasi rien à gagner (la paix avec ses voisins, une démilitarisation partielle de sa société, des conditions de vie plus calmes pour sa population). Seules conditions du changement : arrêt du soutien inconditionnel américain (quand les poules auront des dents), front uni arabe et rétorsion économique par le pétrole (quand le ciel nous tombera sur la tête) qui pousserait la communauté internationale à faire pression.
Au final si je me place dans la peau d’un citoyen israélien, je les comprends. Ils ont dû se faire leur place (justifiée ou pas justifiée c’est un débat dépassé, Israël est une réalité maintenant) à la force des armes et en gardent une attitude paranoïaque compréhensible. Ils ont toujours fait militairement ce qu’ils voulaient (souvenons-nous des raids à Tunis, de l’opération d’Entebbe, etc.) et bénéficient du soutien inconditionnel de la seule hyperpuissance mondiale. Ils ont la meilleure armée du coin, de très loin, et sont les seuls à disposer du feu atomique. Grosso modo, malgré le sacrifice de 3(?) ans que chacun doit faire pour l’armée et qui doit un peu gonfler les jeunes de là-bas, ils vivent bien : plus d’attentats suicides, quelques roquettes par-ci par-là mais rien de bien méchant. Pourquoi voudraient-ils que ça change ? -
reyesdetaifas
Je trouve bizarre qu’il est des journalistes d’eljazeea et des chaines arabes à gaza et que nos journalistes attendent qu’on les prend par la main, et qu’on leur montre comment et où faire leur travail. -
mollows
Vu le 4 janvier un petit reportage sur Sderot montrant la population accourant sous les abris au declanchement des sirènes qui indiquent la tombée de roquette(s) dans les 15 secondes.
Ça m'a rappelé que je n'avais toujours pas eu ou pris le temps de regarder "Gaza - Sderot, la vie malgré tout", une série de reportages courts de part et d'autres de la frontière.
[quote=Arte a écrit :]2 villes : Gaza (Palestine) et Sderot (Israel)
3 km de distance - 2 vidéos par jour
Le programme s'est déroulé du 26 octobre au 23 décembre 2008
Vous y trouverez 40 épisodes (80 vidéos)
:arrow: http://gaza-sderot.arte.tv/
??????? • Deutsch • English • Français • ?????
Ces docts me semblaient intéressant dans la mesure où l'on essentiellement des sujets sur cette région du monde aux moments ou ça pète.
Le synopsis indique :
" Rendre compte de la réalité telle qu’elle est vécue par des hommes, des femmes et des enfants à Gaza (Palestine) et Sderot (Israël) : leur vie et leur survie au jour le jour. Malgré la dureté de la vie quotidienne, la menace des attaques aériennes ou des tirs de roquettes, on continue à travailler, s’aimer, rêver. La vie malgré tout.
Pour raconter la vie quotidienne de ces deux villes, de courtes chroniques vidéo (de 2 minutes chacune) seront tournées par une équipe palestinienne et une équipe israélienne. Ces chroniques suivront six personnes de Gaza et six personnes de Sderot. De cette manière, nous aurons une nouvelle chronique pour chaque personne toutes les semaines, et l'utilisateur pourra les suivre pendant 10 semaines. Les chroniques seront publiées sur le site d'ARTE France, cinq jours pas semaine. L'internaute pourra suivre leurs histoires au travers d'une interface spécifique non linéaire, accompagné des fonctionnalités de commentaires, d'envoi à un ami, d'intégration d'une vidéo à son blog, etc.
Gaza Sderot est un projet original diffusé par arte.tv, le site d'ARTE, la chaîne culturelle franco-allemande, en co-production avec une équipe Isralienne - Alma Films/Trabelsi Productions en coopération avec le College Sapir in Sderot, une équipe Palestinienne - Ramattan Studios, une maison de production de documentaire française - Bo Travail ! et l'agence de production interactive Upian.com." source : http://gaza-sderot.arte.tv/fr/about
Pour info°, le site est équipé d'un blog.
Un message fait, en quelque sorte le pont avec les évènements actuels :
[quote=leblog du documentaire a écrit :]Et maintenant ?
By Gaza-Sderot team on Monday, December 29 2008, 14:03
Pendant deux mois, nos équipes, à Gaza et Sderot, ont rendu compte de la vie dans leurs deux villes : espoirs, colères, difficultés matérielles, rêves. A Gaza, nos personnages nous ont montré ce que l’enfermement du siège impose aux habitants. A Sderot, on a souvent entendu nos personnages évoquer leur hantise des « kassams ». Tous, où qu’ils soient, nous ont dit leur désir de vivre malgré tout, quelles que soient les différences de leurs situations.
Il se trouve que c’est presque au même moment où il était prévu que la production de nos vidéos s’achève que la trêve est rompue pour de bon. La parole est aux armes. En regardant à nouveau nos vidéos filmées pendant deux mois, nous cherchons à imaginer ce que nos personnages sont en train de vivre, ce qu’ils pensent, ce qu’ils espèrent.
En ce moment, nous sommes tous inquiets pour nos camarades de l’équipe palestinienne, pour leurs personnages, pour leurs proches : « personne n’est en sécurité ici » nous ont-ils dit de Gaza dans une communication téléphonique dimanche 28 dans la nuit. Et les lancers de kassams sur Sderot vont-ils continuer, transformant la vie en roulette russe ? Nous savons que personne ne peut être serein dans l’ensemble de la région, où qu’il soit, aujourd’hui.
Nous sommes certains que par delà les déclarations militaires et politiques, les démonstrations de force, les images de massacres et de guerre, notre rôle est de donner à voir et entendre comment hommes, femmes et enfants résistent à cette situation, comment ils cherchent à survivre. Maintenant plus que jamais. Comment remplir notre mission dans ces circonstances ? Nous cherchons à nous donner les moyens d’aller plus loin. N’hésitez pas à nous écrire, à écrire à nos personnages et à nos équipes. Malgré le fracas des armes, nos voix peuvent être entendues.
http://gaza-sderot.arte.tv/blog/index.php?post/2008/12/29/et-now
Curieux de connaitre la suite que pourra donner tout cela. -
Oblivion
Merci Justine et @si.