Vénézuéla : journaliste convoqué par le procureur

Gilles Klein - - 0 commentaires

Il avait été le premier à révéler que le président vénézuélien Hugo Chavez était atteint d'un cancer. Aujourd'hui le célèbre journaliste Nelson Bocaranda se dit victime de mesures de rétorsion, accusé à tort d'incitation à la violence lors de l'élection présidentielle. Il vient même d'être convoqué par le procureur.

Nelson Bocaranda, l'un des plus célèbres journalistes vénézuéliens (presse écrite et radio, il compte 1,5 million d'abonnés à son compte Twitter dans un pays plus de 30 millions d'habitants) a surpris en juin 2011 en étant le premier à évoquer publiquement le cancer du président Hugo Chavez. Il avait d'abord été traité "d'esprit malade" avant que Chavez, lui même, ne le reconnaisse quelques jours plus tard.

Huit mois après, Bocaranda est encore le premier à annoncer la rechute de Chavez (finalement décédé le 6 mars 2013). Tout cela lui a valu des représailles. En avril dernier, le gouvernement l'a accusé d'inciter à la violence pendant les élections présidentielles. En cause : l'un de ses tweets évoquant des irrégularités dans le vote à Maracaibo. Le 17 juin, le nouveau président Nicolas Maduro confirme ces accusations et accuse même le journaliste d'être lié à la CIA.

Dernier épisode des réprésailles : cette semaine le journaliste a appris qu'il était convoqué dans le cadre de l'enquête sur l'incitation à la violence par le procureur du Vénézuela, alors qu'il était en déplacement aux USA. Dans sa dernière chronique publiée dans le quotidien El Universal Bocaranda annonce qu'il se présentera devant le procureur, tout en dénonçant l'absurdité des accusations portées contre lui.

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