Valls / Pujadas : tous à droite ! (LMSI)
La rédaction - - 0 commentairesUne émission à droite toute.
La dernière émission "Des paroles et des actes" sur France 2 le 6 février dernier s'attire les critiques du collectif d'extrême gauche "Les Mots sont importants" (Lmsi). Principal reproche : tous les invités étaient marqués à droite. "Le pujadisme est-il un pluralisme?", se demande ainsi le collectif, jouant sur le nom de David Pujadas et du "poujadisme". Dans cette émission, dans laquelle était invité Manuel Valls, aucun représentant d'une frange plus à gauche que le ministre de l'Intérieur. "A regarder – même de loin – le panel des invités et intervenants de l’émission, on se dit que France 2 a tout de même une singulière conception du «débat public» et du «pluralisme»", dénonce le site. |
Lmsi dénonce une "homogénéité du plateau", à la fois "sociale", avec des intervenants, politiques ou journalistes "tous issus peu ou prou des mêmes formations professionnelles (IEP-Paris, CFJ, HEC, ENA), fréquentant également les mêmes milieux sociaux". Mais aussi une homogénéité "idéologique".
Parmi les politiques invités, il y avait Eric Ciotti (député UMP des Alpes-Maritimes), Florian Philippot (vice-président du Front National). Etaient également présents, le philosophe Alain Finkelkraut; le criminologue marqué très à droite Xavier Raufer. Restait une militante associative et adjointe au maire PS de Clichy-sous-Bois: Samira Guerrouj. "La seule sur le plateau à exprimer quelques réserves à propos du travail de la police, en abordant la question des humiliations et du harcèlement sexuel lors des contrôles", souligne le site. |
Le collectif va jusqu'à employer le terme de "fascisme", dénonçant "la quantité de facisme qui a pu se déverser dans une causerie rassemblant, de manière troublante, toutes les tendances ou presque de la grande famille d’extrême-droite: l’extrême droite classique qui émarge toujours au FN, l’extrême droite de gouvernement qui émarge à l’UMP, l’extrême droite journalistique recyclée à L’Express, l’extrême droite littéraire qui grenouille entre Gallimard et France Culture." Et d'ajouter que Manuel Valls (appelé "Manuel White" par le site, "représente bel et bien quelque chose comme une extrême-droite "de gauche").
Lmsi dénonce aussi la sous-représentation des femmes sur ce plateau : "Trois femmes. Pour huit hommes. Dans des seconds rôles, évidemment." A la place de ces invités marqués à droite, le site souligne de "grands absents" qui auraient mérité d'être invités pour critiquer le bilan de Manuel Valls. "Des représentant-e-s d’institutions sociales, culturelles ou médicales, des représentant-e-s de l’éducation nationale et de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, des sociologues (Laurent Mucchielli, Laurent Bonelli?), des magistrat-e-s anti-sécuritaires (Gilles Sainati et Ulrich Schalchli?) des militant-e-s politiques ou associatifs (LDH, GISTI, Romeurope, La Voix des Roms, Collectifs de sans-papiers, collectifs anti-racistes, collectifs anti-fascistes) ou, tout simplement, des personnes ayant eu affaire à la police ou à la justice."