US / Honduras : coup d'Etat illégal (Wikileaks)

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Les télégrammes diplomatiques révélés par Wikileaks n'apportent pas toujours la preuve de la mainmise des Etats-Unis sur les affaires du monde. Par exemple au Honduras.

Il est courant de trouver sur des sites classés à gauche l'idée que les Américains ont appuyé le coup d'Etat contre le président de gauche Manuel Zelaya, le 28 juin 2009. Pourtant, un télégramme envoyé le 24 juillet par l'ambassadeur américain de Tegucigalpa (et repéré dans nos forums) montre plutôt un diplomate qui se cantonne à l'observation de la situation, et qui n'hésite pas un instant à déclarer que la destitution de Zelaya avec l'appui du Parlement, de la Cour suprême et de l'armée, est "illégale et inconstitutionnelle".

Le long texte du télégramme, rapidement mentionné par El Pais, journal partenaire de Wikileaks, peut donner lieu à débat, et a soulevé d'ardentes discussions entre @sinautes, car il s'attache à examiner chaque argument des putschistes. Mais il en écarte la plupart. Et même s'il affirme que certains d'entre eux sont recevables, il n'en affirme pas moins que "l'accession au pouvoir de Roberto Micheletti (le successeur de Zelaya, ndlr) était illégitime".

L'ambassadeur souligne que "Zelaya pourrait avoir commis des actions illégales et a peut-être même violé la Consitution", mais que la plupart de ces accusations reposent sur des suppositions ou sur des déclarations de l'ex-président qui n'avaient pas été suivies d'effet. Il affirme avec force que "les militaires n'avaient pas l'autorité pour faire sortir Zelaya du pays", que "le Congès n'a pas l'autorité constitutionnelle pour déchoir un président" et que "le Parlement et la justice ont déchu Zelaya sur la base d'une procédure de 48 heures, hâtive et ad-hoc".

Vous pouvez aussi relire notre article: Zelaya, démocrate ou putsch au crime ?

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