-
sleepless
Merci pour ce papier, Danette, et passez outre les fâcheux...
Un petit exemple de cette complexité américaine :
Il y a une fête annuelle, la 4/20, à CU, Boulder, bien connue pour son rassemblement de fumeurs d'herbe.
Cette fête est plus ou moins tolérée...
Et en même temps, en 2006, "on" a offert une récompense de $50 à qui dénoncerait les fumeurs placardés sur un site internet...
Pas simple, tout ça.
http://www.dailycamera.com/news/2008/apr/20/cus-420-pot-smoke-out-draws-10000/
http://www.newwest.net/index.php/city/article/8119/C94/L94 -
DAVID HAVERLANT
Merci pour ce témoignage, plein de bon sens qui montre la compléxité des USA, de ce pays de 302 millions d'âmes qui engrange chaque année près de 1 millions de nouveau immigrant!!! -
Elisa94
Qu'est-ce que vous êtes pinailleurs, moi ce texte je l'ai trouvé très intéressant, très bien écrit, et ne le prend que pour un ressenti, une expérience vécue et non une étude sociologique qu'ellen 'a d'ailleurs jamais voulu être. -
code 18
bien que je sois allé aux états-unis, les seuls américains que j'ai rencontrés dans ma vie c'est au cours de voyages (nombreux) à travers le monde : des routards pour la plupart. Et je peux vous dire que j'avais en face de moi la crème de l'Amérique, des gens exceptionnels qui se servaient de la croix comme d'un chausse-pied, qui étaient pour la peine de mort... contre les termites, et qui possédaient des râteliers à la maison remplis de bouquins.
alors est-ce que mon témoignage a de valeur ? grande question. -
claire philipp
Avec les Etats-Unis, pour le meilleur et pour le pire, le fait est que tout le monde a un avis. Certains diront que c'est un peu comme la sociologie, tout le monde a l'impression qu'il suffit de regarder par la fenêtre. La vraie question me semble-t-il, au delà du débat de la vision que nous avons de "L'Amérique", est donc la légitimité de la source. Ce qui est intéressant, ce sont les réactions des abonnés du fait que la parole ait été donnée à l'une d'entre nous en regard d'articles rédigés par des journalistes (même si la distinction est clairement faite) et le crédit qu'ils lui apportent ou non. Car un témoignage recueilli lors d'une enquête de terrain est toujours mis en perspective par des témoignages, des observations, des chiffres contradictoires ou complémentaires. Il y a donc un hiatus de discours et de méthode, mais si cette différence est actée c'est que le nerf est ailleurs.
Au-delà de la question de la "qualité", la ligne de démarcation a bougé exceptionnellement et c'est donc davantage la cohabitation des contenus journalistiques et amateurs qui semble en jeu. L'espace journalistique est donné à un témoignage "brut" jugé a priori digne d'intérêt par larédaction et ce sont les abonnés qui interviennent de l'autre côté de la "barrière" dans le cadre du forum. Une même source, deux espaces.
Par ailleurs, Larédaction intervient très peu dans les forums. Est ce qu'elle ne le fait pas parce qu'elle estime de ce n'est pas son espace d'intervention? On en revient à la même question: les abonnés, premiers à vouloir réagir dans les forums sont parfois choqués de lire du contenu rédigé par l'un d'entre nous dans un espace qu'ils estiment comme devant rester "professionnel". -
Adrien
J'en remets une dernière couche sur quelque chose qui m'énerve particulièrement, au milieu de cette liesse en partie légitime.
[quote=Frédéric LEFEBVRE]L’Amérique a décidé de changer comme la France a décidé de changer il y a 18 mois.
[...]
C'est la victoire de la rupture, du changement, de la volonté de protéger les plus faibles, de la diversité, de l'ouverture.
Un peu de récupération de la part de la majorité, ça mange pas de pain, toute cette fête ne peut qu'être bonne pour notre nain national. -
Yanne
Je fais certainement partie des envieux parce que je n'ai guère compris l'intérêt de cet article.
Ce commentaire était intéressant en soi, l'expérience d'une forumeuse a évidemment de l'importance. Et c'est très bien écrit et agréable à lire. Mais si vous avez jugé que le témoignage était intéressant, pourquoi reprendre le billet en entier, ça ne fait que brouiller et rendre les choses un peu floues ?
J'ai repris l'article de base (que, à ma grande honte, je n'avais pas lu en entier, parce que grosse sinusite et corticoïdes, et bien patraque), et je ne vois guère ce qui différenciait ce qu'on reprochait à Mme Hintermann et ce que dit DanetteOchoc. En plus, elles prétendent la même chose.
Quand on va dans un autre pays, et parfois même dans une autre région de France, on voit d'autres us et coutumes. et on est toujours amené à s'étonner et à juger à travers le filtre d'habitudes culturelles qui nous semblent évidentes puisqu'on a été obligés de les intérioriser. On nous les a donc présentées comme la norme absolue. Et donc notre vision est brouillée par la difficulté à filtrer sainement le réel. Et on peut facilement prendre des choses voyantes et ponctuelles pour des généralités. Alors que la réalité est toujours plus complexe
Quand DOC nous parle des Américains, de ce qu'elle a vu ou entendu sur place, et qu'après elle se sert de quelques éléments glanés en quinze jours et de ses lectures pour le justifier, que fait-elle de radicalement différent de ce que fait M H ? Elle parle à travers le filtre de ses préjugés culturels. Même si elle prétend le contraire.
Et en plus, ces préjugés selon lesquels les Américains étaient racistes ont été infirmés par le fait qu'Obama a été élu, non ? Au moins en grande partie, parce que comme tout le monde, j'ignore totalement pourquoi une majorité d' Américains a élu Obama. Chacun avait je pense sa raison. Mais ça me permet d'être sûre que la question raciale n'est pas si importante, en tout cas pas fondamentale. Que d'autres choses peuvent influer. Mais évidemment, de si loin, je ne peux pas le savoir.
J'ai moi aussi un peu de mal à comprendre pourquoi on devrait être si contents de l'élection d'Obama, alors même que dans la presse , et @SI l'a bien démontré, et même si on a eu des flashes intéressants par les panoramas minutes de Gilles Klein, on n'a que très peu parlé de son programme, mais presque uniquement de sa couleur de peau, de son parcours, et de sa popularité. Mais ça ne rend pas le post plus convaincant.
Et il est aussi exact que l'idéal serait que @SI fasse une grande étude sur les USA à travers la presse française, mais ça mériterait carrément un livre, et à mon avis un livre très polémique, parce qu'on se heurterait très rapidement à une problématique plus idéologique d'ailleurs que culturelle, du fait de l'américanisme ou de l'anti-américanisme qui recouvrent la ligne de front anti et pro néo-libérale. Enfin, il suffirait, je pense, de le prendre en compte dans l'analyse.
Enfin, je ne sais pas, je ne suis pas journaliste. -
Ellis
Je crois que l'anti-américanisme tel que nous le connaissons aujourd'hui - l'Américain est idiot, inculte, ne s'intéresse qu'à son patelin, voire à son pays, etc...- est né sous l'ère Bush. On a eu sous les yeux un homme qu'on ne peut pas, même avec beaucoup de naïveté, trouver intelligent, dont les conseillers sans doute intelligents apparaissaient comme des idéologues dépourvus de toute éthique de responsabilité ; et pourtant il était l'homme le plus puissant du monde. Son élection a donné libre cours à tous les fantasmes, et ensuite, les relations bilatérales se détériorant, à toutes les aigreurs... Je suis encore jeune, mais je n'ai pas souvenir d'un anti-américanisme aussi réducteur et répandu, ad hominem avant même d'être politique, sous Clinton...
Sinon, c'est drôle, la description très vivante de Boulder m'a rappelé celle des communautés utopiques américaines du XIX ème siècle (j'avais lu un livre d'un historien sur le sujet, et je dois dire que cette étude m'a beaucoup aidée à comprendre l'Amérique actuelle, et donc à me distancier du discours anti-américain), quelque chose de cette utopie d'apatrides et de réfugiés est toujours enracinée dans ce pays, et si Obama a été élu, c'est peut-être aussi parce qu'il a su rappeler aux Américains qu'ils restaient au fond les descendants de ces utopistes persuadés d'avoir trouvé leur paradis, ayant foi en leur pays au même titre qu'en Dieu.
(Accessoirement, je crois avoir entendu parler de Boulder dans un film, mais je n'arrive plus à me souvenir duquel.)
(Et je vais bientôt recevoir mon passeport qui me permettra de me rendre à Chicago en février, c'est un hasard, et je trouve qu'il est particulièrement heureux !) -
Alain B
À la lecture du texte intitulé "une jeune fille cultivée m'a expliqué que Palin était le bon choix", je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer les termes "cultivée" et "diplômée" utilisés pour qualifier la jeune fille qui vote Palin. Pourquoi insister sur ces termes ? Quel lien devrait-on faire entre le fait d'être cultivé et même, diplômé (notons au passage que l'un n'implique pas l'autre), et de voter pour ou contre un candidat ? Implicitement, il me semble qu'un message est transmis : l'intelligent vote Obama, l'abruti vote McCain. Mais à travers quel prisme peut-on obtenir plus clairement cette interprétation si ce n'est justement en lisant nos grands médias hexagonaux et européens ?
Je ne suis pas, a priori, pour ou contre un candidat mais je me sens mal à l'aise lorsque je vois ce genre d'amalgame qui me rappelle étrangement des épisodes récents de notre histoire. Souvenons-nous du référendum européen de 2005. Avec quel mépris n'a-t-on pas traité les partisans du non, avec quelle vigueur nos médias français n'ont-ils pas défendu le oui! Il a fallu du courage pour voter non, comme le demande toute opposition à une idéologie dominante.
Personnellement, Obama me semble incarner aujourd'hui une idéologie dominante. L'association d'une idée de stupidité avec un idéal politique est, me semble-t-il, dangereux en démocratie. Obama n'est pas un président, c'est une star, une icône dont les médias attendaient l'élection avec une impatience à peine dissimulée. Quel regard portera-t-on dans quelques années sur les derniers jours de cette campagne ou des sondages "unanimes" donnaient jusqu'à 12 points d'avance à Obama? Contre vents et marées, malgré l'impopularité de Bush et surtout malgré l'extraordinaire déséquilibre de moyens financiers entre les deux candidats, 47% des américains ont voté McCain.
Mais dites-moi... un battage médiatique en faveur d'un candidat qui aboutit à son élection (avec le même score !) après avoir notamment discrédité intellectuellement l'opposant et douté de ses capacités à gouverner, ça ne vous rappelle rien ? Et si finalement c'était ça le problème... On se croit différent des américains... -
Vincent
Une enquête de fond. Les États-Unis vus par la presse française. Ça existe ?
J'attends ça avec impatience ; surtout n'oubliez pas d'inviter Ted Stanger ! ;-) -
Pierre-Antoine
Moi la reprise de la contribution d'une @sinaute afin de le mettre en exergue ne me choque pas, surtout que c'est clairement indiqué. Surtout que l'analyse est pertinente. Quant à cette contribution, elle n'est peut-être pas le fait d'un journaliste, mais elle n'est pas présentée comme telle : c'est un témoignage et une analyse. Être choqué parce qu'un journal d'info reprend un témoignage... (témoignage qui en plus de cela, ne prétend pas dire les choses telles qu'elles sont partout aux Etats-Unis, mais dans un coin particulier). Bref : moi j'ai apprécié.
A DanetteOchoc de demander une compensation financière maintenant :-o -
Pascal K.
Beau « travail ». C'est ça que l'on attend de votre site : pêche aux perles... -
béji
Pour ma part j'ai trouvé cette contribution pleine d'humour.
Mais alors, la rédaction, reprendre une message d'une asinaute ...
... ça semble attirer la jalousie! cf. quelques messages ci-dessus.
Bah, on a beau être asinaute, on n'en est pas moins un être humain... -
Talasrum
Vouloir parler des Etats Unis, dans un format télévisuel, 4 minutes au mieux, c'est comme un américain du middle west qui débarque avec sa télé locale pour parler de la France : que peut-il faire de mieux que des clichés ????
Quant à la rupture culturelle, elle se résume simplement au fait que McCain a osé "insulter" Obama de .... socialiste !
Les EU sont gigantesques, complexes, ... Il ne faut pas un reportage pour le comprendre contrairement au dernier potier aveyronnais du journal de JP pernault....
talasrum
http://thalasrum.over-blog.com -
Adrien
Vu sur @si, dans la fouare aux questions :
Ce sont tous les contenus produits par la rédaction. Ils ont été vérifiés et recoupés auprès de tous les intervenants concernés, selon les techniques traditionnelles du journalisme. Les dossiers et contenus ne sont pas réguliers. Ils sont mis en ligne quand leur production est achevée. Les dossiers regroupent plusieurs contenus. S’ils deviennent trop copieux, les dossiers peuvent être subdivisés.Certains contenus ne s’intègrent pas dans un dossier.
Je voudrais pas jouer le lourd, mais nonobstant la sympathie du billet de Mme Danette, cet article, ce "reportage" ou ce qu'on voudra, me semble être un peu déplacé, maladroitement signé "la rédaction". Bien sûr, la mise en valeur de la modeste contribution des @sinautes est encourageante, mais faudrait pas tomber dans la facilité.
Le billet d'humeur de Daniel dégoulinant de larmes était déjà un peu limite.
Un minimum de tenue, for christ's sake!
Bien à vous. -
Jean-Pascal Meunier
Je suis Pro-Death.
Dans la rue j'interpelle les passants qui ont de jeunes enfants pour condamner leur irresponsabilité de les mettre au monde.
Quand j'en ai assez je pars tuer des bébés phoques au pôle nord. -
Pierre-Antoine
Je ne supporte plus la radio non plus. D'autant plus que j'écoute une radio pour jeune (le mouv') donc vous imaginez le nombre incroyable de sujet sur... les jeunes et Obama, les jeunes militants d'Obama qui lui ont permis de faire sa superbe campagne, Obama c'est magnifique... Je n'en peux plus. Il y a de bons articles sur internet (voir causeur par exemple) et sinon il y a un très bon billet en dernière page de Vendredi (N°3). -
stefz
Sur le même sujet : "comment parler des Etats-Unis ?", je vous recommande le documentaire "Kings of the World". Le film a été diffusé à Confluences (Paris 20è), hier soir.
Le pitch : un road movie à la rencontre des Américains, pour parler avec eux de leur influence dans le monde. Discussions à bâtons rompus, galerie de personnages, exprimant toutes les opinions, du rancher ultra réac au jeune de Frisco, très "européen". Le tout dans le contexte de la réelection de Bush face à Kerry (juste avant, juste après).
C'est très bien réalisé, beaucoup d'humour, et souvent très surprenant. Tout les personnes rencontrées ont un avis sur la question, souvent très construit. Et le débat peut aller très loin, avec, en toile de fond, un respect intégral de la liberté d'expression (le fameux 1er amendement). L'idée aussi, partagée par tous, d'appartenir à une même nation.
Très riche d'enseignement, à 100.000 lieues des idées reçues sur les "gros cons d'Amerloques obèses".
La fiche du film
http://www.film-documentaire.fr/film.php?id=18229
Il est très difficile de visionner des documentaires par chez nous. Peut-être qu'@si pourrait proposer quelque chose (extraits + débat en plateau, par exemple) ? -
Valentin
Le maire est démocrate, et comme le laisse supposer le style de vie des habitants, tous minces et mangeurs de légumes, cette tendance politique n'y est pas que momentanée.
Là je ne comprends pas très bien ... est-ce une moquerie d'un stéréotype, ou bien la confirmation d'un stéréotype ? En tout cas ça me parait un peu léger.