Un "sosie" de Pete Doherty trompe Le Parisien
La rédaction - - 0 commentairesOups, la boulette. Le Parisien révélait ce lundi 21 septembre que Pete Doherty habite en banlieue parisienne, à Melun. Sauf que le jeune homme sur la couverture du journal n’est pas le chanteur sulfureux des Libertines mais Andy Picci, un jeune artiste pratiquant "l’art appropriatif". Une erreur qui a semé le doute sur la véracité de l'information révélée par Le Parisien.
Pete Doherty à Melun ? C'était à la une du Parisien lundi. Le chanteur a accordé une interview au journaliste Emmanuel Marolle. Problème, l'homme au chapeau sur la Une du quotidien est un illustre inconnu. Andy Picci, c'est son nom, a lui même signalé l'erreur sur son compte facebook après avoir été mis au courant par des amis qui l'ont reconnu, rapporte le jeune homme au journal20 Minutes.
Andy Picci découvre sa photo à la Une du Parisien sur son compte facebook.
Contacté par Les Inrocks, Picci raconte l'origine de cette photo. Elle n'a pas été prise à Melun mais à Londres il y a deux ans. "J’étais sorti me promener au bord de la Tamise à Londres quand plusieurs paparazzis se sont précipités autour de moi pour m’encercler". Après avoir joué le jeu des photographes, Picci révèle qu'il n'est pas Doherty. Mais cela n’a pas empêché le cliché de se retrouver sur les bases de données de quatre agences de photos différentes avec la légende « Pete Doherty » (Abaca, Visual, KCS et Sipa). Ce sont ces mêmes agences auxquelles font appel les équipes du Parisien pour constituer leur couverture, raconte Stéphane Albouy, le directeur des rédactions du Parisien, interrogé par Les Inrocks.
Le sosie de Pete Doherty a vu cette méprise comme l’accomplissement de sa "démarche artistique". "Ma spécialité étant l’Art appropriatif, je prends des sujets déjà existants, et les remanie. De cette façon, je peux leur donner un nouveau sens, tout en questionnant la valeur de l’original ou du détournement. C’est une forme d’art qui existe depuis longtemps, notamment exercée par Andy Warhol, ou encore Richard Prince qui s’était approprié les cowboys de Marlboro"., a-t-il déclaré à TopNormandie.
Le jeune homme est en effet un adepte de détournements artistiques, comme par l’exemple lorsqu’il s’est affiché en une du numéro dédié aux 100 personnalités de l’année du Time Magazine.
Le détournement de la couverture du Time Magazine par Andy Picci et l'original disponible ici.
Si le cliché du Parisien s’est révélé trompeur, l’information, elle, ne l’était pas. Albouy précise aux Inrocks que Pete Doherty, rencontré lors du festival Rock en Seine par des journalistes du Parisien, réside bien à Melun avec sa nouvelle compagne. Ironie de l'histoire, le faux et le vrai Pete Doherty se sont déjà rencontrés plusieurs fois. "On n’a jamais évoqué cette prétendue ressemblance", s'amuse Andy Picci.