Ukraine : que montrer de l'horreur ?

Maurice Midena - - Médias traditionnels - Déontologie - 276 commentaires

Témoigner des massacres, éviter le "war porn", travailler pour l'Histoire

Des charniers, des cadavres de civils dans les rues… Depuis, notamment, la libération de la ville de Boutcha, les images de la guerre en Ukraine montrent quel degré d'horreur peut atteindre un conflit armé. Jusqu'où les médias peuvent-ils aller dans l'illustration de l'abjection ? Tentatives de réponses.

"Pénétrer à Boutcha vous saisit d'effroi. À moins d'un kilomètre de l'entrée de la ville  […], sur 300 mètres, une vingtaine de corps de civils. Fauchés là par la guerre. Des hommes non armés, parfois âgés. Deux d'entre eux sont morts sur leur vélo. Cet autre habitant gît devant son portail. " Le 3 avril, Arnaud Comte, envoyé spécial en Ukraine pour France 2, décrit dans un reportage son entrée dans Boutcha. La ville vient d'être reprise par les forces armées ukrainiennes, après le départ de l'armée russe. L'armée russe a laissé dans cette petite ville près de 400 morts, certains gisant dans des charniers. Zelensky, le président ukrainien, a dénoncé un "génocide", quand nombre de dirigeants étrangers ont accusé...

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