Tweets antisémites : Twitter fournira les données à la justice
David Medioni - - Nouveaux medias - 0 commentairesFinalement, Twitter fournira à la justice les données permettant d'identifier les auteurs des tweets antisémites postés en octobre 2012 sur les hashtag #unbonjuif et #unjuifmort. C'est la fin d'une longue polémique médiatique et judiciaire. Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement a fait part de sa satisfaction de voir qu'internet "n'est pas une zone de non droit".
C'est l'épilogue d'une longue polémique. Twitter a annoncé, vendredi 12 juillet, qu'il avait fourni à la justice "les données susceptibles de permettre l'identification de certains auteurs" de tweets antisémites. Cette affaire remonte au mois d'octobre 2012. Sur twitter, les hashtag #unbonjuif et #unjuifmort suscitent de nombreuses plaisanteries lourdes pour certaines, antisémites pour d'autres. En voici quelques exemples.
Cette déferlante de tweets antisémites conduit Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, à réagir et à demander l'application de la loi française. Elle avait même reçu les représentants français de Twitter. De plus, plusieurs associations comme la Licra, l'Union des Etudiants Juifs de France, ou encore SOS Racisme ont porté plainte contre Twitter et son président Dick Costolo qui avait refusé de fournir les noms des auteurs de ces messages à la justice française. Cette transmission, même tardive "met fin au litige avec l'UEJF et les deux parties ont convenu de poursuivre activement leur collaboration, afin de lutter contre le racisme et l'antisémitisme dans le respect de leurs législations nationales respectives", détaille Twitter dans son communiqué.
Twitter n'avait plus vraiment le choix. Fin janvier, le tribunal de grande instance de Paris avait enjoint Twitter de fournir aux associations "les données en sa possession de nature à permettre l'identification de quiconque a contribué à la création de tweets manifestement illicites". Twitter avait fait appel. Mais la Cour d'appel de Paris a renchéri le 12 juin en déboutant l'entreprise et en constatant que le site de microblogging n'avait pas fourni "les données, pas plus que la justification d'une impossibilité de les fournir". En se pliant à ces décisions de justice, Twitter joue donc l'apaisement. Najat Vallaud-Belkacem, a fait part de sa satisfaction (sur Twitter), tout comme Fleur Pellerin, la ministre de l'économie numérique.