Tunisie : "tensions post-révolutionnaires" (Libé)
La rédaction - - 0 commentairesLa révolution n'est pas acquise pour les Tunisiens, dont le pays vit un regain de violences et de répressions, quatre mois après la chute du président Ben Ali. Libérationrevient aujourd'hui sur les évènement récents dans le pays.
Selon Libération, "le pays vient de traverser deux semaines de troubles qui font douter de la tenue des élections de la future Assemblée constituante, le 24 juillet". La Tunisie est en proie à une "agitation sociale constante" et à des pillages, alors qu'en quatre mois, "ni la police, ni la justice, ni les médias n’ont été réformés".
C'est une interview vidéo diffusée en arabe le 5 mai qui "a mis le feu aux poudres" (comme nous le racontions ici) Libération explique : "Tout a éclaté le 5 mai, lorsque les Tunisiens ont découvert, stupéfaits, une interview vidéo de leur ex-ministre de l’Intérieur, Farhat Rajhi, dans laquelle il annonce un coup d’Etat militaire si le parti islamiste Ennahda remporte les élections. Il accuse aussi le gouvernement d’être sous l’influence de clans politico-financiers proches de l’ancien RCD, l’ex-parti au pouvoir. Il accuse aussi le gouvernement d’être sous l’influence de clans politico-financiers proches de l’ancien RCD, l’ex-parti au pouvoir. Rajhi est un ancien magistrat, très populaire depuis son passage éclair au ministère de l’Intérieur. (...) Les raisons de l’intervention fracassante de Rajhi sont obscures. Mais elles ont mis le feu aux poudres." |
Le journal continue : "Pendant les trois jours suivants, les manifestations de l’avenue Bourguiba - la principale artère du centre de Tunis - ont été réprimées avec une férocité inédite depuis la chute de Ben Ali ". Depuis, l'armée "a décidé de déférer Farhat Rajhi devant la justice militaire pour «atteinte à la sûreté de l’Etat»". Depuis, "les Tunisiens attendent le prochain coup de Trafalgar", affirme Libé.
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