Trierweiler : pas d'enquête de police (Canard)

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Le scoop de L'Express sur une soit-disant enquête des renseignements visant Valérie Trierweiler était-il bidon ? C'est ce qu'affirme Le Canard enchaîné ce mercredi : les "ex-RG n'ont jamais cherché à établir une notice biographique fouillée" de la compagne de François Hollande", assure le volatile. Ce faux scoop serait né d'un simple malentendu.




Un "polar de série B". Voilà comment Le Canard enchaîné qualifie les accusations de L'Express et la plainte de Valérie Trierweiler. Le 4 octobre dernier, l'hebdomadaire affirmait que la compagne de François Hollande avait fait l'objet d'une enquête des services de renseignement. "Il s'agissait d'établir une notice biographique fouillée sur Mme Trierweiler, y compris sur son réseau relationnel", assurait une source proche du dossier. "Des fonctionnaires triés sur le volet, appartenant à une section de la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris, ont reçu l'ordre d'enquêter sur Valérie Trierweiler",affirmait L'Express. Quinze jours plus tard, Trierweiler avait déposé plainte pour "collecte et traitement illicites de données personnelles". Début décembre, L'Express en avait remis une couche en révélant l'existence d'une fausse note de synthèse de la préfecture de police censée accréditer la thèse d'une surveillance de Trierweiler. Tout en dénonçant l'existence de ce faux, L'Express avait pourtant maintenu l'information selon laquelle elle était surveillée puisque ces révélations ne s'appuyaient pas sur la base de cette fausse note mais de témoignages au sein de la police.

Aujourd'hui, nouveau rebondissement : la plainte de Trierweiler devrait finalement être classée sans suite d'après Le Canard enchaîné car l'enquête de l'Inspection générale des services (IGS) aurait établi que personne n'a donné l'ordre de surveiller Trierweiler.

"Tout est un parti d'un quiproquo" assure un haut fonctionnaire au Canard qui raconte en détail : "Au cours d'une réunion à la DRPP [Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris] au printemps dernier, un sous-directeur, à l'occasion d'une banale enquête, donne l'ordre à ses troupes d'identifier les occupants d'un immeuble parisien et leur proche entourage. Un boulot de routine. Mais, de fil en aiguille, les ex-RG tombent par hasard sur une certaine Valérie Trierweiler, qu'ils ne connaissent pas. L'un d'eux fait alors apparaître sur son écran une fiche wikipedia. Second hasard : un syndicaliste, proche du PS, passe par là. Il avertit un camarade délégué, lequel téléphone à un député (...) et l'info arrive jusqu'aux oreilles d'un journaliste de L'Express". Celui-ci a bien essayé de vérifier l'information... mais en appelant précisément ces policiers qui croyaient à l'existence de cette enquête d'après Le Canard.

Et voilà comment une banale consultation de fiche wikipedia est devenue dans la presse une enquête des ex-RG visant la compagne du favori des sondages.

L'occasion de relire notre observatoire : Valérie Trierweiler, naissance d'une "Première twitteuse de France".

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