Trierweiler / Inde : guerre de com sémantique

David Medioni - - 0 commentaires

Qui paye le voyage de Valérie Trierweiler en Inde ? Depuis que (l'ex-future ?) Première dame a confirmé sa participation à un dîner de charité organisé lundi à Bombay, la question du financement du voyage revient de manière lancinante. L'AFP a d'abord affirmé que c'était Action contre la Faim (ACF) l'ONG organisatrice qui prenait en charge le voyage. L'association dément, en parlant de "partenaires privés". Pourquoi toute cette guerre de communication sémantique ? @si a tenté d'y voir clair.

Tempête dans une tasse de thé. Ce matin, à 9 heures, l'AFP publie une dépêche sourçant l'entourage de Valérie Trierweiler affirmant que celle-ci se rendrait bel et bien en Inde, comme cela était prévu, pour un voyage de charité. La dépêche précise que ce déplacement "est pris en charge par ACF (Action contre la faim, l'ONG qui organise le voyage". C'est cette phrase qui va mettre en émoi les médias et l'ONG elle-même. Ainsi, Trierweiler partirait en Inde avec les deniers versés par les donateurs de l'association ? La toile s'emballe. L'Obs se demande qui paie le voyage, RTL.fr ce que l'on sait de ce voyage , Metronews préfère savoir s'il sagira ou non du dernier voyage de Valérie Trierweiler. A 11h, l'ONG décide de rectifier l'information via son compte Twitter. "Ce sont des partenaires privés qui prennent en charge l'ensemble des frais, pas ACF".

 

A 12h30, Le Figaro complète encore, citant toujours ACF. "Elle a dû prendre un vol commercial payé par nos entreprises partenaires. Ce n'est donc pas le contribuable français qui va payer ni Action contre la faim" .

Alors ? L'imbroglio vient d'une bataille de communication sémantique, entre les donateurs citoyens et les entreprises qui financent des évènements.

Clairement, ACF n'entend pas apparaître comme finançant ce voyage en Inde. Contactée, l'organisation clarifie : "le financement provient des entreprises partenaires du voyage et du Gala de Charité. Il n'a jamais été question que l'ONG finance ce déplacement, et encore moins l'Elysée". Alors pourquoi l'AFP l'a-t-elle écrit ? "Je pense qu'ils ont commis une erreur d'interprétation. Ce genre de voyages n'est jamais pris en charge par nous, mais par les entreprises partenaires", indique une porte-parole de l'ONG. Et quelles sont ces entreprises ? "Je ne peux pas donner les noms pour l'instant, car nous ne savons pas encore si elles souhaitent apparaître". Enfin, l'ONG précise que même si le couple présidentiel était au mieux de sa forme, ce n'est pas l'Elysée qui aurait financé le voyage.

"Nous n'avons pas fait d'erreur" (Maligorne, AFP)

Jointe par @si, Sylvie Maligorne, chef du service politique de l'agence, auteure de la dépêche, réfute toute erreur. "Nous n'avons absolument pas fait d'erreurs. Une source de l'entourage de Valérie Trierweiler, me dit sans entrer dans les détails et sans intention de nuire que c'est ACF qui paye le déplacement, je l'écris. Franchement la différence entre ce que nous écrivons le matin et la précision d'ACF est assez ténue". Malgré tout, l'agence a publié dans la matinée, une autre dépêche dans laquelle figuraient la précision révélée par Le Figaro et une citation d'une source d'ACF. On n'est jamais trop sémantique.


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