Toulouse : Urvoas (PS) critique le RAID puis s'excuse
Gilles Klein - - 0 commentairesAprès avoir mis en cause sur Twitter l'efficacité du RAID face à Mohamed Merah dans son appartement à Toulouse, Jean-Jacques Urvoas, député socialiste du Finistère, spécialiste des questions de sécurité, a fait marche arrière quelques minutes plus tard.
"Si je comprends bien le RAID n'est donc pas capable en 30 h d'aller chercher un individu seul dans un appartement?", écrit Urvoas ce jeudi matin à 11h11, avant l'assaut du RAID qui aura lieu un quart d'heure plus tard. Une phrase étonnante de la part du secrétaire national chargé de la sécurité au sein du Parti socialiste, qui suit ces questions pour le candidat François Hollande, et auteur du livre intitulé : 11 propositions chocs pour rétablir la sécurité,
Le 19 mars, sur son blog, le ton du député était différent vis-à-vis de la police: "C’est enfin heureusement la confiance qui l’emporte en pensant à l’avenir. La confiance dans l’unité d’un pays qui saura se montrer rassemblé et solidaire avec les victimes et les familles endeuillées, confiance dans le professionnalisme de la police et de la justice qui sauront trouver le coupable et le sanctionner en sachant se préserver des pulsions de la colère."
Après sa remarque sur Twitter ce matin, cinq internautes lui ont répondu. Khambalia écrit notamment : "Et vous aspirez à être ministre de l'Intérieur ? Vous êtes vraiment un champion....", tandis que Guillaume Lesage ajoute : "@JJUrvoas c'est le même qui voulait désarmer les polices municipales?"
Changement de ton à 12h53 : "Mon tweet précédent était malvenu et inadapté au contexte. Force est restée à la loi. Hommage au courage des hommes du RAID."
Juste après l'intervention de Toulouse, François Hollande avait salué l'efficacité du RAID. Mais l'UMP n'a pas loupé la sortie d'Urvoas et a aussitôt diffusé un communiqué signé de sa déléguée générale Michèle Tabarot, qui "fait part de sa profonde indignation suite aux propos du Député socialiste Jean-Jacques Urvoas (...), qui s’est permis de critiquer l’action des forces de l’ordre qui, selon lui, mettaient trop de temps à «aller chercher un individu»."