Torture en Algérie : pourquoi la responsabilité française a disparu des manuels scolaires (Hors-série)

La rédaction - - Pédagogie & éducation - 0 commentaires

A-t-on vraiment besoin d'un récit national pour enseigner l'Histoire ?

Invitée cette semaine de Hors-Série, la professeure d'histoire-géo Laurence De Cock, co-auteure du livre La Fabrique scolaire de l'Histoire et fondatrice du collectif Aggiornamento, s'interroge sur les fluctuations de l'enseignement scolaire de l'Histoire. Entre autres, lorsqu'il s'agit d'évoquer des sujets sensibles dans le débat public. "Ce que je constate, c'est que plus les questions se sensibilisent dans les débats publics, plus c'est là que l'institution devient frileuse", selon De Cock. A l'exemple de la guerre d'Algérie, devenue taboue au fil du temps. Dans les années 1980, on parlait dans des manuels scolaires de la "responsabilité" de l'armée française dans la torture en Algérie. "Une phrase qu'on ne lirait plus jamais aujourd'hui", raconte De Cock. Car avec l'installation d'un tabou dans le débat public sur la guerre d'Algérie, on a voulu rendre l'enseignement scolaire plus neutre et plus "œcuménique", pour éviter de créer des tensions.

Pour regarder l'émission en intégralité, c'est ici : Aux Ressources - La fabrique scolaire de l'Histoire.

Màj 11 octobre : titre du VD modifié. C'est la "responsabilité française" dans la torture en Algérie, selon Laurence De Cock, qui a disparu des manuels scolaires, et non la torture elle-même.

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