The Lost Men : au nom des tombés de 14

Alain Korkos - - 0 commentaires

Le début de la Première Guerre mondiale se commémore de bien des façons. En France, au-dessus d'un champ de bataille de la Somme, flottent des bannières. C'est une installation temporaire baptisée The Lost Men, oeuvre de l'artiste sud-africain Paul Emmanuel.


Cinq bannières plantées le long d'un chemin traversant des champs. Cinq bannières légères, transparentes, sur lesquelles sont imprimées des gros plans de corps.

Sur ces gros plans de corps (celui de l'artiste), des noms imprimés, ou plutôt marqués dans la chair.


Ceux de combattants français, allemands, alliés, sud-africains noirs et blancs tombés sur le front de l'ouest pendant la Première Guerre mondiale.


Un chemin long de trois cents mètres, un anti-monument à deux pas de l'immense Mémorial franco-britannique de Thiepval près d'Albert, dans la Somme. Cinq bannières transparentes qui flottent au vent, agitent des noms oubliés.


Cette installation n'est pas la première du genre, Paul Emmanuel en avait déjà réalisé une en 2004 baptisée The Lost Men Grahamstone, à la mémoire des victimes des guerres Xhosa qui eurent lieu entre 1820 et 1850 en Afrique du Sud ; et en 2007, il réalisa The Lost Men Mozambique à la mémoire des victimes de la guerre civile mozambicaine des années 1980.

Pendant ce temps, le grand couloir de correspondance de la station de métro Montparnasse-Bienvenüe s'orne de la fresque de Joe Sacco qui ressuscite le 1er juillet 1916, première journée de la bataille de la Somme :

Photos © ma pomme


Cette fresque est parue en un livre intitulé La Grande Guerre - le premier jour de la bataille de la Somme, un livre accordéon mesurant presque sept mètres.


En voici un petit bout :


Paul Emmanuel, Joe Sacco, deux manières de rendre hommage.

Le site de Paul Emmanuel par là.

 

L'occasion de lire ma chronique intitulée 14-18 sur France 2, entre spectacle et shrapnels.

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