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  • Toriaezu 25 septembre 2025 à 16:54

    Merci pour cette interview très intéressante ! Au-delà du choix des mots, on voit bien des biais apparaître à travers les recensions, comme vous le faites sur Israel-Palestine :


    "Sur les 12 derniers mois, "prisonniers palestiniens" a été utilisé 46 fois contre 1 fois pour "prisonniers israéliens". La formule "otages palestiniens" n'est pas du tout utilisée, contrairement à "otages israéliens", dont on dénombre 2168 occurrences."


    On voit bien la disproportion totale entre les perspectives palestiniennes et israéliennes, même sans s'attarder sur le choix de mots. Le fait d'avoir le gouvernement ou l'armée à citer tous les jours (voire plusieurs fois par jour, avec 2200 occurrences pour 1 an) d'un côté, et l'absence de source institutionnelle citée régulièrement de l'autre. Mécaniquement, la neutralité ne peut qu'en prendre un coup.

  • Asinaute sans pseudo 3534a 25 septembre 2025 à 14:10

    A partir de 10,47 ce que devrait etre une approche informationnelle de tout journaliste … Et dans la même veine une explication au cours de l’emission de la différence entre le journalisme proche du pouvoir et celui proche du terrain en région …A paris on peut faire carrière si on lèche dans le sens du poil ..De là a dire que tous les journalistes de paris sont des vendus …afp ou pas ..;Comment il disait Chomsky ? la fabrique du consentement ? …Même ma soeur pro fn a le bouquin maintenant …aie aie aie En ce moment avec la taxe Zucmann ,même au fin fond de la corrèze ça rigole de voir les tapins du pouvoir   se rétamer dans la bauge  à cochon . Serait y que nous sommes en train de gagner la bataille culturelle ?…Qu’est ce qu’il a dit le saadé à son cheptel , n’utilisez pas le terme ultra riche …Elle en a dit quoi l’afp ? 

  • Ghis 24 septembre 2025 à 22:13

    on parle de "prisonniers palestiniens" parce qu'ils étaient, ou sont encore, emprisonnés, même si certains n'avaient pas fait l'objet d'inculpations. Nous estimons que c'est un terme neutre. 


    Il y a déjà plusieurs commentaires (à juste titre) sur les mots otages et prisonniers et j'ajoute que pour moi le terme "prisonnier" n'est pas neutre contrairement à ce qu'elle dit. Il a une connotation négative : quand on dit de quelqu'un qu'il est prisonnier, on l'associe à une personne qui a fait ou est accusée d'avoir fait qqch de malAlors que l'otage est une victime.

    Et indpéendamment des termes utilisés, eal était d'autant plus gênant, qu'il était très compliqué d'avoir des ifnos sur les prisonniers palestiniens et de savoir qui ils sont.


    on associe le terme à quelqu'un qu'i a fait queque chose de mal puisqui'l est prsonnier (d'autnat plu qu'il y a très peu d'infos sur ces fameux prisonniers





  • Ellie 24 septembre 2025 à 10:13

    En tant que traductrice, qui par ailleurs travaille souvent du contenu politique traitant notamment de l'actualité, j'ai trouvé cet article passionnant. Ça m'intéresserait beaucoup de voir ce fameux Manuel de l'Agencier. Je suis sûre que j'y apprendrais des choses.

    Beaucoup dans ces commentaires ont exprimé leurs réserves sur la position d'autorité de l'Académie française et je les rejoins, cependant d'après ce que je comprends, l'AFP ne copie-colle aucune source et ne prend aucune source comme parole d'évangile, mais fait plus probablement sa propre sauce en prenant ce qui lui paraît le plus pertinent ici ou là, en s'appuyant sur l'autorité perçue des sources utilisées. Autorité qui certes est discutable et je pense que cette personne en a conscience, puisqu'elle explique que les positions de l'AFP évoluent plus ou moins au même rythme que la société évolue.

    Comme d'autres ici, j'ai tiqué sur la distinction entre otages et prisionniers. Je pense vraiment que ça vaudrait le coup que vous reveniez vers Jessica Lopez ce point. Sa justification est la suivante : « Pour "prisonniers" ou "otages", on parle de "prisonniers palestiniens" parce qu'ils étaient, ou sont encore, emprisonnés (…). On parle d'"otages israéliens" parce qu'ils sont retenus en otages par le Hamas à Gaza. »
    En résumé, si on est "emprisonné", on est prisonnier, tandis que si on est "retenu en otage", on est un otage. C'est un raisonnement quasiment circulaire. C'est presque du niveau du bon chasseur et du mauvais chasseur…

    Si je veux être généreuse, je vais partir du principe que pour l'AFP, c'est le lieu de privation de liberté qui fait la différence. Si t'es dans une prison, t'es prisonnier. Sinon, tu es un otage. Pour moi, ça ne tient pas du tout. Mon grand-oncle a été fait prisonnier de guerre en 1940. Pourtant il n'était pas dans une prison, ni même dans un camp de prisonniers. Il travaillait dans une ferme en Allemagne. Il y était même bien plutôt bien traité (comme la majorité de ceux qui ont été envoyés travailler les champs). Malgré cette absence de prison, je pense qu'aucun journaliste de l'AFP n'aurait l'idée de dire que mon grand-oncle n'était pas prisonnier.

    Alors certes, une autre différence est qu'un otage est typiquement pris en otage pour servir de monnaie d'échange dans une négociation. Mais par cette définition, les Palestiniens retenus par l'armée israélienne peuvent à peu près tous être qualifiés d'otages.

    Donc j'invite l'AFP soit à nous donner plus d'explications sur ce point, soit à revoir leur copie. Je les invite également à publier leur manuel, de la même manière dont ils publient leurs chartes ici. Après tout, c'est cohérent pour une institution qui a déjà un tel rôle de référence.

  • Davesnes 23 septembre 2025 à 19:59

    Interview très intéressante, qui montre tous les biais de l'AFP dont cette dame ne se rend même pas compte. Comme lorsqu'elle dit qu'elle s' appuie sur les institutions comme la très réactionnaire Académie française pour les choix des mots. Au passage, ça m'étonnerait que l'Académie française reconnaisse le mot défenseuse au jeu de ballon au pied, mais je peux me tromper.

    J'aimerais bien savoir, in fine, puisqu'il est question d'utiliser les mots justes, si l'AFP, pour qualifier les opérations en cours à Gaza, parle de nettoyage ethnique.

  • Asinaute sans pseudo 38730 23 septembre 2025 à 12:34

    Article récent de l'AFP à propos du 10 septembre à Lyon où la police a tiré une grenade (probablement une GLI-F4) sur un journaliste qui a eu sa chemise brûlée. Reprenant entièrement la version de la préfecture et la version policière, le journaliste prétend 1. que les policiers ont subi beaucoup de jets de pierre et de bouteilles (vraiment pas) 2. il y a ambiguité, peut-être serait-ce les manifestant-es qui auraient tiré un feu d'artifice sur le journaliste (toujours pas).

    https://www.franceinfo.fr/economie/greve/greve/un-journaliste-de-france-televisions-blesse-a-lyon-en-marge-de-heurts-entre-la-police-et-des-manifestants_7499704.html


    Pas "en marge de", pendant la manifestation. Pas le "pré-cortège" (c'est nouveau ça, tient), le cortège qui s'avère être devant le camion de la CGT. La violence des policiers immédiatement justifiée ("pour répondre à"... c'est les méchants manifestants qui ont commencé, nananère).

    https://x.com/SDJFranceTV/status/1968723622563864627/photo/1

  • l'ôtre 23 septembre 2025 à 11:35

    Merci pour l'article et cette interview très intéressante. 

    Une remarque d'importance : l'Académie Française n'a aucune autorité scientifique pour légiférer sur la langue - personne d'ailleurs. Elle est composée de personnes dont la compétence peut être mise en doute. C'est une institution réactionnaire. C'est étonnant de voir qu'on considère encore l'AF comme une autorité, alors qu'elle vit intellectuellement en autarcie (mais pas financièrement, hein) et ne comporte pas de spécialistes formés de la langue (linguistes). Beaucoup a été écrit déjà sur ça. 

    Pour la parution récente du 9ème dictionnaire de l'Académie, voir cet avertissement de la LDH (Ligue des Droits de l'Homme), parmi différentes réactions : https://www.ldh-france.org/dictionnaire-de-lacademie-francaise-une-neuvieme-edition-a-rectifier-durgence/ car, oui, plusieurs définitions sont racistes (à moins que cela ait été changé depuis). 

    Quant à "iel", quelle autorité devrait permettre de l'employer ? Il a été intégré dans une édition d'un dictionnaire (Robert en ligne, je crois) il y a quelques années, non ? Encore une fois, il n'y a pas d'autorité sur la langue (comme le dit d'ailleurs l'AF : "c'est l'usage qui décide"). 

    En revanche, je suis d'accord avec un commentateur ici : "iel" s'emploie à propos d'une personne indéterminée, à moins qu'on ne veuille explicitement dire que la personne que l'on vise a un genre indéterminé, ce qui est... délicat. 


  • biscotte77 23 septembre 2025 à 10:44

    Papier intéressant, comme toujours concernant les coulisses de la fabrique de l'information, mais qui manque de relance et d'approfondissement, en particulier sur la différence entre otage et prisonnier qui aurait mérité au minimum plus de précision... parceque sa réponse n'apporte rien. Autrement dit pour l'afp, les prisonniers Palestiniens ne sont pas des otages, contre toute évidence, alors qu'iels ont la même fonction, d'un côté comme de l'autre.

  • Peanuts 23 septembre 2025 à 09:45

    Un peu décevant sur deux points :

    - la justification de "otage israéliens" vs "prisonniers palestiniens" qui consiste juste à dire "ben oui d'un côté ils sont prisonniers et de l'autre otage". Une répétition n'est pas un raisonnement ou une preuve. En quoi un emprisonnement arbitraire sans raison est-il différent d'une prise d'otage ?

    - la déférence à l'académie française qui n'est qu'un club de vieux réacs co-optés en costumes d'ancien régime avec épée, sans lien avec les linguistes, grammairien.ne.s académiques dont c'est le métier d'étudier la langue, son histoire et surtout ses évolutions. 

  • MainInvisible 23 septembre 2025 à 08:36

    Exemple de neutralité de l'AFP : https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/220925/la-gauche-radicale-francaise-demande-la-protection-diplomatique-de-paris-pour-la-flotille-pour-ga  

    Quelques perles  :

    Premiers mots de la dépêche : "La France insoumise (LFI, gauche radicale)"

    A le fin de la dépêche : "Rima Hassan [...] multiplie les déclarations polémiques sur Israël, pays dont elle a été expulsée mi-juin après avoir été arrêtée alors qu’elle cherchait à gagner Gaza à bord du voilier Madleen [...]"

  • Papanarbre 23 septembre 2025 à 04:52

    Je me réfère aussi à l'Académie française 

    ​: tenter d'être neutre en se référant à une institution réactionnaire qui tient les linguistes à distance, c'est au mieux une grave mécompréhension pour une personne dont la profession est de sélectionner les mots justes.

  • Georges-Henri 23 septembre 2025 à 00:58

    L'écriture inclusive objet d'une des questions est la plus exclusive qui soit pour les millions de Français qui ont des difficultés de rédaction. Et puis enfin qui a décidé ça, où est la délibération ouverte et démocratique là dedans ?
    L'écriture inclusive est  peut être un  snobisme radical bobo, mais c'est plus surement une violence faite au  plus grand nombre. 

    Pour ma part je boycotte les essais écrits en inclusif..


    Outre cette considération un peu emportée,  j'aimerais savoir quel terme l'AFP utilise lorsqu'une personne  est tuée par les policiers, car les radios utilisent le verbe abattre...Untel a été abattu  etc... ce qui est  euphémisant et indigne.



  • IT 22 septembre 2025 à 20:24

    Article intéressant, qui bien sûr ne traite que de la subjectivité du langage. L'AFP ne peut pas éviter une subjectivité bien plus fondamentale, qui réside dans la sélection même des informations à présenter, et donc la hiérarchisation des évènements.


    Et question énervante qui n'a pas été évoquée (tant mieux, tant pis) : est-ce que des outils AI se mettent en place, avec les avantages et surtout inconvénients que ça comporte ? Vu qu'il y a des outils pour corriger les styles, les registres, les tons, je ne serais pas étonné que ces gardes-fou de langage s'automatisent progressivement...

  • _________ 22 septembre 2025 à 17:25

    Merci pour la chronique. 


    Madame Lopez propose parfois des justifications capillotractées (les otages israéliens VS les prisonniers palestiniens)...


    Et puis cette petite perle : "Vous ne trouverez pas de "dit-iel", "constate-t-iel" dans une dépêche de l'AFP"


    Heureusement ! les deux verbes sont à la troisième personne du singulier, il n'y a donc qu'un sujet : soit "elle", soit "il"



     

  • kouma 22 septembre 2025 à 16:34

    "après le 7-Octobre et le début de la guerre,"

    pour l’AFP tout a commencé le 7 octobre

    Et les prisonniers Palestiniens ne sont pas des otages. Appellation réservée aux seuls détenus israéliens 

    Avec de tels biais on pourra bientôt la surnommer l’agence française de propagande 


    Pas étonnant  :

    .

  • lord 22 septembre 2025 à 15:56

    Le genre de papier "dans les coulisses" passionnant. Merci


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