Taser voulait "vérifier des rumeurs" sur Besancenot

Justine Brabant - - 0 commentaires

 

Mis en examen dans l'enquête sur l'espionnage d'Olivier Besancenot, Antoine di Zazzo, le directeur de la société qui commercialise le Taser en France, a expliqué à l'AFP qu'il voulait vérifier "des rumeurs" sur le patrimoine du facteur pour "s'en servir comme d'un argument médiatique".

Première justification de Di Zazzo : il aurait fait appel à l'agence de détectives Dussaucy pour "trouver l'adresse" du porte-parole de la LCR afin de lui envoyer une assignation pour diffamation. Cette assignation faisait suite aux propos de Besancenot, qui avait contesté en 2007 le caractère "non létal" du Taser.

Le patron de Taser voulait également, a-t-il affirmé à l'AFP, "faire des vérifications sur des rumeurs qui circulaient sur internet concernant le patrimoine de M. Besancenot". Rumeurs qui, si elles étaient confirmées, auraient pu par exemple servir d'argument en cas de confrontation sur un plateau télé : "Je savais que je risquais de me retrouver confronté à lui dans des face-à-face médiatiques et qu'il allait se lancer dans des tirades sur le capitalisme. Je voulais m'en servir comme d'un argument médiatique, pouvoir lui dire « comparons nos patrimoines »."

Les "rumeurs" évoquées par Di Zazzo, qui avaient été relayées sur des blogs, des forums de discussion ou par mail au moment de la campagne présidentielle, indiquaient par exemple : "Besancenot n’étant à La Poste de Neuilly-sur-Seine que pour les photographes, c’est à dire, quasiment jamais, il est surtout rémunéré par le parti. A titre d’exemple, il a touché très régulièrement une indemnité d’assistant parlementaire européen lorsque Alain Krivine était Député européen, dont le montant était très largement supérieur aux 5.000 € mensuels."

On retrouve trace de ces rumeurs sur un forum de France 2, sur le forum de liberaux.org, sur alterinfo.net ou encore sur Yahoo Questions/Réponses.

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