Sur Youtube ou TikTok : les médias 100% vidéo poussés à l'autocensure

Alizée Vincent - - Numérique & datas - 4 commentaires

Violences sexuelles, violences policières : "On sait que les plateformes n'aiment pas certains mots"

En quelques jours, deux vidéos, l'une traitant de violences sexuelles, l'autre de violences policières, ont été floutées, ou interdites aux moins de 18 ans. Réduisant ainsi largement leur visibilité. Sur le sujet, les médias vidéos sont unanimes : la modération de leurs posts sur les réseaux sociaux s'est accentuée. Elle pénalise en majorité certains sujets. Cette restriction conduit les médias à anticiper les possibles censures et, parfois, à adapter leurs sujets voire à y renoncer. En somme : à se bâillonner eux-mêmes.

"Ma vidéo Brut a été signalée puis floutée. Les violences sexuelles ne doivent pas être tues." La déclaration est un cri d'indignation, sur Instagram, de la tenniswoman et autrice Angélique Cauchy. Le pureplayer vidéo Brut l'a interviewée la semaine dernière, pour son récent livre Si un jour quelqu'un te fait du mal (Stock). Dedans, Angélique Cauchy raconte les 400 viols que lui a fait subir, enfant, son entraîneur. Première phrase de la vidéo Brut : "Sur quinze jours, j'ai dû subir entre 45 et 50 viols". Un logo "attention contenu sensible" clignote en haut à gauche. La vidéo a fait 4 millions de vues en 36 heures sur Instagram et 6 millions sur TikTok. Instagram l'a floutée. Impossible, depuis, de voir le nombre de vues.

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