Sur les chaînes info, des témoins "basés à Kiev" (ou pas)

Pauline Bock - - Déontologie - (In)visibilités - 21 commentaires

Présentés comme des locaux, ils vivent en fait dans le Golfe

Ce couple n'avait pas prévu d'être coincé à Kiev alors que les Russes envahissent l'Ukraine et assiègent sa capitale. En donnant des interviews aux médias français, Alexandre Katrangi et Irina Duisimbekova, de passage en Ukraine, ont été présentés à l'écran comme des locaux. Ces jet-setteurs basés en Arabie saoudite et au Bahreïn, intermédiaires dans la finance et les armes, assurent pourtant à "Arrêt sur images" avoir bien précisé qu'ils n'étaient pas habitants de Kiev.

La place Maïdan, épicentre de la capitale ukrainienne Kiev, est presque déserte sous le soleil de février. Un homme d'une cinquantaine d'années se filme en contre-plongée, un peu maladroitement, en direct sur son compte Instagram. Lorsqu'il bascule sa caméra, on aperçoit sa femme qui sourit un peu plus loin. Rien ne laisse pressentir qu'ils se promènent dans une ville qui vient de basculer dans la guerre. Lui, c'est Alexandre Katrangi ; elle, Irina Duisimbekova. Depuis le début de la guerre en Ukraine, ce couple de ressortissants français, arrivés à Kiev fin février pour une semaine de rendez-vous d'affaires, témoigne régulièrement sur les chaînes d'info en continu. Mais ils ne sont ni Ukrainiens, ni basés à Kiev, contra...

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