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karpapa-152246 karpapa
Pour avoir suivi les échanges et passe d'arme entre boadicenne et les syndicat policier. Il y a quand même pas mal de choses qui m'interpelle.
-la forme du tweet initial de Stéphanie Lamy est quand même ultralapidaire, l'excuse du format de twitter est invoqué par l'auteur et maitre Eolas qui l'a soutenu notamment. L'injonction de communication des féminicides liés au suicide m'a semblé particulièrement violente (ou manquer de subtilité) compte tenu du double drame. Il parait que c'était légitime, personnellement je pense qu'a être trop provoc sur twitter on récolte ce que l'on sème sans toute fois l'excuser.
-Que ce petit psychodrame twitterien ressorte ici par contre me semble symptomatique d'une chose bien plus grave. Les journalistes tirent leurs actualités de la lecture de fil twitter.
Pour rappel, twitter c'est :
-330 millions d'utilisateurs dans le monde ( 0.5% de la population mondiale)
-36 millions d'utilisateurs actifs aux USA ( 10% de la population)
-4 millions en France ( 6% de la population)
Ces chiffres communiqué par le RS tiennent compte des bot, multi compte et autre compte de spam. Le nombre de "vrais gens" est donc inférieurs à ses chiffres.
De plus, il a été dit chez vous qu'une grande partie de la corporation journalistique est sur twitter, du coup une info twitter tourne dans le monde journalistique et par effet de caisse de résonance s'amplifie et devient importante puis elle sort dans le monde " réelle" via les média mainstream.
Dans le cas présent c'est une bonne chose je pense, masi combien de news inintéressante ont été portées sur les grands média parce que des journalistes paresseux lisen leur fil Twitter et en concluent que ce qu'ils y voient est le monde, alors 95% de la population ne le fréquente pas.
Le journaliste accroc à twitter c'est la négation du métier de journaliste.In fine un participant sur ce forum indique que le taux homicide/suicide n'est pas différent chez les poilciers que dans la population francaise, si c'est vrai que conclure de la passe d'arme Stéphanie Lamy/ syndicat policier ? sur le fond ? sur la forme ?
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kucing
Pour tenter de répondre au post pertinent de Carnéade de Cyrène ci-dessous il est nécessaire de comparer les taux d'homicide-suicide chez les policiers avec ceux de la population française.
Le taux de suicide en France est d'environ 19 / 100 000 habitants par an (source). Le taux d'homicide-suicide était en 2008 d'environ 0.17/ 100 000 habitants par an (source, page 23, beaucoup moins simple à dénicher que la précédente). Ce qui signifie qu'en moyenne (et à la louche) un suicide sur 100 est accompagné d'un homicide dans la population générale.
Dans les exemples qui nous sont donnés par Sophie Bouboul, en 2017 il y a eu 5 homicides-suicides pour 67 suicides au total chez les forces de l'ordre. En 2019, 2 homicides-suicides pour 59 suicides. Cela représente respectivement 7% et 3% d'homicides-suicides parmi les suicides chez les FdO contre 1% dans la population générale.
L'échantillon est faible et ne permet vraisemblablement pas de faire une étude statistique solide mais la tendance semble bien indiquer une sur-représentation des homicides-suicides chez les FdO.
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Ata Raxie
Certains mauvais français vont se demander ce qu'il en est des policiers manifestanticides .......
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jammrek
Cette affaire est un magnifique exemple d'effet Streisand.
Si les syndicats de policiers n'avaient pas obtenu la censure du compte Twitter de Stéphanie Lamy qui saurait aujourd'hui que les suicides de policier sont si souvent précédés d'un meurtre ?
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Carnéade le Fataliste
Il faudrait effectivement des chiffres sur les circonstances des suicides. Mais (sembler) suggérer que les policiers seraient d'avantage à tuer leurs conjointes avant de se suicider que d'autres corps de métier, faute précisément de chiffres c'est assez logique que ça suscite des réactions outrées de ceux ci (si rien ne justifie un harcèlement en meute ou le report massif d'un compte juste pour avoir posé la question, bien entendu).
De fait même si c'était avéré, il faudrait déterminer si ce n'est pas juste la conséquence de la disponibilité d'armes qui entraine celà (évidemment celui qui se suicide en se pendant ou s'ouvrant les veines est moins tenté de faire partager son sort à ses proches que celui qui dispose d'une arme de service pour ce faire) avant d'y voir comme certain(e)s allant vite en besogne une conséquence d'une "mentalité policière" (qui a déjà assez de raisons relevant de faits de société d'être dénoncée, pour ne pas en ajouter des relevant de faits divers, et d'attitudes de personnes désespérées répandues très au delà de ce métier).
Deux des affaires de suicidés tuant leur compagne et toute leur famille, qui ont le plus fait parler de cette tendance concernaient des médecins (ou plus exactement un médecin et un mythomane ayant menti sur ses diplômes se faisant passer pour tel), s'ajoutant à une vieille association entre cette profession et cette tendance dans la culture populaire (voir "sept morts sur ordonnance", etc), mais personne ne va poser la question de la représentativité statistique de la chose par rapport au nombre de suicides dans les professions médicales (enfin d'un autre coté leurs syndicats ne s'obsèdent pas de celui ci pour se victimiser, contrairement à ceux policiers).
Finalement quant à l'expression "féminicide", il me semble qu'elle est d'un emploi douteux quand dans une grande partie des cas de suicidés ne partant pas seuls, comprennent aussi des infanticides voire des proches-aléatoires-icides (souvent un beau père, grand parent, ou autre famille à charge). Il y a surement un coté idéologie patriarcale dans cette tendance (l'idée que le "chef de famille" soit en droit de sacrifier ses proches, quand il décide de quitter ce monde, tel un pharaon ses esclaves), mais ça ne me semble pas quelque chose de spécifiquement anti-féminin (et moins clairement relever d'une volonté politique de "remettre les femmes à leur place" que l'on peut déceler dans les violences conjugales plus communes aboutissant à la plupart de ces mortes).