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Jean-Pierre Morel
Cette déclaration décrit bien l'irresponsabilité et le niveau lamentable de nos dirigeants actuels. Ils commettent des lois ultra répressives, peines plancher etc, remplissent les prisons largement au dessus du nombre de place disponibles. L'ami du prez Martin Bouiggues construit des nouvelles prisons mais elles sont tellement inhumaines qu'elles réduisent les détenus au désespoir. Non contents d'être incapables de voir le lien évident entre leur politique stupidement répressive et l'hécatombe dans les prisons, ils fuient leurs responsabilités en invoquant une soi-disant sur-médiatisation par les médias...Qui peut croire des idioties pareilles? A part des lobotomisés ou des demeurés (et encore c'est pas sûr)...C'est, une fois de plus, l'expression d'un immense mépris pour les français... -
aline
c'est d'une tristesse... -
Moha
Bonne enquête !
Mais il est dommage que l'article ne pointe pas plus le problème posée en amont du passage à l'acte, car en terminant sur le rôle supposé des médias comme élèment déclecheur pour certaines personnes en difficulté psychologique (à l'acte du suicide), on quitte l'article sur un aspect qui me semble bien secondaire par rapport à la question des conditions de détentions... même s'il est vrai que l'auteure ne l'a pas évacué dans son papier en évoquant certaines enquêtes sur ce sujet et l'arrêts de la CEDH... Cela permet à la fois de réduire la responsabilité des AP et le rôle de l'Etat, dans leur gestion des prisons pour les premiers, et dans l'absence d'une politique volontariste avec des moyens suffisants en faveur des prisons pour le second.
Mais il est vrai qu'ASI est enclin à être davantage sensible au rôle des médias... -
Laure de Montalembert
On peut egalement imaginer que les detenus suicidaires accueillent la nouvelle de la fermeture des ecoutilles mediatiques comme une motivation supplementaire. L'augmentation drastique du nombre de suicides pourrait briser ces nouvelles barrieres du silence. C'est tragique, de toutes facons. Et on sait depuis longtemps et dans tous les domaines que le silence n'ameliore rien. Merci, Justine, pour cette enquete passionnante qui pose bien des questions et me rappelle qu'il faut que j'achete le livre de Veronique Vasseur.
Laure -
Julien Bezolles
Pourquoi les détenus se suicident-ils ?.
Bonjour,
Désolé pour le retard à l'allumage.
Voici ma contribution sur mon blog, en date du 10 octobre dernier, au débat :
Du suicide comme mode de communication en prison
Elle vaut ce qu'elle vaut mais a le mérite de l'expérience vécue. -
Céline Guillerey
Sujet très intéressant, qui m'a appris plein de choses.
Personnellement je mène une vie très occupée, avec des tas d'enfants qui me squattent tout le temps l'ordinateur, et je consomme mon abonement à @si par à-coups, quand j'ai le temps. Et donc je ne participe presque jamais aux forums, toujours dans l'urgence...
L'internaute-abonné silencieux, s'il est comme moi (puis-je faire de mon cas une généralité?), se raccroche à @si parce que dans cette société étouffante c'est un élément de survie, parce qu'il y trouve tout ce que son emploi du temps ne lui permet pas de faire tout seul, la navigation intense, les recoupements d'infos entre elles, la pertinence de l'analyse. C'est du tout mâché pour apprendre aux enfants à devenir des adultes pas trop dociles.
Alors encore des sujets sur les prisons, s'il vous plaît, des comme celui-là, qui nous maintiennent en éveil en tant que citoyens. -
marilyne mottier
Chère Justine,
Il a fallu que je tombe sur le mot de votre "chef" pour que je me dises : "Un travail qui est qualifié de qualité par son chef" mérite quand même qu'on s'y attarde un peu, histoire de remercier par un surcroît d'attention tout le travail fourni. En même temps, valoriser votre volonté de mettre au centre un sujet si "peu vendeur".
C'est en effet un article très intéressant et riche, notamment pour ces liens.......
Je me permettrais juste de proposer deux ou trois éléments de réflexions qui me viennent à la lecture de votre enquête ( toujours envie de rajouter sa pierre à l'édifice) :
- Le livre de Serge Portelli (Rupture) apporte pas mal d'info et de stat sur le "monde pénitentier" (je l'ai lu qq temps avant le second tour de la présidentielle)
- Le fait que ces suicides me semblent intervenir dans un contexte qui a vu en 10 ans,
- la fermeture massive de plus de la moitié des lits hospitaliers de psychiatrie
- La diminution importante des moyens humains qui allaient avec ces lits (conduisant à un transfert des malades mal suivis vers de la petite délinquance, donc vers la prison (je shématise un peu))
- l'augmentation de la population carcérale "grâce" à la politique de répression tout azimut, qui a fait que des personnes qui n'auraient pas été emprisonnées avant ("délinquance" routière) se retrouvent incarcérées. J'avoue que ça doit être une expérience traumatisante pour une personne qui n'a pas l'habitude de ce genre de monde (moi, j'imagine que ça serait un choc difficile à surmonter)
- La coincidence avec la montée des suicides dans les entreprises
Tout ça pour dire que les médias ont bon dos, encore une fois (les cités qui s'efflamment, c'était aussi les médias.......). Je ne pense pas qu'on se suicide pour faire parler de soi, mais simplement parce que la souffrance morale est insupportable (en quoi les détenus sont ils différents de nous ??).
Et si c'était la prison dans sa forme actuelle, le rôle qu'on lui donne, les ravages du social et du reste qui étaient responsables des suicides ?
Pourquoi ne pas chercher des raisons simples plutôt que des explications alambiquées ?
Quand le sage montre la lune...... -
Yanne
Chère Justine,
Comme j'ai un peu de temps aujourd'hui, je me propose de faire un commentaire sur votre article, puisque vous avez exprimé clairement, par DS interposé, le fait que le nombre de nos posts a de l'importance pour vous, puisque vous en comptabilisez ainsi l'intérêt.
Je ne parle que de chez moi. N'en concluez rien collectivement. Nous sommes des individualités de tous horizons, de tous âges, de toutes conditions. Si de votre point de vue, nous sommes une masse indifférenciée, ce n'est en aucune façon le cas. De toutes façons dans tous les forums sur la Toile, mais plus encore sur @SI.
Pour en revenir à votre article (désolée, je ne l'ai pas relu, trop long, ce qui ne m'avait pas semblé à la première lecture, mais c'est bien la preuve que je ne m'étais pas ennuyée du tout), je pense qu'il est schizophrénique. Evidemment pas sa rédaction, vous n'êtes pas en cause.
Que s'est-il passé dans les faits :
On l'a tous vu. Dati impose aux juges une politique pénale répressive et envoie un maximum de gens en prison.
Donc il y a de la surpopulation carcérale, et mathématiquement une augmentation des suicides en prison. On y envoie plus d'adolescents, donc plus d'adolescents se suicident.
Et la ministre convoque le juge pour lui reprocher sa propre politique.
Et là, nous restons tous ahuris par cet événement.
Serions-nous gouvernés par des tarés ?
Là-dessus, vous nous rédigez un article où vous nous démontrez qu'on a demandé à l'administration pénitentiaire de ne pas communiquer sur les suicides d'adolescents, alors qu'elle ne le faisait pas de toutes façons.
Nous avons donc croisé avec un second niveau de schizophrénie qui s'imbrique dans le premier.
On voit bien quel est l'enjeu politique direct : il faut plus réprimer, mais surtout qu'on n'en voie pas les inconvénients, si tant est qu'il y ait un bénéfice pour la société à emprisonner des adolescents. Il ne faut pas laisser de prise à la contestation. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Pour qu'on ne voie rien, il faut tout embrouiller. Je ne sais pas si vous connaissez les recherches de l'école de Palo Alto qui ont été « popularisées » sous l'expression : l'effort pour rendre l'autre fou. Cette attitude a aussi des applications politiques, et je crois qu'on est en plein dedans.
Il faut faire taire les récepteurs, les empêcher de réagir, et la stratégie de double contrainte, c'est-à-dire d'ordres contradictoires fait que plus personne ne sait où on en est. L'émetteur n'a pas forcément une stratégie délibérée, c'est en général la marque d'une personnalité perverse.
Quand au récepteur, il se tait, il pense à autre chose. Cela a marché avec les juges. Dans le blog de Maître Eolas, il y a le récit de quelqu'un qui travaille avec le juge qui est engueulé parce qu'il a fait le boulot qu'on lui demandait et qui vit très mal d'être à côté de la pièce où ça arrive et d'entendre cela.
Et à la fin, il a une réaction d'être sain mentalement, il décide de s'en aller.
Je ne prétends pas ne pas être névrosée (tout le monde l'est, à un niveau ou à un autre, si nous vivions dans un monde parfait, ça se saurait), mais j'ai lu votre article, et je suis partie. Ce que je vous explique là, c'était trop long à expliquer dans un commentaire, je ne l'ai pas fait. Et ce n'est pas fini. Cela n'enlève rien à la qualité intrinsèque de l'information. Je la connais désormais.
J'ajoute que j'ai pensé : pitoyables, pathétiques. Un tel déni de réalité ne fait que nous replonger dans ce que j'appelle le déclin collectif : l'important n'est pas de résoudre les problèmes, et donc de penser sainement les problèmes, de les poser réellement, l'important est de se persuader qu'ils sont résolus.
Connaissez-vous cette histoire soviétique ? Lénine, Staline et Brejnev sont dans un train.
Soudain le train s'arrête sans raison. Lénine va se renseigner auprès de la locomotive. Il revient bientôt et dit que ça va repartir, qu'il a négocié avec les chauffeurs. Ils attendent, ça ne redémarre pas. Staline y va et revient bientôt : « ça va repartir, j'ai fait fusiller tous les responsables ».
Mais de redépart du train, point.
Pour finir, Brejnev y va. Il reste très longtemps avec les chauffeurs, mais finit par revenir et se rassoit.
« Pas de problème, tout est réglé, allez, tous avec moi, faites Tchouf tchouf tchouf tchouf !!!! »
Vous pouvez remplacer les protagonistes par Chirac, Sarko, Dati, cela fera le même effet. Vous pouvez même rajouter la couleur locale :
Pour finir, Dati y va. Elle reste longtemps à s'engueuler avec les chauffeurs, mais finit par revenir et se rassoit. Elle reste dubitative en remuant sa bouche d'oreille Christian Dior un moment.
« Pas de problème, tout est réglé, allez, tous avec moi, faites tchouf tchouf tchouf tchouf. »
C'est la mise en scène de l'impuissance qu'on s'est imposé à soi-même. Pourquoi ? Je m'en doute, mais je ne sais pas, au fond.
Je n'avais pas envie de faire un post sur cette sensation, parce que je me serais moquée, et le sujet ne prête pas à rire. Mais comme je ne l'ai pas relu, c'est beaucoup moins dérangeant, c'est plus facile d'en rire malgré tout.
Et enfin, en lisant les reproches de DS, je me suis fait une autre réflexion. Je ne me souviens plus si elle m'était venue à la lecture de votre article, mais je vous l'expose quand même, même si c'est de la philosophie, et que je n'aime pas mêler la philosophie et la politique. Ce n'est pas parce qu'elles utilisent les mêmes outils critiques que ça a quelque chose à voir.
Dans le livre, l'Echiquier du Mal, ce grand auteur fantastique qu'est l'Américain Dan Simmons invente une histoire horrible d'un groupe de personnes toutes-puissantes qui peuvent entre autres par leur esprit imposer aux autres un contrôle mental de leur corps. Ils sont combattus par Saül Lanski une sorte de personnification du Juif Errant doublé du Survivant Absolu puisqu'il a survécu aux camps de la mort et qu'il va les vaincre.
L'histoire commence fort, dans le camp d'assassinat de masse de Chemnlo en Pologne. Et dès la première page, vous pensez qu'il ne peut rien arriver de pire à Lanski que cela.
Et pourtant si ! On le réquisitionne. Et pour échapper à ce qui l'attend, il décide de mourir.
Et au moment où il va pouvoir mourir, on va le lui enlever. Et je crois que c'est la page la plus dans l'horreur que j'aie jamais lue. Stephen King devient carrément grotesque à cette lecture-là.
Symboliquement, et quoi qu'il advienne, il existe toujours cet espace minuscule, cette faille dans le malheur absolu, c'est la possibilité d'en finir définitivement.
Et cela, c'est une liberté, la dernière, que personne ne peut vous enlever. Vous pouvez être au fond de la plus terrible des prisons, vous avez toujours un choix entre la vie et la mort. Jusqu'à un certain point évidemment. Mais vous avez le choix.
Et c'est pour cela que je considère que quelque part, ces gens qui se suicident en prison ont assumé cette dernière liberté-là. La liberté de ne plus rien ressentir et de ne plus rien connaître !
Même si ça ne les console pas.
Ca ne console pas non plus leurs proches;
Ni personne.
Même pas vous.
Même pas moi.
Voilà, vous avez réclamé des commentaires, en voici un. -
Gwénola Robic
Bonjour,
Je ne suis pas adepte des commentaires sur les forums car quand je commence ça dure souvent longtemps ; j'ai besoin de nuancer mes propos par des adjectifs.... et le commentaire ressemble souvent alors à un arbre à beaucoup de branches ! De plus souvent c'est sur ma pause déjeuner (comme aujourd'hui) que je viens jeter un oeil aux chroniques diverses et variées et toujours très intéressantes ! donc j'évite de rallonger ce temps de pause.
Quoi qu'il en soit tout cela m'a rappelé une intervention récente d'un "collègue" surveillant et moniteur de sport dans une maison d'arrêt. Ce qui m'avait frappé dans sa présentation c'est qu'il y avait pas mal de très bonne choses de faites en matière d'activités physiques et sportives mais tout cela manquait de PROJET ; selon moi pour "survivre en prison et à la prison" il faut avoir des projets à l'intérieur comme à l'extérieur. Pouvoir se projeter dans l'avenir permet d'avoir des objectifs à court terme de se donner des échéances, de progresser... Et le suicide me semble une "solution" à un mal être bien sûr mais aussi à un manque de projets ; pourquoi continuer de vivre si on n'a plus de support d'existence ?!
Voila pour ma participation aux débats qui se veut courte mais plein de ...
Merci pour votre travail et vos éléments de réflexion qui viennent me piquer, me stimuler régulièrement !
MERCI -
Fandasi pour clavier
Excellent papier de Daniel dans Libé sur la cyberprotestation du monde de la justice. L'article de D.Schneidermann
Le premier commentaire est-il de Nicolas Princen ? -
yannick laumaillé
bravo pour l'article, c'est fraiment du bon boulot comme on dit, mais c'est pas très sexy d'évoquer ce qui se passe en milieu carcéral, en tout cas c'est bien ce que j'attends d'asi de parler de tout -
delphes
J'étais en vacance justement, et je viens juste de vous lire.
Mais je ne sais pas si j'aurais commenté quoi que ce soit : c'est très complet, et les quelques questions que j'avais se dissipent au fur et à mesure de la lecture. Vous avez réponse à tout !
Merci beaucoup en tous cas,
et voyons si, en effet, ce sont les médias qui provoquaient ces suicides....
J'ai des doutes, mais il est vrai que, plutôt qu'un compte-rendu des suicides, je préfèrerais un point sur l'état des prisons en france. Ce ne fut pas le cas je crois... -
Francès Pérance
Et bien, c'est vraiment la déprime du côté d'@si...
Faut dire qu'il n'y a rien de vraiment réjouissant depuis quelques mois dans l'actualité.
Ce pays qui se dit civilisé, réinstaure le servage :
Le fameux « travailler plus pour gagner plus » s’affiche clairement en « Faire travailler plus pour gagner plus » Le salaire moyen d’un grand patron français (effectuée sur les 50 patrons français les mieux payés en 2007) : 383.000 €/mois soit 310 mois de SMIC. Salaire moyen qui a, d'ailleurs, augmenté de 20% par rapport à 2006
Pendant ce temps, A la soupe populaire, "plus de familles et de salariés pauvres
Et les « gueux » défilent à Marseille : Gueux Pride : « Rendre visibles les invisibles »
Et les handicapés défilent pour un revenu "décent"
Ce pays réinstaure la délation :
Sans-papiers : délation à la Bnp et à la Poste
Quand un mail appelle à la délation des élèves sans papiers
Une assistante sociale dénonce un Sénégalais sans papiers à la police
Une Equatorienne sans papiers a frôlé l’expulsion…
Une française arrêtée et contrainte de livrer son compagnon avant leur mariage
Ce pays réinstaure le crime de lèse-majesté :
Outrage à Sarkozy : un militant de RESF jugé en appel, décision le 26 novembre
Caricature Sarkozy 3 étudiants de l’Unef de La Rochelle
La poupée qui rit, Sarkozy qui pleure
Ce pays ne respecte pas les droits de l’homme :
Condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’homme pour manquement des autorités françaises à leur obligation de protéger le droit à la vie d’un détenu et à l’interdiction de traitements inhumains et dégradants
Condamnation de la France par La Cour européenne des droits de l'homme pour avoir refusé une adoption à une enseignante homosexuelle
Suicide d'un détenu : la France condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme
La CEDH condamne la France sur les demandes d'asile
La Cour européenne des droits de l'homme a condamné la France pour violation de l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme (liberté d'expression), dans un arrêt du 18 septembre 2008.
La France condamnée pour violation de la liberté d'expression de deux journalistes
Ce pays réinstaure la censure :
Voir l’excellente chronique d’Alain Korkos : une vie de chien
Ce pays réinstaure la pensée unique :
La droite française est asservie à son chef unique et suprême et les opposants sont fustigés.
L’opposition et les syndicats sont tournés en dérision, les grévistes, les manifestants stigmatisés dans un rôle de citoyens irresponsables.
Ce pays privilégie la répression à la prévention avec tous les risques qui en découle :
La prison aujourd’hui en France
Alors Justine ne soyez pas découragée car nous avons besoin que vous continuiez à dénoncer les manquements aux droits de l’homme dans notre société.
Si votre article ne reçoit pas un certain nombre de commentaires, n’y voyez pas un quelconque désintérêt car nous sommes nombreux à l'avoir lu sans laisser de commentaire,mais on se sent si impuissant devant tant d’inhumanité que « no comment » et dans le contexte politique de ce pays où je ne me reconnais plus ça soutient le moral d’avoir au moins une équipe de journalistes qui ne se laisse pas allez à la facilité.
@cassandre, je dirai simplement qu’il n’y a pas de hiérarchie bien pensante à chercher pour traiter l’information et Justine Brabant n’en a que plus de mérite à dénoncer le non respect des droits de l’homme dans ce milieu carcéral qui renvoie à des clichés dont vous vous faites le porte-parole. De quel droit déciderait-on que l’importance ou non de la vie d’un homme ? Ne voyez vous pas qu'une telle pensée amène à justifier toutes les discriminations ? -
Jim89
Un article très intéressant. Pourquoi peu de commentaires ?
Peut-être parce qu'il attire l'attention sur un événement (la série noire) tout en disant il n'y a pas d'événement.
Bien sûr, il y a d' autres sujets abordés: l'engouement volatil et superficiel des médias (sauf exception), leur rôle dans le passage à l'acte (sauf exception), le silence de l'administration (sauf exception)...
Un non-événement, des thèses avec exceptions, voilà qui change des évènements purs et de l'info orientée, et appelle peut-être moins les commentaires. -
Patricia Tutoy
Merci beaucoup, Justine. -
Alain Lanté
Le milieu carcéral est un lieu clos. Faute de moyens il est impossible de respecter les lois et on parle, non sans raisons, d'espace de non-droit. Il est donc indispensable que des sujets "sérieux" soient réalisés sur nos prisons. La prise de conscience sur les dysfonctionnements qui y ont lieu peut être longue, mais toute amélioration ne peut passer que par un éclairage des problèmes. A nous de faire vivre la patrie des Droits de l'Homme.
Merci pour votre travail.
Alain Lanté -
Cassandre
Pourquoi je n'avais pas lu cet article de Justine : Je vais être franche , même si je dois en choquer plus d'un. Voici ce que j'ai pensé quand j'ai vu le titre : c'est peut-être idiot, mais je vais vous le confesser : Avec 1000 décès par an, le suicide est , derrière les accidents de la route, la seconde cause de mortalité chez les adolescents. N'est-ce pas une priorité par rapport aux suicides dans les prisons ? Je n'ai pas beaucoup de pitié pour les violeurs, ceux qui commettent l'inceste, en visionnant la vidéo, j'ai eu confirmation que parmi les suicidés, la plupart étaient de ceux-là. Alors, s'il vous plaît , excusez si je trouve qu'on en parle trop.
C'est une frustration pour les journaliste de ne pouvoir en parler plus ? Mais pourquoi ? Les journaux cherchent toujours des affaires ou des faits divers qui constituent
une valeur sûre , qui laissent espérer gros tirages et audimats records. Toujours ce recours excessifs aux faits divers et les articles sur les suicides des détenus, je pense , a un caractère vendeur. Cela aiguise la voracité des médias.
Prenons un exemple précis : L'affaire Outreau et les abus des journalistes. Nous arrivons à une sorte de marketing de la "révélation" croustillante. Je suis peut-être pessimiste, mais j'ai perdu cette illusion d'une presse relayant encore la voix des faibles.
Sinon, c'est dommage que Daniel Schneidermann n'ait pas laissé cette tâche ingrate à David Abiker. Toujours ce vieux réflexe de donner ce genre de boulot aux femmes ?
Je veux que Justine sache que quand j'avais décidé de ne pas lire cet article, je n'avais pas regardé qui en était l'auteur. Mon renoncement ne s'était fait que par la lecture du titre. Donc, surtout pas de découragement, nous sommes nombreux à apprécier votre travail et très bonne continuation ! -
martine sanzay
martine trouve surprenant que personne n'est réagi à l'élargissement du problème des prisons aux familles.Y a t-il des suicides "colatéraux"? Bien sûr que nous ne pouvons le savoir...Allez sur le site du film A coté. Ce n'est pas de la pub, c'est d'utilité publique. -
Sophie Terrasi
Chère Justine,
comme je comprends votre découragement! J'ai trouvé votre article très intéressant, même si je n'ai pas fait de commentaires. Je n'en fait jamais d'ailleurs mais là ... Je voulais vous dire que je travaille, comme psychologue, en maison d'arrêt, et je suis donc particulièrement sensible au sujet que vous avez abordé. Nous nous battons au quotidien, avec mes collègues soignants, pour aider les personnes détenus à surmonter les immenses difficultés qu'elles rencontrent en prison. Nous essayons d'être présents auprès de ceux qui sont le plus en détresses, et ils sont nombreux! Nous sommes nous même confrontés à des conditions d'exercice déplorables et nons tentons malgré cela de permettre qu'un vrai travail de prise en charge thérapeutique puisse se faire. A titre d'exemple, les portes de nos bureaux n'ont pas de poignées et ne se ferment pas, sans parler du fait que nous avons seulement 3 bureaux pour ... 7 personnes! Nous avons fait plusieurs mouvements pour dénoncer cet état de fait et ... tout le monde s'en fout! A commencer par l'Administration Pénitentiaire. Tout ça pour vous dire Justine, à quel point je comprend votre découragement et pour vous inciter à surtout ne pas renoncer à nous parler de tels sujets.
Merci. -
Lucie
Pour ma part je n'ai plus guerre le temps de faire des commentaires et parfois même de lire les articles, mais je suis pour des raisons diverses attentive aux problèmes de l'incarcération et de la maladie mentale. Je pense l'avoir déjà signaler dans un post à propos du meurtre du petit garçon par un marginal...Il n'y a plus de politique de santé mentale, beaucoup de personne ayant besoin de soins psychiatriques se retrouve en prison! La Prison française c'est le cul de basse fosse de notre société! C'est un choix politique!
Les malades mentaux, les délinquants, les pauvres.......finissent par être mis dans le même lieux, de plus ils peuvent avoir la"tare" de cumuler tous ces handicaps, créés volontairement, car il est bon ton de stigmatiser des populations fragilisées par une politique économique.
J'ai eu l'occasion récemment de visiter une prison, dans un cadre officiel non lié aux problèmes de détention, les propos tenus par la direction n'étaient pas ceux tenus par certains salariés en terme de nombre de détenus. Le discours et le comportement des autorités est totalement perverti, ce qui doit avoir l'air plutôt que ce qui est réellement.
Mais nous en sommes là pour ne nombreux sujets : l'école, les hôpitaux, les banlieues, l'Afrique...etc...Quand on est lucide, il est de bon ton de s'entendre dire que l'on a une vision pessimiste, voir négative....pendant ce temps là des gens souffrent...d'autre meurent!