Sortie euro : référendum aux Pays-Bas ? (Euractiv)

Anne-Sophie Jacques - - 0 commentaires

Un référendum sur la sortie de l’euro ? L’idée ressurgit – non pas en France – mais aux Pays-Bas à l’initiative de l’ancien président du parti socialiste néerlandais (PvdA ) Wouter Bos, par ailleurs ancien ministre des finances de 2007 à 2010. L’homme a quitté la vie politique en 2012 et considère donc sa parole libre avec la possibilité "d'exprimer des idées audacieuses" comme le rapporte le site Euractiv.

Libre donc, Bos, à l’occasion d’un débat sur la crise économique européenne tenu dimanche dernier, a proposé l’organisation d’un référendum afin de clarifier le débat auprès des citoyens : "voter oui, c'est voter pour l'euro, pour une autorité bancaire et pour une aide d'urgence [aux États membres]. Voter non, c'est endosser les conséquences qui s'ensuivent". Et donc accepter une sortie de la zone euro sans pour autant sortir de l’Union européenne. L’idée d’un référendum aux Pays-Bas n’est pas neuve mais elle était jusqu’à présent l’apanage du parti nationaliste néerlandais – le Parti pour la liberté (PVV) – dont le chef de fil, Geert Wilders, avait l’an dernier "mis au défi les socialistes d'organiser une consultation publique sur le maintien du pays dans l'UE."

Le site Euractiv rappelle que le premier ministre britannique, David Cameron, a promis l’an dernier d'organiser un référendum sur le maintien ou non dans l’Union européenne après 2015 "si son parti remporte les élections législatives". Le site rappelle également qu’en 2005, "61% des Néerlandais avaient rejeté le traité sur la constitution européenne. Les Pays-Bas étaient le deuxième pays à rejeter ce texte, 55% des Français l'avaient fait trois jours auparavant."

La proposition de Bos est très loin d’être partagée par les autres socialistes néerlandais. Selon Euractiv, "Diederik Samsom, le dirigeant actuel du PvdA, a déclaré lundi qu'il ne soutenait pas l'idée de son prédécesseur. Selon lui, un référendum pourrait avoir lieu en cas de modification des traités européens, mais il a rejeté l'idée de l'organiser dans un futur proche". Une position similaire au Parti socialiste français comme en témoignent les propos tenus par Juliette Méadel lors d’une de nos récentes émissions. La secrétaire nationale du PS à l’industrie avait alors affirmé que soumettre le prochain traité à référendum c'est "rentrer dans un système qui va favoriser un réflexe populiste".

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