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Strumfenberg ( Aloys von )
L'attitude de Sapir à l'égard du FN me laisse penser que cet intellectuel estimable ( qui en même temps que Todd annonça la fin du stalinisme) n'a du racisme et de l'antisémitisme qu'une connaissance théorique, abstraite, déconnectable. J'ai moi-même eu l'occasion de discuter avec de jeunes russes pour qui le racisme ne posait pas de problème particulier. Non qu'ils soient racistes, mais il y a plus important que les détails. -
Ervé
J'ai fait un sondage parmi une vingtaine de mes proches, parents et amis. Personne ne sait qui est Sapir !
40 % pensent qu'il s'agit d'un produit d'entretien, lessive ou liquide vaisselle, 30 % d'un animal ridicule, 20 % de la dernière recrue serbe de l'OM, et les 10 % restants s'en branlent.
Je dis pas que mon échantillon est représentatif, mais qu'un type aussi anonyme et insignifiant puisse susciter un débat sur @si, est révélateur de la singularité des centres d'intérêt de ce site. -
BIBI
legrandsoir; la coupable attraction de Jacques Sapir pour le FN
http://www.legrandsoir.info/la-coupable-attraction-de-jacques-sapir-pour-le-front-national.html -
granpamini
Emission profondément inintéressante. j'ai tenu 1/4 d'heure. Merci d’arrêter de faire du mot croisé d’extrême gauche. -
Boulit
Il n'y a aucun débat. Le Fn a un programme économique de droite, il n'y a qu'à regarder les votes des eurodeputés de ce parti. Son seul ADN n'est que le racisme. Il n'y a rien à faire avec eux. La sortie de l'euro est un vrai débat dans lequel le Fn n'a rien à faire. -
Korama
Prochaine émission d'ASI : un face à face Eric Coquerel / Jacques Sapir
source : Eric Coquerel sur Twitter. -
Ervé
Lu sur Libé.fr :
En évoquant un "Front de libération national" anti-euro dans lequel une alliance avec le FN serait envisageable, l'économiste Jacques Sapir, classé à gauche, a perdu "le sens de l'histoire", estime un autre économiste de gauche, Frédéric Lordon, sur le site du Monde diplomatique. Appelant à redonner à des mots comme "nation" et "souveraineté" leur signification de gauche, afin d'envisager une sortie de l'euro qui soit de gauche également, il estime qu'il "faut être inconscient pour ne pas mesurer le péril" d'une telle alliance :
Le FN se fout de l'euro comme de sa première doctrine économique – et comme de toutes les suivantes. Le cœur de sa pensée, s'il y en a une, est bien ailleurs : il est dans une sorte de néocorporatisme vaguement ripoliné pour ne pas faire trop visiblement années trente, et s'il est une seule chose à laquelle il croit vraiment, elle est sans doute à situer du côté du droit du petit patron à être "maître chez lui". -
Thpo
L'extrême gauche française baigne dans l'antifascisme depuis Trotsky, c'est une des composantes fondatrice de son identité. Sapir est totalement décalé et il devrait rester ultra minoritaire. -
Sterling Archer
C'est pas totalement inattendu: je suppose que Sapir ne voit pas bien ce qui le sépare d'un Philippot par exemple. Moi non plus d'ailleurs. Enfin si quand même, il y a un truc: Philippot a choisi de faire carrière dans un parti d'extrême-droite, ce qui n'est pas tout à fait anodin, même si ça n'a pas l'air de défriser Sapir plus que ça. Très honnêtement, je ne suis pas contre, à priori, l'idée d'un grand front anti-système, anti-Euro, voire anti-tout. Le problème avec le FN c'est que Philippot est bien seul quand même, et que ses électeurs sont des veaux, à 90 % je dirais. Dans le genre Front-baroque, le mouvement 5 étoiles, qui n'a pas vraiment faibli malgré l'exercice du pouvoir (parlementaire), est plus intéressant: un leader limite atroce, mais des électeurs plutôt à gauche et respectables, qui font masse, au point qu'ils pourraient peut-être s'autonomiser de leur champion un jour? Je m'avance peut-être, je ne suis pas spécialiste de la politique italienne. Ce qui est sûr, c'est qu'il va falloir "faire masse" à un moment ou à un autre si on veut sortir de cette merde, ici et partout ailleurs en Europe. Donc la question des alliances et des rapprochements se posera forcément, et le plus tôt sera le mieux. -
Ervé
Sapir préconise des relations avec le FN, parti qui a lui-même établi des relations avec Poutine, et obtenu par son intermédiaire un prêt de la First Cezch Russian Bank, qui est entre les mains d'un ancien cadre bancaire de l'Etat russe, Roman Yakubovich Popov :
Des milliers de documents ont été piratés par les hackers d'"Anonymous International" auprès d'un responsable de l'administration présidentielle russe. Il y est question de la manière dont Marine Le Pen doit être "remerciée " en échange de son soutien sur la Crimée, en mars 2014. Dans les mois qui suivent, la présidente du FN et son père ont obtenu des prêts russes à hauteur de 11 millions d'euros pour leur activité politique (Médiapart).
La Crimée ? Si @si invitait à nouveau Sapir et son ami Berruyer pour en parler ? Ils pourraient nous faire part de leurs avis éclairés sur ces condamnations. -
Korama
[quote=Jacques Sapir sur le site de Causeur]
Le site Arrêt sur images vous accuse d’avoir mollement regretté le départ de votre ami économiste Philippe Murer au Front national et de vous rapprocher dangereusement de ce parti. Ne contribuez-vous pas à la diabolisation des eurosceptiques en préconisant un dialogue avec le FN ?
On aurait voulu que je le poursuive à coup de trique ? La position d’Arrêt sur images est ridicule, mais c’est leur problème et non le mien. Philippe Murer est un ami ; j’entends ses raisons d’adhérer au Front national sans les partager ni les approuver. Je pense qu’il a fait une erreur, mais c’est un avis strictement personnel. Je répète que je ne préconise pas maintenant un dialogue. Je répète que les mots « à terme » et « sera » sont importants. Il faudrait peut-être lire ce que j’ai écris. Mais, je redis aussi que le camp des eurosceptiques ne pourra pas indéfiniment éluder la question des relations avec le Front national. C’est un constat, pas une prise de position. Si des gens veulent « diaboliser », ils le feront de toute manière. Les méthodes odieuses de la calomnie sont monnaie courante, y compris dans le monde universitaire, et je n’ai qu’un profond mépris pour ceux qui s’y livrent.
http://www.causeur.fr/jacques-sapir-euro-fn-melenchon-34274.html -
red2
Ce qui est effrayant sur ce post, c'est que contrairement à Jacques Sapir, bien peu des intervenants semblent avoir tiré des conclusions du désastre Tsipras. Ils préfèrent donc être avec Tsipras et donc avec juncker, Merkel, valls and co que de discuter d’un front commun de tout ceux qui veulent changer le système et récupérer leur souveraineté. Une fois notre indépendance recuperée on pourra discuter droite ou gauche en attendant bien le bonjour à Merkel et Junker les gens !
Sinon, voila ce que dis Sapir dans son interview à libe donc l’adresse est posté plus haut dans ce fil :
« Vous revendiquez-vous toujours de gauche ?
Bien sûr, sans ambiguïté. Que des gens ne comprennent pas, c’est leur problème. Mais la situation politique a pivoté en raison de ce qui s’est passé en Grèce. La question de l’euro va imposer des alliances qui vont transcender la distinction entre gauche et droite. Je discute donc aussi avec des gens de l’UMP. Sur certains sujets, la position du Front de gauche me semble la plus intéressante. Sur la souveraineté, je suis en accord avec Debout la France »
Et pour finir, chers journaliste de droite de chez libe, Sapir est évidement plus à Gauche que Valls, Hollande, Sapin et les autres… (et il semblent malheureusement maintenant que l’on peut mettre Tsipras dans le lot :-( ) qui ne défendent que les riches contre les pauvres et reviennent tranquillement sur tout les acquis sociaux des siècles derniers. Ne pas comprendre cela c’est grave !
On ne peut plus faire une politique sociale et progressiste en restant dans l’euro (voir l’UE…) C'est cea que montre le désastre Tsipras apres l'arnaque Hollande, ceux qui se disent de gauche devraient comme Sapir en tirer des conséquences… -
KungFuPanda / GauthierR / don juan act 5 sc 2
Et ben quelle lecon de nuance et de tolerance .
Je vous trouve presque aussi effrayant que le FN lui meme. Un coté stalinien qui me deplait en profondeur et me sort par tout les pores de la peau .
Je vous laisse à votre illusion du bien et à votre pureté imaginaire .
On aurait pu croire, en l'voyant penché sur l'onde,
Qu'il se plongeait dans des méditations profondes
Sur l'aspect fugitif des choses de ce monde...
Corne d'Aurochs.
C'était hélas! pour s'assurer, ô gué! ô gué!
Qu'le vent n'l'avait pas décoiffé, ô gué! ô gué!
C'était hélas! pour s'assurer, ô gué! ô gué!
Qu'le vent n'l'avait pas décoiffé, ô gué! ô gué!
Il proclamait à sons de trompe à tous les carrefours:
"Il n'y'a que les imbécil's qui sachent bien faire l'amour,
La virtuosité, c'est une affaire de balourds!"
Corne d'Aurochs.
[...]
Il rendit comme il put son âme machinale,
Et sa vi' n'ayant pas été originale,
L'Etat lui fit des funérailles nationales...
Corne d'Aurochs. -
Thomas
5 contre 1 que Sapir sera l'invité de la prochaine émission d'@si. Et beau forum en perspective... -
M.Pat
Rien de bien neuf mais pour info :
http://www.liberation.fr/politiques/2015/08/24/jacques-sapir-on-ne-peut-plus-nier-que-le-fn-ait-change_1368833 -
Jarogne
L'idée d'un "Front commun" pour défendre une sortie ordonnée de l'Euro n'est absolument pas nouvelle chez J Sapir. C'est d'ailleurs ce qui le sépare depuis longtemps sur le plan de la stricte stratégie politique de ses collègues économistes "de gauche" et "atterrés".
Cette volonté de "parler avec tout le monde", y compris avec la droite qui pue, pour défendre une option politique à tout prix est ce qui avait fait exploser E Chouard en plein vol, a propos de son projet sympathique de "Constituante".
Stratégiquement, c'est le moyen le plus direct de se couper de tous ses copains "de gauche" et de fait de se faire aspirer par la facho-souverainosphère tout cru, extrêmement demandeuse de transfuges, faute de pouvoir trouver d'autres interlocuteurs à gauche.
Et contrairement à ce qu'écrit J Sapir, face aux sectes facho-souverainistes, il n'y a pas d'"heure" pour refuser de leur parler et de s'entendre avec eux et il n'y a aucun scrupule à être taxé de "sectarisme" et à prononcer des "interdictions de séjour".
Les intellectuels et économistes de gauche n'ont pas besoin des facho-souverainistes pour faire avancer leurs propositions, ce sont les seconds qui ont besoin des premiers pour leur piquer leurs idées et faire prospérer leur boutique politique.
J Sapir n'a pas tord lorsqu'il écrit: "A partir du moment où l’on se donne comme objectif prioritaire un démantèlement de la zone Euro, une stratégie de large union, y compris avec des forces de droite, apparaît non seulement comme logique mais aussi nécessaire. Vouloir se masquer cela aboutirait à une impasse"
Et c'est bien la raison pour laquelle le démantèlement de la zone Euro ne doit pas être un "objectif prioritaire", à défendre à tout prix quitte à s'allier avec n'importe qui pour des intellectuels de la gauche authentique, mais seulement une idée à faire avancer dans ce qu'il est convenu d'appeler le "débat public", au sein d'une lutte plus générale contre les poussées néo-libérales et ordo-libérales totalement débraillées du fait de l'action conjointe des gouvernements libéraux et "socio"-libéraux.
La lutte politique perd tout son sens à gauche dès lors où elle ne sait plus où elle habite - a fortiori quand elle déménage avec armes et bagages chez les souverainistes de droite. Ce qui explique d'ailleurs que les positions défendues par J Sapir vis-à-vis d'un "front commun" demeureront extrêmement marginales, et ne méritent pas la publicité qui leur est ainsi faite.
Les gens de gauche n'en veulent pas, pour la bonne et simple raison qu'ils savent encore où ils habitent.
Faire de la sortie de l'euro une condition sine qua non du changement économique et politique vient d'une exagération de l'état des institutions nationales et de la perte de souveraineté dans l'UE: certes, la plupart leviers de la politique économique - à commencer par la monnaie - sont de plus en plus livrés aux institutions technocratiques européennes, mais dans de nombreux pays, cette gestion ordo-libérale est avant tout appliquée volontairement par les pouvoirs exécutifs et parlementaires nationaux, en France le PS et l'UMP.
Mettre ces partis et leurs représentant dehors, pas seulement sur le plan électoral - et sûrement pas par le biais d'alliances improbables - mais aussi par tous les autres canaux de lutte politique, en finir avec le néo-colonalisme ordo-libéral invisible de l'UE, conçu et conduit avant tout par les exécutifs nationaux eux-mêmes, ainsi qu'avec cette idéologie commune aux grands partis, prônant le démantèlement de l'Etat et la course absurde à la compétitivité; tout cela permettrait déjà aux populations écrasées par l'austérité, les bas salaires, le chômage et la déflation de retrouver leur souffle, sans pour autant que la sortie de l'Euro soit un préalable absolu.
De toutes façons, sur le plan strictement économique, la zone Euro telle qu'elle est conçue ne peut fonctionner à long terme pour des raisons déjà largement documentée par J Sapir et les autres: elle est vouée à jeter les peuples les uns contre les autres en accélérant le processus de divergence à l'oeuvre entre le Nord et le Sud.
Les seuls arguments en faveur d'un démantèlement rapide de la zone euro sont a) de faire cesser rapidement le processus destructeur de dépression économique au Sud b) de préférer un démantèlement ordonné et planifié à une explosion désordonnée conduisant à une crise de grande ampleur.
Si ces arguments sont parfaitement valides, il n'est pas sûr qu'un jeu d'alliances chimériques dont les résultats politiques sont plus qu'incertains en vaille la chandelle: d'une certaine façon l'incurie conjointe des institutions de l'UE et des gouvernements nationaux a fait bien plus pour accélérer en quelques années la décomposition irrémédiable de la zone Euro que la propagande des mouvements intellectuels et politiques anti-euro d'extrême gauche et d'extrême droite.
En outre, comme cela a été vu lors de la crise grecque, il est fort possible que le démantèlement ou la sortie de certains pays de la zone euro survienne plus vite que prévu et soit finalement le fait de ceux qu'on attend le moins, à savoir les partis conservateurs et libéraux du Nord. Quel sens y aurait-il alors à en faire une "priorité politique" pour la gauche authentique?
D'une certaine façon, la position stratégique de J Sapir entre en contradiction avec ses propres travaux sur l'eurozone: s'il a, avec d'autres, démontré qu'une monnaie unique entre pays présentant des niveaux de compétitivité et d'inflation extrêmement différenciés sans transferts est intenable à long terme, on ne voit pas quelle justification il y aurait à faire une "priorité politique" absolue de la fin d'un systême condamné de toutes façons à disparaître, si ce n'est effectivement à la seule fin d'en accélérer le processus.
S'il est évident que les institutions de l'UE ne peuvent durer en l'état et qu'il faudra progressivement les démanteler - elles finiront par crever d'une façon ou d'une autre - penser ou laisser croire que sans souveraineté monétaire, rien n'est possible, est la meilleure façon de désarmer la gauche authentique - a fortiori si un tel objectif implique des alliances monstrueuses sur le plan politique. -
Strumfenberg ( Aloys von )
En tuant son patriarche, le FN a achevé son processus de dédiabolisation.Ce que le racisme comportait de désuet, voire de difficilement supportable, a été éliminé au profit d'un racisme moderne, humain, j'ose dire moral, avec lequel on peut discuter. Sapir, grand contempteur de l'économie de caserne de l'URSS, sait que sa soi-disant antithèse qu'est le libéralisme ne vaut guère mieux. Il cherche une troisième voie. S'il cherche encore quelque chose. -
evemarie
il font peur ses intello , comme le PS les á cocufie , ils se donnent aux fachos , exactement comme en 39, ils sont fou . pas besoin des fachos pour sortir de l euro , depuis quand les racistes avinés de Le Pen auraient du sens , meme pour quoique ce soie JAMAIS JE NE M ALLIERAIS Á CES FOUS, RACISTES , Deja en 2002 , j ai pleuré en votant çe voleur de Chirac , après nous avoir lache en 2012 , n soutenant le PS , au lieu de pousser à une alliance EELV / FG , vous voulez nous enfoncer dans la connerie . STOP les zelites . Nouvelles donne est la pour ceux déçu du PG . -
Djac Baweur
Bon, donc, Sapir, c'est réglé, c'est caca.
Donc, sortir de l'euro, c'est caca.
Hé ben, je sens qu'on va y rester encore looooongtemps - dans le caca. -
Korama
Jacques Sapir a écrit un billet suite aux réactions provoquées par son itv : http://russeurope.hypotheses.org/4232