Soldat ukrainien tué : Inter prudente à 8h, pas à 8h16

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Qui a tué le premier soldat ukrainien en Crimée depuis le début de la crise le mardi 18 mars ?

Dans le journal de 8h de France inter, le présentateur Mickaël Thébault s'interroge sur "les circonstances assez troubles" de l'assaut donné par une dizaine d'hommes armés sur une base militaire de Simferopol et au cours de laquelle un "soldat ukrainien a été tué". Qui a donné l'assaut ? Des troupes russes ou des miliciens ? Thébault ne le précise pas explicitement, mais indique, au détour d'une phrase, qu'un "milicien prorusse aurait lui aussi péri". On pencherait donc du côté de miliciens, mais c'est au conditionnel.

En direct, sur place, l'envoyée spéciale d'Inter, Julie Pietri, est également restée prudente en parlant d'une "dizaine d'hommes armés", sans préciser s'il s'agissait de miliciens ou de soldats russes. En revanche, sans reprendre à son compte l'information, elle a ajouté que le ministère ukrainien de la défense "n'a aucun doute" : "ce sont bien des Russes qui sont derrière cette attaque, des hommes lourdement armés et bien équipés". Traduction : pour les Ukrainiens, ce serait donc des russes.

Prudence à 8h :


Deux interprétations qu'on retrouvait également dans la dépêche AFP évoquant l'assaut. Citant le communiqué du ministère ukrainien de la Défense, l'AFP écrit que "les forces armées russes portaient la responsabilité de la "tragédie" survenue à Simféropol". Pourtant, d'après la police de Crimée, toujours citée dans la dépêche, l'assaut a fait "un mort dans les rangs de "l'autodéfense" pro-russe".

Alors, soldat russe ou milicien pro-russe ? Dans le doute, le journal de 8h de France inter est resté prudent. Ce qui n'est pas le cas du chroniqueur, Bernard Guetta. Car à 8h16, ces nuances n'ont plus cours. Pour Guetta, pas de doute, c'est Poutine qui a ordonné l'attaque : "Au lieu d’attendre, comme annoncé, que ses députés se prononcent vendredi prochain sur l'annexion de la Crimée, Vladimir Poutine a [rompu] la trêve avec les forces ukrainiennes stationnées sur la presqu’île [en] faisant donner l’assaut à l’une de leurs bases, opération dans laquelle deux hommes ont trouvé la mort", déclare l'éditorialiste.

A 8h16, l'assaut est signé Poutine :


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