Soldat à tête de mort condamné pour vol

Le soldat de la Légion Etrangère photographié avec un masque tête de mort vient d'être condamné à de la prison avec sursis pour vol à main armée. Il n'est plus dans l'armée.

La photo du visage,de ce soldat de la Légion Etrangère recouvert d'un masque à tête de mort prise au Mali en janvier dernier, avait buzzé sur Internet. Jeudi 21 novembre, cet homme de 36 ans est entré dans une pharmacie qui lui a refusé des médicaments, il a voulu se les faire remettre sous la menace d'une kalachnikov "démilitarisée" (neutralisée). Arrêté, très éméché, à son domicile, il a été condamné en comparution immédiate à 3 ans de prison avec sursis annonce Vaucluse Matin.

Le soldat, un Polonais vivant en Suède était pourtant très bien noté avant l'incident. L'armée l'aurait rapatrié en France, cinq jours après les faits, et il aurait écopé de 40 jours d'arrêt selon le blog spécialisé Le Mammouth animé par un journaliste, rédacteur en chef d'un magazine spécialisé dans l'aviation militaire. L'armée avait refusé de confirmer, mais "une source militaire" avait cependant souligné au Midi Libre "le sérieux des informations contenues dans le blog."

L'auteur du blog ajoutait : "Au Tchad où il était stationné auparavant, ce légionnaire portait déjà le même foulard, ce qui n'avait apparemment gêné personne en trois mois de séjour sur place. Mais a donc considérablement simplifié son identification" avant de préciser : "En fait, c'est bien la médiatisation du foulard, et non le foulard qui aura posé problème.Une punition sous la pression médiatique, en quelque sorte, mais qui semble avoir très largement impacté le ressentiment des militaires contre la presse et la hiérarchie parisienne." Et le blogueur, faisant référence aux ratés du système Louvois, nouveau logiciel paie de l'armée (qui a des ratés depuis sa mise en service en 2011 et pourrait être abandonné) : "il n'est pas une discussion sur les fora militaires actuellement qui ne mette en rapport la sanction infligée au légionnaire qui portait un foulard au Mali, et l'absence de sanction dans le dossier Louvois".

L'AFP indique que ce soldat "avait été exclu de la Légion étrangère" sans donner de précisions, ni la date de cette exclusion. Tandis que, selon Vaucluse Matin, il aurait "déserté en juin". L'ex-soldat serait resté à Orange où est basé son régiment, puis il aurait sombré dans l'alcool, et la dépression.

Arborer une effigie de tête de mort sur un terrain militaire ? (Re) lire la chronique d'Alain Korkos