Snowden : l'ex red chef de l'Independent n'aurait pas publié

Gilles Klein - - 0 commentaires

Un des responsables du groupe qui édite The Independent, Chris Blackhurst qui fut son rédacteur en chef jusqu'à cette année, explique que bien qu'ayant utilisé des fuites fournies par de précédents lanceurs d'alertes, il n'aurait pas, cette fois, publié les informations venant d'Edward Snowden. Cela sans pour autant critiquer le Guardian à l'origine du scoop.

"Il y a des limites aux révélations. je n'aurais pas publié les informations de Snowden", écrit dans un point de vue publié dans The Independent, Chris Blackurst, responsable des contenus du groupe qui publie ce quotidien, ainsi que l'Evening Standard.

Blackhurst dit avoir rencontré une ancienne ministre travailliste (actuellement dans l'opposition à l'actuel gouvernement conservateur de David Cameron) qui lui a demandé ce qu'il pensait de l'attitude du Guardian qui a publié les révélations de Snowden. Dans un premier temps, Blackhurst s'étonne de la colère de cette ex-ministre qui aurait du être d'accord avec le Guardian, lui aussi est opposé à Cameron. "Depuis quand Alan Rusbridger et ses collègues sont-ils des experts en matière de sécurité nationale ? Sur quelle base décident-ils que quelque chose peut être publié en toute sécurité ou non ?", aurait ainsi dit l'ex-ministre à l'éditorialiste.

Puis Blackhurst évoque sa propre expérience : "En tant que journaliste, j'ai fait des enquêtes et dévoilé des scandales tout en expérimentant la difficulté de dévoiler même des détails anodins dans notre pays soi-disant ouvert et libéral. (...) Je suis cynique face à la bureaucratie, après avoir vu trop de dissimulations et les injustices atroces qui ont commises en notre nom." Avec cette affirmation "on peut penser que je me serais précipité pour publier les documents de Snowden. Sauf que je ne l'aurais pas fait. Je ne conteste pas au Guardian le droit de le faire, ils ont choisi honnêtement", écrit ainsi l'éditorialiste. Mais "si les services de sécurité me disent que publier est contraire à l'intérêt général, et peut gêner leurs opérations, (en dépit de ma tendance Watergate) qui suis-je pour ne pas les croire ?" interroge-t-il.

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