Dumpbell 27 février 2024 à 22:14

Merci de dévoiler publiquement le scandale de ces comportements machistes et sexistes qui persistent à réifier les femmes, ici des journalistes, ailleurs bon nombre d'autres professions, même lorsque leur "image" est moins prégnante.

Asinaute sans pseudo a50cd 27 février 2024 à 16:43

Je ne connaissais pas l'existence des capseurs, c'est aussi infâme que dégoûtant. Et s'inscrit complètement dans la culture du viol de notre société. 

Merci pour l'ouverture sur ce sujet intéressant, qui appelle il me semble d'autres papiers plus fouillés sur les différents aspects de ces harcèlements.

Attention Disorder 27 février 2024 à 13:08
Ce genre de problème est inhérent à la célébrité. D'un côté la perte de vitesse des télés dilue le problème et en même internet rend "la barre d'entrée" beaucoup plus basse...

Aussi nécessaire de différencier les participants qui sont a priori en majorité des gens désœuvrés et en misère affective et considère le monde de la télé et les personnes qu'il contient comme une abstraction lointaine. Il y a très peu de "passage à l'acte" mais sur des milliers il y en a forcément... C'est le genre de cas où la loi des grands nombres s'applique et internet donne les moyens à cette minorité de se structurer à peu de frais.

Pour le reste, sans excuser les harcèlements, c'est aussi un effet secondaire d'un système dont ces présentatrices (je les appelle présentatrices parce qu'au final c'est à cause de leur présentation qu'elles sont harcelées) profitent par ailleurs. Et même si on a pas les noms on suppose qu'il s'agit de personnes plutôt jeunes et "conventionnellement belles", et que ça a forcément joué pour se retrouver en première ligne. Et pour une S.Saqué -dont le travail est objectivement respectable- il y a sans doute une (ou un) journaliste aussi méritant(e) mais moins avantagé(e) physiquement qui n'est invité nulle part... Et celles et ceux qui refusent de considérer que leur physique a joué plus ou moins directement dans leurs opportunités sont dans le déni.

Et malheureusement ce n'est pas pas juste un complot de la patriarchie via les producteurs TV, c'est ce que le public veut. Pas forcément consciemment mais au moins dans la torpeur apathique de son zapping ou on s'arrête plus sur une personne "agréable"...

Connaissant ce fonctionnement et ce qu'il implique comme transaction implicite faut-il demander à ces journalistes de prouver leur intégrité en allant publier sur les minorités ouzbèques dans la presse écrite ? Je ne sais pas... Après tout certains grands écrivains ont décidé de publier sous pseudonyme pour être jugés sur la qualité intrinsèque de leur travail plutôt que leur célébrité.

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En passant, bifurcation sur les avatars numériques -féminins en général, évidemment- qui accumulent le même genre de "fandom", même quand leur artificialité est publique.

Ou sur le même sujet le développement des services type "Only fans" qui exploitent de manière parfaitement délibérée ce type de population...

une pomme de terre 27 février 2024 à 12:23

Très bien de documenter cela. Pour moi, cela documente plus l'absurde de cette société ultra-connectée, et la solitude grandissante des individus en son sein. Et le malheur des hommes dans celle-ci (et des femmes, j'en ai dans ma famille fan de cyril feraud ou harry roselmack, qui en parle tout le temps et ont même un autographe pour l'une d'elle de son idole... faire des photos est surement moins verbal et peut être plus taiseux mais également plus virtuel) .

Ma première réaction : Tiens, c'est étonnant que pour un média visuel, où passer des infos nécessite une femme coquette ou un homme coquet, tous les deux gravures de unes de magasines, il y est des gens horriblement seuls, pour qui iels représentent une forme de couple ou de petit.e.s ami.e.s virtuel.le.s ... pour un média qui véhicule des femmes lassives ventant une voiture et un parfum entre deux reportages, puis mettre une femme/homme au physique de mannequin pour donner des infos...

Deuxième réaction : leur image leur échappe vraiment ? En choisissant de faire de la télé ? Bolloré et compagnie ne prédateraient pas déjà leurs images pour faire passer leurs idées nauséabondes ?

Je crois que ce sexisme est organisé par les chaines elles-mêmes dans leurs dispositifs, leurs choix de cadrage (un cadrage que la figure plutot que le buste, et hop, une sexualisation moins poussée), l'habillement trop habillé (si l'apparence ne doit pas être retenu, qu'iels soient en sweet uniforme avec le logo de la chaine) .... Tout cela n'excuse en rien les comportements de harcèlement documentés, mais montrent que c'est l'effet construit probablement sciemment par la chaine qui aboutit bizarrement au résultat attendu.

A venir, un article pour documenter les fans de tout genre qui harcèlent les célébrités en collectionnant leurs photos et en les suivant dans leurs déplacements ?

Ata Raxie 27 février 2024 à 11:12

Je compatis à la douleur des journalistes ( femmes) de la télévision.

Je compatis d'autant plus que je suis, moi-même, harcelé ,sexualisé,  outragé, brisé, martyrisé ( mais non libèré ) par :

- Judithe Waintraub

- Elisabeth Lévy

- Sonia Mabrouk

- Laurence Ferrari

- Christine Kelly

( et bien d'autres, dont je n'ai pas retenu le nom ).

 (' enfin, pour être honnête, je le serais ( torturé ), si je regardais ces  malfaisantes ... )

Cultive ton jardin 27 février 2024 à 09:18

"Il faut que la journaliste ait la bouche fermée, sinon ce n'est pas beau à l'image selon moi." 

Merci pour l'éclat de rire: "Sois belle et ferme la!". Selon moi, hein, ajoute-t-il prudemment... 

Merci aussi pour l'article, on ne se doute pas de l'ampleur et de la malfaisance du phénomène. Pourtant... que n'a-t-on pas dit à l'époque sur les "speakerines", on a la mémoire courte. Ce serait (aussi) intéressant de nous en offrir un florilège.

nuage.r 26 février 2024 à 22:39

C'est un peu triste mais j'ai l'impression que les combats importants pour ASI se limitent à défendre les étudiantes ( et un peu les étudiants ) en journalisme.

Puis les femmes journalistes, puis les actrices.

Je ne nie pas que ces personnes soient victimes de traitements injustes.

Mais c'est un focus sur quelques milliers de personnes qui ignore quelques millions d'autres opprimé⋅e⋅s.

Et c'est comme ça que l’extrême droite progresse.

Carnéade le Fataliste 26 février 2024 à 20:41

Ça doit être mon coté fataliste, mais alors que je ne connaissais rien à cette pratique je suis limite plus surpris que ça n'arrive pas aussi aux journalistes hommes que d'apprendre qu'elle existe.

Anthony 26 février 2024 à 18:52

J'ignorais totalement l'existence de cette pratique. Du coup j'ai cherché un peu et suis tombé sur un site. Premier commentaire :

"Je la trouve très belle et très très jolie Caroline elle porte une très jolie jupe elle est vraiment magnifique c’est une vraie bonbe atomique c’est un joli canon elle est très très sexy elle a un joli sourire elle est très très mignonne c’est une vraie déesse agréable et sublime "

Je trouve qu'on est dans une forme de "harcèlement" quand un site regroupe des dizaines (centaines) de captures classées nominativement. C'est flippant et je comprends l'angoisse que ça peu causer à ces femmes.

Traroth 26 février 2024 à 17:17

Ce que beaucoup de femmes subissent de la part de certains hommes, et que souvent, on ne soupçonne pas quand on n'est pas concerné, c'est ahurissant !