Sénatoriales : défaite de Baylet, "républicain dans l'âme" (Dépêche)

Sébastien Rochat - - 0 commentaires

Exercice (délicat) du jour : comment parler de la défaite électorale de son propre patron sans risquer le licenciement ?

Jean-Michel Baylet, le président du parti radical de gauche, a perdu son siège de sénateur, qu'il occupait depuis plus de vingt ans. Une défaite évoquée par La Dépêche du Midi, dont Baylet est propriétaire, dans des termes particulièrement bien choisis comme l'a remarqué Le lab d'Europe 1.

Ainsi, Baylet n'a pas perdu l'élection, c'est "la coalition «anti-Baylet» [qui]  a eu raison, au terme d'un dimanche tendu en préfecture, des cohérences politiques départementales, débouchant sur l'élection des ennemis de toujours, unis pour la cause, Yvon Collin [dissident du PRG] et François Bonhomme [UMP]". 

 

Les adversaires de Baylet n'ont pas gagné l'élection, ils ont bénéficié du "jeu combiné de l'UMP, des socialistes, du front de gauche, des écologistes, de l'UDI et du front national". La preuve ? Le dissident du PRG "a été élu avec les voix de droite" et le candidat UMP "avec les voix de la gauche". En clair, "l'expression attendue de l'accord PS-PRG, entre partenaires de gouvernance, a de toute évidence été bafouée", dénonce La Dépêche du Midi.

Heureusement, dans cette histoire, il reste un gentleman : Baylet Jean-Michel, présenté comme un "républicain dans l'âme" puisqu'il a "pris acte de «l'expression démocratique»" en reconnaissant sa défaite. A défaut d'être réélu, l'excellent patron de La Dépêche du Midi pourra toujours se consoler avec cet article.

Lire sur arretsurimages.net.