Sarkozy est pour l'Hadopi... mais pas contre sa disparition

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Sarkozy, pro-Hadopi, ou anti-Hadopi ? Les déclarations du Président lors de l'installation du Conseil national du numérique, aujourd'hui à l'Elysée, ont semé le trouble un court instant.

"Hadopi est un sujet qui a pu nous fâcher. Mais Hadopi n'a jamais été une fin en soi. (…) J'attends un jour où quelqu'un viendra me voir pour me dire qu'Hadopi n'est plus nécessaire. (…) On me dit : "Est-ce que vous êtes prêts à un Hadopi 3?" Bien sûr que j'y suis prêt. Mais je suis même prêt à un Hadopi 4 qui serait la fin d'Hadopi parce qu'on aurait trouvé, vous auriez trouvé un système qui permette de garantir la juste rétribution de celui qui est écrivain, qui est auteur, qui est compositeur, qui est réalisateur."

Jolies contorsions sémantiques pour Nicolas Sarkozy… picto


... qui s'exprimait devant nombre d'acteurs du net et de journalistes spécialisés, très majoritairement hostiles à la loi Hadopi.

De ces phrases, mais aussi des suivantes, où il reconnaissait prendre "[sa] part de l'erreur" et de "la maladresse" de communication du gouvernement sur le sujet, l'AFP en a déduit qu'il était "prêt à une remise à plat" de la loi (qui n'a d'ailleurs abouti pour l'heure à aucune coupure de ligne internet de pirates pris sur le fait).

Erreur ! Sarkozy a en fait "clairement réaffirmé que les pouvoirs publics ne disposaient pas, à ce jour, d'un meilleur outil que l'Hadopi pour défendre le droit d'auteur sur Internet et par voie de conséquence la rémunération des créateurs et des industries culturelles". C'est ce qu'affirme un communiqué de l'Elysée, publié peu de temps après la dépêche. De l'art de préciser une parole présidentielle légèrement floue...

Mais au fait, c'est quoi, le CNN ? Lisez donc notre article expliquant comment ont été choisis ses membres. Et notre indémodable dossier sur le feuilleton Hadopi est ici.

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