Sarkozy, "candidat présumé" pour le CSA

Dan Israel - - 0 commentaires

Dimanche soir, le paysage audiovisuel français n'aura d'yeux que pour Sarkozy :

 le président sera interviewé en direct sur pas moins de… cinq chaînes (TF1, France 2, LCI, BFMTV et iTélé).

Un traitement aux petits oignons qui ne passe pas du côté du PS : le député Didier Mathus, qui s'occupe du dossier médias pour le parti, a réclamé hier dans une lettre au CSA, également communiquée à l'AFP, une réunion "d'urgence" sur l'émission, qui porte atteinte selon lui "à l'équité de traitement entre candidats" et favorisera le "président sortant-candidat". Il demande au CSA d'en "tirer toutes les conséquences en matière de restitution de l'espace démocratique" 

 

Aussitôt, l'UMP a répliqué, notamment par la voix de la députée Valérie Rosso-Debord, qui juge "pour le moins cocasse que le PS qui a monopolisé la scène médiatique pendant des semaines avec ses primaires (…) puisse aujourd'hui parler de 'confiscation des canaux télé'". Effectivement, en septembre-octobre 2011, la médiatisation de la primaire avait offert une surexposition médiatique aux socialistes, et le CSA avait mis en demeure cinq chaînes.

Mais pas de panique, selon le site du Point:le CSA n'est "pas dupe".L'institution chargée du décompte du temps de parole "a ouvert un compte au nom de Nicolas Sarkozy comme «candidat présumé». Seuls ses propos «régaliens» échappent à ce décompte", c'est-à-dire ses déclarations "solennelles visant, par exemple, à rendre hommage aux soldats français tombés en Afghanistan".

Selon Lepoint.fr, le CSA s'apprête à mettre en ligne un petit film pédagogique expliquant les subtilités du décompte des temps de parole, et d'antenne. Les @sinautes n'en auront pas besoin, puisque tout est déjà brillamment expliqué dans notre article sur le sujet.

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