Sarkozy / Brax : questions sur une "bousculade"

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En visite à Brax (Lot-et-Garonne), Nicolas Sarkozy s'est fait agresser lors d'un bain de foule.

La vidéo de BFM montre que Sarkozy est brusquement agrippé par un homme et perd l'équilibre, avant que les services de sécurité ne s'interposent. Quatre membres du Service départemental de l'information générale (SDIG) ont en effet immédiatement maîtrisé l'agresseur.

Sarkozy serre des mains, lorsqu'il est agressépicto


Une scène étonnante lorsqu'on sait que les bains de foule de Sarkozy sont habituellement réservés aux seuls militants UMP, comme nous l'avions mentionné ici, à propos d'un sommet à Strasbourg, et ici, à propos des déplacements présidentiels. Comment une telle agression a-t-elle pu se produire ? Il semblerait que, cette fois-ci, chaque Braxois pouvait approcher le cortège présidentiel à condition d'être muni de papiers d'identité et "de se faire connaître". C'est du moins ce que nous affirme une commerçante. Même son de cloche du côté de la mairie.

Il n'empêche que, selon un journaliste de La Dépêche (le journal régional), la commune était "verrouillée". Déploiement des forces de l'ordre, filtrage au nord et au sud : seuls les habitants de Brax, les accrédités et les invités pouvaient pénétrer dans le village. Le journaliste explique que, à en croire les habitants, "les bleus étaient partout" et "aucune défaillance de la sécurité n'a pu être constatée". Selon lui, la préfecture et l'Elysée disposaient en outre d'une liste complète des Braxois afin de faciliter le filtrage, qui a pourtant laissé passer l'agresseur présumé, habitant d'Agen. Comment l'expliquer? Pour le maire Michel Bernines qui s'est confié à notre confrère, il avait forcément passé la nuit dans la commune.

D'après les informations recueillies par ce journaliste de La Dépêche, l'agresseur présumé, Hermann Fuster, âgé de 32 ans, habite à Agen et travaille au conservatoire de cette ville. Selon notre confrère, il donne également des cours de musique à Brax. Selon l'AFP, sur le site de socialisation Copains d'Avant, Hermann Fuster "se décrit comme «glandeur de la fonction publique». La photo représente un homme en marcel noir, coiffé d'une casquette et portant des bracelets de cuir (…) A la rubrique «mon humeur», il indique «Je suis Ivre de lumière». Il indique avoir lu De la servitude moderne de Jean-François Brient, citant la phrase «mon optimisme est basé sur la certitude que cette civilisation va s'effondrer. Mon pessimisme sur tout ce qu'elle fait pour nous entraîner dans sa chute»".

Selon Lefigaro.fr, qui affirme tenir l'information d'un proche conseiller du Président, Sarkozy ne portera pas plainte.

(Par Camille Hamet)

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