"Sans dents" : Hollande ne dément pas, mais...
La rédaction - - 0 commentairesUn homme blessé : dans une interview à paraître jeudi dans Le Nouvel Observateur mais déjà reprise un peu partout dans les médias (ici ou là), François Hollande revient sur la publication du livre de son ex-compagne Valérie Trierweiler qui accuse le président de ne pas aimer les pauvres. Ce dernier prétend ne s’être jamais moqué de la douleur sociale, une accusation qui est "un coup porté à sa vie tout entière". Pour autant, il ne dément pas avoir utilisé l’expression des "sans-dents".
Joli coup pour le Nouvel Observateur : dans son édition à paraître jeudi, l’hebdo donne la parole à François Hollande, grâce au concours de son biographe Serge Raffy, par ailleurs journaliste à L’Obs, après la sortie du livre de Valérie Trierweiler, Merci pour ce moment. Le président, à en croire un avant-papier paru sur le site de l’Obs, se dit meurtri par les accusations de son ex-campagne qui l’accuse de mépriser les pauvres. Selon son entourage, Hollande est depuis "groggy, chancelant, assommé par la violence du choc." Mais, de son propre aveu, le coup le plus dur reste l’expression des sans-dents. "Cette attaque sur les pauvres, les démunis, je l’ai vécue comme un coup porté à ma vie tout entière, dit-il. […] Dans toutes mes fonctions, dans tous mes mandats, je n’ai pensé qu’à aider, qu’à représenter ceux qui souffrent. Je n’ai jamais été du côté des puissants, même si je ne suis pas leur ennemi, mais je sais d’où je viens." |
Pourtant, Sylvain Courage, rédacteur en chef au Nouvel Observateur interrogé par France Info, explique qu'Hollande ne dément pas avoir utilisé cette expression. Ce dernier assure seulement avoir "rencontré des gens dans les pires difficultés, usés par la vie. Ils avaient du mal à soigner leurs dents. C'est le signe de la pire misère. Ces gens, je les ai côtoyés, aidés, soutenus." Selon Courage, le chef de l'Etat "s'élève contre l'utilisation qui est faite de cette formule qu'il a pu prononcer car il ne dément pas l'avoir jamais utilisée".
Parmi ceux qui ne croyaient pas à cette image de président méprisant vis-à-vis des pauvres, on peut réécouter Cécile Duflot, ancienne ministre du logement, qui, lors de notre dernière émission, regrettait également que l’accusé ne puisse se défendre. C’est chose faite.