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acryline
Quand je vois les réactions des gens qui ne connaissent de l'école que ce qu'on leur en a dit à la télé, quand les fantasmes et les préjugés éclaboussent de leur haine tout ce qui ressemble de près ou de loin à un enseignant, quand ASI daigne écrire un seul article pour une question d'actualité aussi importante que l'éducation des enfants du primaire, je me dis qu'on aura beau prouver par A+B que cette réforme est une grave erreur, on n'a aucune chance de convaincre qui que ce soit.
La question ne relève plus du domaine de la logique, c'est viscéral et reptilien. -
J-net
Et voilà que je lis ça dans Libé... -
Jayhuty
Je suis prof des écoles et je ne suis pas pour le mercredi matin... Pourtant, je me moque totalement de la situation des profs et notamment de notre "seul luxe" qui est le temps...Surtout que nous faisons juste l'un des plus beau et plus important métier du monde...
Bref, les journées sont trop longues, il faut réduire le temps de travail des élèves et rajouter le samedi matin...Solution qui permet en plus de faire rentrer les parents dans l'école...Celle-ci étant devenu de plus en plus une prison...
Du lundi au samedi matin : les élèves travaillent 2 jours et disposent d'un jour de repos. Ensuite, il travaille 2 jours et demi et ont un jour et demi de repos... Il me semble que d'un point de vu mathématique, c'est mieux... Car avec le retour du mercredi, il n'y a pas de jour de repos dans la semaine...Ha si, deux (le week-end) alors qu'il est prouvé que les élèves oublient et ont beaucoup plus de mal à se remettre pour repartir à l'école le lundi...
Bref, je ne vois pas de corporatisme dans mes propos par contre vous verrez un certain nombre de mes collègues monter au créneau en lisant tout cela... : " oui mais les élèves de mater ne viennent pas le samedi matin..." Pas grave, on les met avec les grands et les enseignants sont réquisitionnés aussi en élémentaire... " ok, mais vous faites quoi des enfants de divorcés..." Bah pour une fois, on pourra voir les papas à la sortie des classes...
Bref,quelques réflexions en désordre... qui sont largement étayées dans certaines revues spécialisées dans la pédagogie... -
acryline
Le mercredi : moi je bosse et (même pendant mes "vacances" )! Ce n'est pas une journée de repos! Quand est ce que notre travail de préparation sera enfin reconnu ! Si préparer ses cours et travailler dans un bureau ce n'est pas travailler, alors aucun gratte papier et aucun ministre ne travaille. Ne pas prendre en compte cette préparation c'est comme ne pas prendre en compte le travail d'architecte dans la construction d'une maison par exemple.
Du temps pour moi en semaine, je n'en ai pas. Pourquoi se battre pour conserver ce qu'on n'a pas ? Parce que quand je rentre chez moi je n'ai jamais terminé. Si je dois travailler le mercredi, est ce que je préparerai mes cours le week-end (ce que je fais déjà ) ? Il est reconnu officiellement qu'un professeur des écoles travaille 43 heures par semaine ( je fais plus) . Et c'est physique, intellectuel, nerveusement très difficile.
Je me rappelle ce que je pensais de l'enseignement avant de commencer. Alors je sais que les préjugés abondent : mélange de fantasmes et de propagande. Mais c'est réellement injuste et ça fait très mal. Je ressens vraiment du "racisme".
Pour tout le monde, enfant rime avec jeux, naïveté, innocence, bonheur, joie de vivre.. Donc un enseignant travaille dans un monde de bisounours. De quoi pourrait-il se plaindre ? Tout le monde aimerait être payé pour jouer toute la journée. En plus, jouer avec les êtres qu'on aime le plus au monde ! Un paradis.
Ce qu'on ne voit pas, c'est la gestion des problèmes et des besoins de chaque enfant, la préparation de la classe, les responsabilités, le stress, le bruit ! Être présent pour deux ou trois enfants c'est déjà difficile et beaucoup de parents n'y arrivent pas (ce n'est pas une critique, ils y a des raisons que je ne vais pas développer). Alors imaginer être présent pour 25 à 35 enfants ?
D'autre part la présence réelle d'un professeur des écoles en classe n'est pas de 6 heures. Déjà nous avons 20 minutes d'accueil par jour en dehors des heures de classe. En fait nous avons quotidiennement 6h20 minimum de présence avec les enfants et 7h20 deux fois par semaine avec l'aide personnalisée. Je dis minimum parce qu'on ne compte pas non plus le temps de garde des enfants quand les parents sont en retard (entre 5 et 30 minutes le plus souvent). Mais en dehors du travail avec les élèves, il faut préparer la classe le matin avant leur arrivée. J'arrive à l'école à 7h30. Je prépare aussi ma classe pour l'après-midi entre midi et deux. Ça me prend une heure et le soir quand j'ai aide personnalisée je reste jusqu'à 17h30 voire 18h30. Si on enlève une pose de 30 minutes pour manger (quand on ne fait pas de réunion en même temps) ça fait entre 9 et 10 heures de travail par jour. Il y a des jours, j'oublie de boire !
Personne ne compte aussi les conférences pédagogiques (9 1/2 journées par an) les conseils de maîtres, d'école, les réunions informelles, réunions avec le RASED, inter cycle, réunions d'information pour les parents d'élèves, etc... Et toutes ces réunions, on les prépare. Donc en classe ça fait 40 heures minimum par semaine. À cela il faut ajouter les courses, les visites pour préparer des sorties, la recherche de matériel de récupération ... qu'on fait avec notre voiture et notre essence, les préparations à la maison qu'on fait sur nos ordinateurs, nos imprimantes et notre encre, en utilisant la documentation qu'on stocke dans nos logements à nos frais (souvent une pièce dans la maison... demandez aux conjoints). Si l'éducation nationale devait payer cette essence, ce matériel informatique, ces m² de logement, combien ça coûterait ?
Préparer la classe c'est écrire tout ce qu'on fait, programmer des activités pour répondre à tous les objectifs prévus dans le Bulletin Officiel. C'est préparer le matériel nécessaire pour chaque activité. Quand on sait qu'en maternelle on change d'activité en moyenne toutes les 25 minutes (en Grande section) vous pouvez faire les comptes.
Alors pour en revenir à la réforme. Effectivement, l'aide personnalisée et la suppression du samedi matin a été une belle erreur. Mais avec la réforme de Monsieur Peillon on ne revient pas à ce qui existait. L'aide personnalisée va rester, les journées de travail vont être aussi longues que maintenant. Au lieu de passer 1/2 heure de plus par jour avec les enfants on va passer ce temps dans les transports et en "pause méridienne". Et ces 1/2 h on va les payer le mercredi matin !
Pour ne pas « lâcher » les élèves avant 16h30 les municipalités risquent d’allonger la pause méridienne pour qu’elle dure 2h, 2h30 voire 3 heures !
Pendant ces activités qui pourront avoir lieu dans les salles de classes, que feront les enseignants ?...ils auront le temps de réfléchir à leur situation de « nantis » ...! ?
L'Association des Maires de France vient de faire savoir que les activités périscolaires ne seront pas forcément gratuites et qu'elles ne seraient pas obligatoires, ni pour les parents, ni pour les élèves, ni pour les municipalités. Du coup, c'est la promesse présidentielle de l'accompagnement de chaque enfant jusqu'à 16h30 qui s'envole ! Où est l’intérêt de l’enfant pourtant vanté à coup de déclarations tonitruantes ?". -
Bruanne
Bien consciente que nous sommes nombreux sur ce forum à revenir sur le fond de l'affaire, et non sur son traitement médiatique ... je continue dans ce "hors sujet".
Pendant que ça discute, ici ou ailleurs, le ministre a signé le décret, et il a été publié le samedi 26 janvier 2013.
Journal officiel du samedi 26 janvier 2013
Voilà, c'est fait.
Alors il va y avoir des grèves, et on va nous dire qu'au lieu de faire grève on devrait faire d'autres propositions.
Un texte qui a une telle influence sur l'organisation des familles, des mairies, des associations ne devrait pas pouvoir être un décret. il faut au minimum que ce soit une loi, qu'il y ait un débat.
Le maire de ma commune est un député-maire PS. Il va être pris dans tout un tas de contradictions :
- PS : logique de parti
- Député, il n'est même pas interpelé sur un projet aussi important
- Maire : il doit réorganiser toute la prise en charge de l'enfance dans la ville avant le 31 mars. Consultera-t-il les partenaires ? En aura-t-il la volonté ( PS) ? Les moyens ? -
Romano C.
Un article de Science & Vie de septembre 2012 posait la question « Vaut-il mieux pour les enfants une semaine scolaire de 4 ou de 5 jours ».
« La réponse est clairement la semaine de 5 jours, avec classe le samedi matin ».
Une expérience citée dans l'article :
Le lundi matin, on donne à retenir une liste de 12 mots à des élèves de primaire pratiquant la semaine de 4 ou 5 jours (dont le samedi matin). Le taux de rappel chute de 30 % l'après-midi pour les élèves soumis à la semaine de 4 jours par rapport aux autres.
La raison ? Les enfants de la semaine de 4 jours changent leur habitude de sommeil le week-end, en se couchant et se levant plus tard. Le phénomène est beaucoup moins marqué avec la semaine de 5 jours avec classe le samedi matin. Eux ne se couchent plus tard que le samedi soir et ne font la grasse matinée que le dimanche matin. Ils ne se lèvent donc pas le lundi matin avec une espèce de décalage horaire.
Or la question des cours du samedi matin n'a même été posée. Cela n'a pas été un sujet de débat dans la réforme des rythmes scolaires.
Une conclusion personnelle de l'article est : il vaut mieux éviter que nos enfants se couchent tard et fassent la grasse matinée 2 jours d'affilé, quelque soit le type de semaine scolaire en vigueur.
Il serait bon d'informer les parents des effets néfastes des grasses matinées successives du week-end sur les performances des enfants le lundi et le mardi en semaine scolaire.
Une autre question à poser serait « Vaut-il mieux pour les enfants une année scolaire à X ou à Y semaines ? ». Le ministère de l'Éducation Nationale ne l'a pas formulée. -
Ghis
Est-ce que dans cette réforme on pourrait aussi parler de l’intérêt de l'enfant, comme autre chose que son rythme d'apprentissage ? Comme vous le dites très bien, les enseignants (comme on le serait tous) sont attachés à leur mercredi pour se reposer, faire d'autres activités, mais je n'entends jamais nulle part que l'enfant peut avoir ces besoins là.
j'entends et je lis que l'intérêt de l'enfant (mot utilisé dans l'édito du monde) est d'avoir un rythme d'apprentissage optimal en classe, il faut se conformer à ce que disent les fameux chronobiologistes... Mais jamais que l'enfant s'il va à l'école une demi-journée en plus pourra être plus fatigué et si la demi-journée est le samedi, verra moins ses parents. Si on veut vraiment penser aux enfants on pourrait arrêter de penser uniquement à leurs capacités d'apprentissage, mais à leur bien être de manière global. D'autant que la fatigue ne me parait pas idéale pour l'apprentissage.
Car rappelons-le, avec cette réforme, le temps de classe dans la journée sera peut-être réduit, mais pas le temps d'école (classe + cantine + gouter + étude ou centre de loisirs), certains parents, comme moi, continueront à aller chercher leurs enfants à 18h, mais par contre les enfants iront bien une demi-journée en plus à l'école...
Enfin, tout à fait d'accord avec les témoignages sur le parti pris et l'insulte faite aux instits/profs dans cet édito du monde, scandaleux d'être aussi peu objectif. Il y a des pages débats dans le journal, elles sont faites pour être utilisées !! Les rythmes scolaires comme les autres sujets peuvent faire l'objet d'un pour et d'un contre ! -
Francois Dubreuil
Bonjour à tous,
Je suis un instituteur syndiqué, mais pas dans LE syndicat qui parle à la télé.
D'abord cette hégémonie, au moins dans l'audience, me hérisse par ses aspects... Disons peu démocratiques. Le syndicat dont il est question voit ses adhérents fuir régulièrement, ce qui n'est pas le cas de tous.
Ensuite, nous ne sommes pas le syndicat des enfants. Pas plus que celui des parents, des hôteliers, des clubs de foot ou des cathéchumènes. Mais que l'on me permette de rappeler que si les conditions de travail dans l'école sont bonnes, tout le monde y travaillera mieux.
Par ailleurs, le rythme que regrettent les enseignants du primaire est celui qui comprenait le samedi matin, moment priviliégié dans une classe et occasion irremplaçable de rencontrer les parents. Nous n'avions pas un week-end dans l'année: revendication de fainéants ?
Ce samedi a été remplacé par une bouillie de concertations et réunions, qui ne sont pas aujourd'hui supprimées. Ceci nous fait travailler entre 52 et 90 demi-journées supplémentaires chaque année. Pour pas un rond de plus. Et cela me pose un problème, effectivement. Mon pouvoir d'achat baisse régulièrement depuis 10 ans au moins.
De plus, une part de notre horaire sera désormais soumise aux instructions des élus locaux, ce qui remet en cause l'indépendance du fonctionnaire d'Etat, première condition d'une administration impartiale. Si vous aimez le clientélisme, pas moi.
Enfin, cette usine à gaz a été imposée sans la moindre véritable concertation, pour entendre ensuite que les enseignants ne savent pas ce qu'ils veulent: c'est le ministre qui ne sait pas ce que nous voulons, et pour cause!
Je m'arrête là pour ne pas abuser de votre temps, mais il y aurait beaucoup à dire. Seulement ce "beaucoup" nécessite d'expliquer en détail certains fonctionnements de l'institution, et je ne pense pas que ce soit le lieu.
Alors oui, il y a de grosses critiques à formuler sur ce traitement médiatique, et si @si cherche un discours enseignant proche de la base, démocratique et cohérent, nous les invitons volontiers. -
Franck G.
Bonjour à tous !
Juste ce petit message pour dire que même chez ASI, le même amalgame est fait, tout le monde dans le même panier ! Les "profs" par ci les "profs" par là ... alors que le sujet ne concerne que les professeurs des écoles (les anciens instits) car les enseignants du collèges et du lycée (les autres profs ...), celà fait longtemps qu' ils bossent le mercredi. Mais peut-on compararer des métiers qui sont très différents ? En effet, s'occuper de jeunes enfants en primaire, de collégiens ou de lycéens ce n'est pas le même boulot.
Demander aux "profs" de faire des efforts sans revalorisation salariale (car c'est là que le bas blaisse .... plus le jour de carence instauré par Sarkozy et maintenu par Hollande !) ce n'est plus possible sans grincement sévère. Pour info, un prof français débutant émarge à 1660 euros en France et 2500 en Allemagne à comparer avec les 2270 euros d'un prof certifié (français) au bout de 15 ans d'ancienneté ... -
francky
je préfère une réforme gaie des rythmes scolaires, qu'une réforme triste. -
Cixi
Hello à tous,
Mais qu'est-ce qu'elle a, la société française, avec les enfants ces derniers temps ? Grrrrrr !!!
Entre "le mariage et l'adoption pour tous", les rythmes scolaires, les dernières préconisations autour de la relation enfant/écran, la polémique de la maternelle à deux ans... et tout ça avec à chaque fois le même argument : L'intérêt supérieur de l'enfant
J'avoue, je fais - grave !!! - une overdose de la figure médiatique de "l'enfant" dont le pseudo intérêt justifie toutes les mises en avant médiatiques et tous les affrontements idéologiques.
Et c'est d'autant plus dingue que :
- avant l'âge de 10 ans, "l'enfant" médiatique est un être sacré (innocence, oiseaux qui gazouillent et p'tits chatons qui pètent) dont les droits doivent être défendus avec la plus extrême vigueur,
-et passé 10 ans, il devient "l'adolescent", ce monstre d'égoïsme, dangereux pour lui-même autant que pour la société qu'il convient de surveiller et punir avec la plus grande sévérité (y compris si cela signifie le juger comme un majeur et l'enfermer en prison pour les vingt prochaines années).
Lorsqu'il n'est pas médiatisé comme la "génération sacrifiée" (à prononcer avec un faux air de commisération désolée), futur chômeur accroc aux jeux vidéos et immature qui ne connaîtra pas la félicité de l'accession à la propriété et du droit à la retraite.
Je vous le dis, nous français sommes malades de nos enfants. Je sature. -
consensus 39
Thomas Legrand est un grand éditorialiste, la preuve il a travaillé avec Alain Duhamel. -
roro 32
Disons le tout net:Le Monde, Legrand de France Inter, Libération ,comme la Pravda au bon vieux temps soviétique sont les relais consciencieux de la 2ème gauche libérale (je n'ose ajouter sociale...)actuellement au pouvoir
Le Monde et France Inter, de ce point de vue prétendent à l'excellence.Ainsi, les corporatismes, les rigidités les "conservatismes" sont toujours du même côté:du côté des salariés, de la cgt , de Fo par exemple. Ainsi, Courtois dans le Monde évoque l'accord historique signé par "3 des 5 gandres organisations syndicales" en oubliant allègrement que la cftc ou la cgc ne jouent pas tout à fait lans la même cour en matière de représentativité.Sur le problème des enseignants ces médias oublient un problème essentiel pour le citoyen (non enseignant dois je précisé ) que je suis:vu les inégalités de ressources des communes , Sevran par exemple aura droit à des animateurs payés au rabais et à Paris ou Neuilly des formateurs bien rémunérés et compétents. En dégageant du temps à la charge des collectivités locales, on ne fait qu'accroitre les effets pervers de la décentralisation.Nous allons tout droit vers un développement séparé où nos banlieux ou nos campagnes (j'ai le privilège d'être né dans le gers)qui manquent de moyen ne pourront offrir à leurs enfants que des prestations au rabais.
Alors France Inter (une des radios malgé tout la plus audible...)et Le Monde devrait faire un effort pour ne pas insulter notre intelligence de cul terreux ou de banlieusard. Sachant l'importance de la formation, nous sommes aussi très sensibles au sort réservé à nos enfants et , en ce qui me concerne, je remercie les enseignants parisiens d'avoir posé le problème. A titre accessoire, ce ne sont pas les enseignants qui , comme Arnaud délocalisent leur fortune dans des paradis fiscaux , mais ce sont bien eux qui, contre vents et marées sociabilisent nos petits pour des salaires, convenons en, très médiocre.Dans ce cadre,même s'ils sont attachés au mercredi, cela ne me choque pas !!Une "respiration" au milieu de la semaine n'est pas si inconvenante que cela, vu leurs conditions de travail, notamment dans nos banlieues...
Roger Bacon Sevran -
YG
Comme toujours y'a du pour et du contre de chaque côté, mais je trouve qu'il manque un contre-projet de la part des enseignants via leurs syndicats. Si le projet du ministre est pourri, pourquoi les enseignants n'en proposent-ils pas un qui serait meilleur ? Peut-être que ça existe, mais je ne l'ai vu nulle part pour le moment. -
Pyrrho
Le Monde dézingue les profs : "Disons-le tout net : ce corporatisme étriqué est lamentable. Les performances médiocres de l'école française, attestées par toutes les enquêtes internationales, devraient plutôt inciter tous ses acteurs à se mobiliser, avant tout, dans l'intérêt des enfants"
Miséricorde, c'est devenu ça, Le Monde ? -
Tchavolo
Qu'est-ce que c'est que cet édito stupide, moutonnier et méprisant. Quelle honte ! Avoir la bêtise de considérer que, parce qu'ils ne sont pas en face des élèves, les enseignants du primaire ne travaillent pas le mercredi. C'est de l'ignorance et de la bêtise crasse. Et je ne parle pas des réunions et formations imposées (au moins un mercredi par mois, mais souvent plus selon l'IEN). M. Rochat, avez-vous la légereté de penser qu'un enseignant, même en petite section de maternelle, vient le matin les mains dans les poches ? Croyez-vous qu'avez des enfants de 3, 4, 8 ou 10 ans on puisse venir en disant, prenez votre livre et on verra ce que l'on fera ? Vous auriez mieux fait de réfléchir (ou peut-être d'enquêter ?) avant de produire cet éditorial minable. -
Dimitile
Je crois que la plus part des enseignants sont d'accord sur le fait qu'en France le rythme scolaire est inadapté. Cependant, cette réforme mené par PEILLON est mal accepté car contraire à ses objectifs. Les enfants resteront plus longtemps à l'école ( le mercredi matin), à faire des activités flous dont le niveau et l'intérêt dépendra beaucoup des finances de la commune. Dans certaines écoles les enfants auront peut être les moyens nécessaires de mettre en place des activités intéressantes, dans beaucoup d'autres se sera la marelle et le coloriage.
Et puis derrière cette réforme, on à le sentiment que l'école est assimilée à une garderie. L'essentiel étant que Papa et maman (ou maman et maman ou papa et papa...) soit délestés de leurs bambins pour aller faire leur 09h-20H chez leur employeur. -
Bruanne
A n'en pas douter, les éditorialistes vont nous expliquer où, matériellement, vont se dérouler ces "activités péri-éducatives" ... et ça va intéresser les maires qui s'arrachent les cheveux.
Ah, ça, pour dire que ça serait mieux, pour les enfants, de faire du sport ou de la musique ou du tissage ou du théâtre, ils sont nombreux ... mais ces activités devant se tenir sur place, j'ai hâte de voir à quoi ressemble une séance de danse entre les rangées de tables !
Surtout si dans la classe à côté se tient une répétition de fanfare (les classes sont toutes très bien isolées, et il y a une profusion d'instruments de musique, comme chacun sait), Quant à l'entraînement de judo sur ( sous ?) un pupitre, ça va payer !
Le tout en 45 minutes, appel, mise en place et rangement compris.
Sûr que ça va être beaucoup de calme et de détente.
C'est beau, sur le papier, une "activité péri-éducative", mais avec 25 enfants, dans une salle de classe,pendant 45 minutes et pour 50 euros par an et par enfant, il y a tout de même beaucoup de choses parfaitement irréalisables.
Surtout qu'à ce prix-là, ils vont être pris en charge par des gens très qualifiés et motivés. -
gondalah
Peillon aujourd'hui a défendu sa réforme. Pour lui, la sauvegarde du mercredi arrange certains adultes, au détriment de l'intérêt des enfants...
La bêtise à l'état pur... -
Bruanne
Deux précisions :
- il n'y a plus, depuis Darcos, de cours le mercredi matin ou le samedi matin pour les élèves, mais les enseignants travaillent tout de même ces jours-là : formation continue et réunions de concertation. Avec la réforme Peillon il n'est pas clairement précisé QUAND aurait lieu ce travail-là, mais il ne reste que le mercredi après-midi, le samedi et le dimanche ...
- La réforme Peillon n'est pas un retour à la semaine d'avant Darcos du tout !
Avant Darcos les élèves avaient classe 2 mercredis ( ou samedis) matin sur 3, ce qui correspondait à une alternance de 2 semaines de 26 heures sur 9 demi-journées puis une semaine de 23 heures sur 8 demi-journées. Lorsque le mercredi ( ou samedi) matin était libéré pour les élèves, c'estait un temps de concertation ou de formation pour les enseignants.
Depuis Darcos la semaine est de 24 heures sur 8 demi-journées pour tous, et 2 heures supplémentaires pour les élèves du dispositif appelé "aide personnalisée".