Retour sur fixeurs (Libération)
Gilles Klein - - 0 commentairesDans son numéro spécial Clichy-sous-Bois (24 pages sur 40), Libération revient sur la polémique provoquée par le bidonnage du Point qui n'avait pas rencontré la personne dont il citait les propos (comme @si l'avait révélé). Libération donne la parole à Samir Mihi qui "refuse de se faire payer pour une info".
«Après les émeutes, explique-t-il, je suis resté un des contacts des journalistes à Clichy, mais je n’ai jamais été rémunéré pour donner une bonne info ou un téléphone. Et une fois que j’ai mis les gens en relation, je ne transporte pas le journaliste, et je ne traduis pas pour lui. Ça, c’est ce que font les fixeurs qui travaillent avec des envoyés spéciaux en Irak et en Afghanistan. Ici, à ce que je sache, on n’est pas en guerre et on parle la même langue.» «C’est important de faciliter le travail des journalistes,parce que justement, je veux qu’ils viennent sur place, qu’ils s’imprègnent du contexte de la ville, qu’ils rencontrent les bonnes personnes sur le sujet qu’ils traitent, et non pas qu’ils collent leurs fantasmes sur la banlieue depuis Paris. Après, je ne peux pas blâmer les jeunes qui profitent de la peur des journalistes pour prendre un billet au pied de leur immeuble.» |
"«Aujourd’hui, les habitants ont adopté la posture que la télé attend d’eux, on ne peut plus filmer comme il y a quinze ans. Il faut prendre du temps pour dépasser ces postures.» explique Attiso Medessou "réalisateur d’un documentaire sur le phénomène des bandes pour France 5"
Un élément supplémentaire pour notre dossier Fixeurs : la rebellion ?, une raison pour relire notre enquête Polygamie: le Point en flagrant délit de bidonnage et regarder notre émission "Ils viennent parler du mariage, on finit avec les viols"