Renault : Pélata tente de protèger Ghosn (Figaro)

Gilles Klein - - 0 commentaires

"Deux mois après la mise à pied, puis le licenciement de trois cadres supérieurs soupçonnés d'espionnage industriel, le n°2 de Renault sort de son silence dans un entretien exclusif auFigaro." Patrick Pelata le "n°2" semble prêt à se sacrifier pour protéger le PDG de Renault, Carlos Ghosn, sûr de lui, qui s'est mis en avant dans les médias.


Pelata déclare, entre autres : "Nous avons particulièrement à cœur à ce que cette affaire débouche sur la vérité. Quand l'enquête sera terminée, nous en tirerons toutes les conséquences jusqu'au niveau le plus haut de l'entreprise, c'est-à-dire jusqu'à moi. Carlos Ghosn, Président de Renault et Nissan, décidera et s'exprimera lorsque l'enquête sera définitivement close et que le procureur en aura donné toutes les conclusions." 

Interrogé sur la légalité de l'enquête interne, Pelata répond "Oui, du point de vue de la législation française. Faire appel à une officine est une pratique assez courante dans ce genre d'affaires et Renault n'est pas seule à le faire."


Pelata ajoute : "Après trois semaines de crise médiatique, nous avons demandé au Président de s'exprimer publiquement pour protéger Renault et soutenir le management." Le PDG de Renault s'est en effet longuement exprimé dans les médias le 23 janvier, sûr de lui.


Le Figaro vendredi 4 mars 2011picto

Journal du Dimanche 23 janvier 2011


Dimanche 23 janvier, le PDG de Renault est sur le plateau de TF1 à l'ouverture du 20 h, et il affirme ses "certitudes".

Interrogé sur les preuves détenues par Renault: "Nous avons des certitudes, si on n'avait pas de certitudes on n'en serait pas là". Pour souligner le sérieux de la démarche, le PDG détaille les nombreux services de Renault concernés par l'enquête interne, du comité de déontologie aux services de sécurité : "Dans une entreprise de la taille de Renault, il y a des dizaines de personnes qui sont impliquées"

Chazal relance sur les preuves, réponse : "Elles sont multiples, c'est pour cela que nous avons déposé plainte"



"On a beau chercher dans l’histoire riche et tumultueuse des grands accidents d’entreprise, l’affaire baroque qui secoue Renault est sans équivalent. (...) Les dirigeants de la plus célèbre entreprise française vivent depuis des semaines dans la hantise d’une issue boomerang qui mettrait au jour une tragique méprise interne et une faillite en cascade des instances de management de la firme." souligne l'éditorial de Libération qui consacre ses trois premières pages à l'affaire.

Libérationvendredi 4 mars 2011picto

Libérationvendredi 4 mars 2011

L'occasion de relire la chronique de Daniel Schneidermann Renault et la "manipulation"

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