Réchauffement : les "naufragés" de la banquise évacués par hélicoptère

Gilles Klein - - 0 commentaires

Evacués du bateau coincé dans les glaces. Les touristes accompagnés de quelques scientifiques anglo-saxons coincés sur un navire russe, bloqué près du Pôle Sud, ont pu embarquer via un hélicoptère chinois sur un navire australien. Le Monde explique la mésaventure de l'expédition par la fonte d'un immense glacier, et la formation de glaces dérivantes. Ainsi, l'épisode ne serait pas contradictoire avec le réchauffement des pôles.

L'image, faite par Andrew Peacock, le médecin du groupe montrant les passagers de l'Akademik-Shokalskiy saluant l'hélicoptère chinois est à la Une dans plusieurs pays. Et bien sûr, à la Une du Guardian, qui compte un de ses journalistes parmi eux.

L'hélicoptère chinois, en douze coûteux aller-retours, a transporté les passagers sur un troisième navire, le brise-glace australien Aurora Australis, qui navigue en eau libre.

Il est en route pour débarquer ses passagers en Tasmanie, mais si la situation du navire chinois tourne mal, il devra faire demi-tour pour l'aider... La scène semble contredire cette opération de communication qui voulait souligner les méfaits du réchauffement climatique dont personne ne parle, se concentrant sur le blocage et l'évacuation dans un univers hostile.

Rupture d'une "immense langue de glace" (Le Monde)

Mais comment expliquer que l'expédition, partie constater sur place la fonte des glaciers, ait été prise dans les glaces ? "Les conditions météorologiques depuis trois ans sont difficiles pour les ravitailleurs, explique Stéphane Foucart, qui combat depuis des années dans les colonnes du Monde les thèses des "anti-réchauffistes". En février 2010, l'immense langue de glace du glacier Mertz s'est rompue : la disparition de cette avancée glaciaire sur la mer favorise, depuis, l'accumulation de glaces dérivant au large de la station de Dumont-d'Urville. Et donc la formation d'une banquise anormalement épaisse".

Autre paradoxe : cité par Foucart, Yves Frenot, le directeur de l'Institut polaire français Paul-Emile-Victor (IPEV), signale qu'à la base française du Pôle Sud "Dumont-d'Urville, le 1er janvier, il faisait 6 °C et il pleuvait. Il pleuvait de l'eau, ce qui dans cette région, est parfaitement exceptionnel". Cette information irait dans le sens du réchauffement, mais la joyeuse odyssée des passagers du bateau russe noie cette information, non signalée par la presse internationale.

Pour l'instant, les passagers et les quelques scientifiques qui les accompagnent ne risquaient rien sur le navire russe bloqué. Et d'ailleurs, les 22 membres d'équipage sont, eux, restés à bord.

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