Recette rapide pour réaliser une affiche à la Scarface

Alain Korkos - - 0 commentaires

Le noir-blanc-rouge est un trio coloré qui remonte à la plus haute Antiquité voire plus loin encore, puisqu'il recouvre certaines parois de grottes préhistoriques. De nos jours on continue de l'utiliser, l'un des plus récents exemples en date est la couverture d'un livre intitulé Éditocrates sous perfusion - les aides publiques pour la presse - trente ans de gabegie.


La silhouette à écharpe rouge (ensanglantée) de cet ouvrage signé Sébastien Fontenelle (voir notre émission avec lui) rappelle Christophe Barbier, directeur de la rédaction de L'Express.


Mais la couverture dans son ensemble est une citation de l'affiche du Scarface de Brian De Palma, sorti en 1983 :


Il existe une autre version de l'affiche, moins célèbre, avec Michelle Pfeiffer :


Cette mise en page a maintes fois été reprise, elle a notamment été utilisée pour la réédition en dévédé de Panique à Needle Park de Jerry Schatzberg (1971), et allez hop, deux affiches avec Pacino pour le prix d'une :


L'une des affiches de Reservoir Dogs de Quentin Tarantino (1992) fonctionne de la même manière :


On voit bien le principe : dans un espace séparé verticalement en deux zones, l'une noire et l'autre blanche (ou l'inverse), on inscrit un ou deux personnages en noir et blanc peu contrastés et on n'oublie surtout pas la petite touche rouge.

Si on veut ruser, si on veut faire semblant de ne pas copier Scarface, alors on noie la frontière noir-blanc, comme sur l'affiche française d'American Gangster de Ridley Scott (2007). Sans oublier l'indispensable petite touche rouge :


Voilà, maintenant vous savez comment confectionner la couverture de votre prochain bestessellère, de votre futur bloquebeustère. Pour ma part, je prépare un ouvrage fourmillant de révélations sur un célèbre magnat de la presse :



L'occasion de lire ma chronique intitulée
Noir, rouge, blanc.

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