Quenelles en série : garde à vue et mise en garde

Sébastien Rochat - - 0 commentaires

Du CSA à la garde à vue, le geste de la "quenelle", initié par Dieudonné -salut nazi à l'envers pour les uns, bras d'honneur "antisystème" pour les autres-, n'en finit pas de susciter des incidents. Illustration avec les trois dernières affaires de quenelles.



Commençons par le Petit journal de Canal+. Dans un communiqué diffusé ce mercredi 8 janvier, le CSA vient "de mettre en garde le groupe Canal+" à la suite de la diffusion d'une séquence du Petit journal en novembre 2013, dont @si vous avait parlé. Au cours de l'émission, un membre du public avait fait le geste de la quenelle à huit reprises. Huit de trop pour le CSA qui considère que la chaîne doit veiller dans ses émissions "à ne pas encourager des comportements discriminatoires en raison de la race, du sexe, de la religion ou de la nationalité et à promouvoir les valeurs d'intégration et de solidarité qui sont celles de la République". Malgré les excuses du Petit journal le lendemain, le CSA inflige donc à la chaîne une mise en garde.

De la mise en garde à la mise en garde à vue, il n'y a qu'un geste : "un adolescent d'un lycée de Montgeron dans l'Essonne s'est fait photographier par un camarade en faisant une quenelle. Une enseignante qui s'est senti visée par ce geste a porté plainte pour apologie de crime contre l'humanité", indique Lexpress.fr. Circonstance aggravante : "le lycéen posait devant un ananas, référence à la chanson Shoah nanas chantée par Dieudonné, parodie polémique du titre de Chaud cacao d'Annie Cordy". Résultat : les deux lycéens ont été placés en garde à vue.

Pas de garde à vue pour le mannequin (en plastique) de Diesel, mais une belle polémique. Mardi 7 janvier, l'enseigne Diesel a dû fermer son magasin avenue de l'Opéra à Paris après plusieurs menaces de mort. "En cause : la posture «étrange» d'un de ses mannequins en vitrine. D'après des photos diffusées sur les réseaux sociaux, le modèle féminin reproduit une «quenelle», geste ultra controversé, associé au salut nazi inversé", indique Le Parisien. Du côté de Diesel, on plaide plutôt le malentendu : "Il s'agit de la simple «posture» d'un mannequin pré-moulé, représentant une femme avec un bras orienté vers le bas, destiné à présenter un sac à main", s'est justifié François Ridoret, le directeur de la communication de la marque de vêtements. Par "souci d'apaisement", Diesel a tout de même retiré le mannequin.

Trois quenelles à rajouter dans notre dossier : "Dieudonné, et ses quenelles piège-medias".

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