Pulvar en guerre contre le patron de France Télé (Libération)

Gilles Klein - - 0 commentaires

"Audrey Pulvar l’annonce en exclusivité à Libération: elle est virée d’On n’est pas couché, le show du samedi soir sur France2. Mais pas seulement : Rémy Pflimlin, le président de France Télévisions, vient de lui annoncer qu’il n’y avait pas de place pour elle sur le service public." Le journal publie une longue interview, saignante, de la journaliste, compagne du ministre Arnaud Montebourg.

Pulvar confirme qu'elle ne participera plus à l'émission de Ruquier On n'est pas couché, et que ses propositions d'autres projets d'émissions ont été rejetées par France Télévisions.

"Quand on me dit que, parce que je suis la femme d’Arnaud Montebourg, je ne peux pas exercer cette fonction-là, je ne comprends pas. (...) Tout le monde me dit que ce n’est pas moi le problème, le problème c’est qu’on soupçonne qu’Arnaud Montebourg pourrait me manipuler ", indique la journaliste à Libé.

Elle cite Rémy Pflimlin, le patron de France Télévisions : "Je l’ai vu le 1er juin. Il m’a dit qu’il ne remettait nullement en cause ni mon honnêteté, ni mon professionnalisme, ni mon indépendance d’esprit mais que la situation était, selon lui, intenable."

Elle dit avoir proposé une émission : "Le 1er juin, Rémy Pflimlin m’a dit que le projet était enterré, pas assez divertissant. Et qu’il avait déjà quelqu’un pour le magazine culturel. Je lui ai dit : «OK, est-ce qu’on peut réfléchir à quelque chose d’autre ?» Il m’a répondu : «Enfin, Audrey, on est le 1er juin, les grilles de septembre sont bouclées.» Ça fait vingt ans que je fais ce métier, j’ai rarement vu les chaînes de télé boucler leurs grilles de septembre le 1er juin, surtout si elles ont envie de travailler avec quelqu’un. Non seulement je suis cataloguée «femme de», mais en plus on me prend pour une conne : c’est doublement désagréable. Ça remet l’ego en place… Rémy Pflimlin m’a dit : «Peut-être en janvier.» Oui, c’est ça, prends-moi pour un jambon."

Par contre Pulvar comprend que France Inter ait arrêté sa collaboration avec elle : "A France Inter, même si je faisais un éditorial en début de tranche, j’étais dans un espace d’information, un espace qui doit être neutre. Je ne suis pas forcément d’accord sur le fond de la décision, mais bon, et elle s’explique."

Puis Pulvar évoque la situation d'une autre journaliste aussi "compagne", Valérie Trierweiler : "La situation dans laquelle elle est aujourd’hui, deux papiers par mois à Paris Match, c’est totalement ridicule. Soit on considère qu’elle est encore journaliste et on la traite comme une consœur et non comme une espionne. Soit on se dit que ce n’est plus possible et on lui demande de faire autre chose de sa vie."

Pulvar conclut en expliquant qu'elle a de nombreuses propositions en radio et télé, ajoutant qu'elle se trouve privilégiée par rapport à des milliers de femmes qui perdent leur emploi chaque jour.

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