Prostitution : "Luc et ses clients" (Libé)

David Medioni - - 0 commentaires

Les pages débats de Libération retentissent, sur la prostitution, de bagarres à coups de textes mêlant fiction et réalité.

Le premier qui a tiré, c'est Luc Le Vaillant, journaliste à Libé. Le 21 octobre dernier, il publie dans les pages débats du quotidien, un texte de fiction intitulé "Najat, son gigolo et la pénalisation des client(e)s". Il y décrit une Najat Vallaud-Belkacem qui après avoir fait voter sa loi sur la pénalisation des clients des prostituées succombe elle-même par dépit amoureux aux charmes du sexe tarifé. Le but de Le Vaillant, ainsi qu'il l'a expliqué sur notre plateau, est de relancer le débat autour du projet de la ministre des droits des femmes. Evidemment ce papier à l'humour noir grinçant qui mêle fiction et politique a fait réagir les féministes et les tenants de l'abolition de la prostitution.

Ce mardi, toujours dans Libération, Thalia Breton, militante féministe et ancienne porte-parole d'Osez le féminisme, réagit à son tour avec un texte intitulé "Luc, ses clients et les réalités de la prostitution". Elle imagine, pour sa part, Luc Le Vaillant en prostitué. Et elle interpelle l'intéressé pour lui faire entendre les réalités de la prostitution. "Luc ne veut pas des clients, il veut juste leur argent. Il y a ceux qui lui ont crié dessus, mis la main à la gorge, voulu renégocier le prix de la passe quand ils ont trouvé son sexe trop petit, vu sa cicatrice sur le torse, découvert ses dents abîmées", écrit-elle d'abord. Avant de dire à Le Vaillant tout le mal qu'elle pense de sa position sur la prostitution et de le traiter de mâle dominant. "Luc, tu n’as rien compris à la prostitution mais ce que tu as bien compris en revanche, c’est qu’elle est la dernière des violences faites aux femmes dont les auteurs ne sont pas punis et que ses défenseurs comme toi peuvent la promouvoir comme un libre commerce. Quand la prostitution sera abolie, tu le sais, un des principaux verrous de la domination masculine aura sauté et l’égalité entre les femmes et les hommes aura connu une avancée historique. Alors tu préfères caricaturer les militantes et militants abolitionnistes.(...) Luc, tu domines, tu veux continuer de dominer." Un partout, balle au centre.

Voir sur notre plateau le débat entre Luc Le Vaillant et Caroline de Haas, fondatrice de Osez le féminisme

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