Prison ferme pour des hackers du tchat privé "Viol Vocal"

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On ne plaisante pas avec les canulars téléphoniques sur le net. Trois jeunes hommes ont été condamnés, dont deux à de la prison ferme, après avoir participé à un "swatting", canular qui consiste à faire intervenir les forces de l'ordre chez un tiers. Les trois étaient adeptes du tchat privé "Viol Vocal", où le hacker ultra-sionisteUlcan prenait souvent la parole.

prenait souvent la parole.

Dans la nuit du 10 au 11 février 2015, Hubert Skrzypek, plus connu sur le net sous le pseudonyme Bibix, joue à DayZ, un jeu en ligne où le but est de survivre dans un monde envahi par les zombies. Webcam allumée, il partage sa partie avec ses 60 000 abonnés sur la plateforme Twitch, qui permet de regarder des gens jouer aux jeux vidéo. Au même moment débarquent dans son appartement plusieurs membres de la BAC. "Tu bouges pas ! La main sur la tête, à genoux !", hurlent-ils avant de menotter le joueur, ainsi que sa compagne.

A l'origine de cette intervention policière, filmée en direct sur Twitch ? Un canular téléphonique, réalisé par plusieurs membres du tchat privé "Viol Vocal", qui semble aujourd'hui fermé, et où le hacker Ulcan prenait souvent la parole. A l'époque, plusieurs journalistes, dont Daniel Schneidermann, avaient été victimes de ce type de canular, plus connu aux Etats-Unis sous le terme de "swatting". La technique employée était souvent la même : un appel à la police d’une personne qui se faisait passer pour quelqu'un d'autre et assurait avoir tué sa femme.

Après l'intervention des forces de l'ordre, Bibix avait porté plainte. Le procès se tenait hier, jeudi 30 juin, au tribunal correctionnel de Créteil. "On se croirait sur un banc de collège, au début de l’audience. Des ricanements, des joues rondes, des SMS s’échangent, le président houspille tout le monde", raconte Le Parisien, présent sur place. Au final, trois jeunes hommes ont été condamnés, dont deux à de la prison ferme, pour avoir participé à ce "swatting". Jonathan, poursuivi pour avoir créé et payé le compte ayant servi au canular avec des codes bancaires usurpés, a été condamné à deux ans de prison ferme. L'un de ses complices, poursuivi pour recel, a écopé de 18 mois ferme. Un autre, six mois avec sursis.

Le Parisien, 30/06/2016

"Je n’ai jamais vu des peines aussi sévères dans le domaine des nouvelles technologies", a commenté à la sortie de l'audience, l'avocat de Bibix, Romain Darrière, spécialisé en droit de l'Internet. En août 2015, le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine) avait condamné à six mois de prison ferme et 3 000 euros d'amende un autre adepte du tchat privé "Viol Vocal", qui avait appelé un commissariat de police en se faisant passer pour un homme qui venait de tuer sa petite amie dans un hôtel de Malakoff. Michaël B. n'avait, à l'époque, pas été trop difficile à trouver. "Il séjournait en prison", précisait Le Parisien, "après sa mise en examen dans une affaire d'escroquerie et de vol aggravé".

A l'époque, @si avait laissé traîner ses oreilles, une semaine durant, sur "Viol Vocal". L'occasion de relire notre article : "Le hacker Ulcan commente son actu : nos enregistrements"

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