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serge perrotin
Je conseille la lecture de cet article de Monde diplomatique de juin 2024 à tous. (Abonné à ce journal depuis le siècle dernier on ne pourra pas me considérer comme un défenseur de ces médias Bolloré)
La piste d Istanbul
Mais que font donc les journalistes et commentateurs français, d’ordinaire si friands de « documents secrets » sur la Russie ! Eux qui traquent tout « plan caché » de Moscou visant à dissoudre la cohésion des sociétés démocratiques, toute « taupe » russe tapie dans l’appareil d’État ? Le 28 avril, le quotidien conservateur allemand Die Welt leur servait sur un plateau d’argent un projet confidentiel venu de l’Est, la dernière mouture de l’accord de paix négocié par Kiev et Moscou au début de la guerre. Un texte d’importance donc, dont l’adoption aurait pu éviter deux ans d’affrontements et des centaines de milliers de morts. Les médias hexagonaux n’en ont presque rien fait (1), peut-être soucieux de ne pas creuser une affaire où le camp des va-t-en-guerre occidentaux ne tient pas le meilleur rôle.
Istanbul, 29 mars 2022. Les délégations russe et ukrainienne se retrouvent pour un nouveau round de négociations, le septième en un mois, dans un contexte militaire mouvant où l’agresseur russe essuie ses premiers revers. Au terme des discussions, chaque camp salue des avancées « significatives » et affiche son optimisme. Kiev ouvre la porte à un statut de neutralité, Moscou à un cessez-le-feu. Pourtant les discussions s’interrompent, pour des raisons qui demeurent débattues. Le document de Die Welt apporte quelques précisions.
D’après la version officielle, la révélation des massacres de Boutcha, dans les premiers jours d’avril, aurait changé la donne, convainquant le président Volodymyr Zelensky qu’il ne pouvait plus négocier avec des « génocidaires ». En réalité, les échanges continuent, en visioconférence, près de quinze jours après la découverte des crimes de guerre, jusqu’au 15 avril. Deux semaines de tractations qui ont transformé les grandes lignes fixées à Istanbul en un texte détaillé, long de dix-sept pages. À sa lecture, on mesure les priorités des deux camps, et l’ampleur des compromis auxquels ils étaient disposés pour faire cesser les combats.
Plutôt que des conquêtes territoriales, la Russie cherche à obtenir des garanties de sécurité à ses frontières, en posant dès le premier article la « neutralité permanente » de l’Ukraine, qui accepterait de renoncer à toute alliance militaire, d’interdire la présence de troupes étrangères sur son sol, de réduire son arsenal, tout en gardant la possibilité d’adhérer à l’Union européenne. En contrepartie, Moscou se serait engagé à retirer ses troupes des zones occupées depuis le 24 février, à ne plus attaquer l’Ukraine, et aurait consenti pour garantir cet engagement au mécanisme d’assistance réclamé par Kiev : en cas d’agression de l’Ukraine, les membres du Conseil de sécurité des Nations unies seraient engagés à la défendre.
Pourquoi les Ukrainiens ont-ils finalement quitté la table des négociations, alors qu’ils avaient poursuivi les discussions, malgré Boutcha, et que la paix semblait à portée de main ? Depuis deux ans, les indices pointent la responsabilité des États-Unis et du Royaume-Uni, qui, trop confiants dans la déroute de Moscou, auraient fermement rejeté le dispositif de protection imaginé par les négociateurs. « Quand nous sommes revenus d’Istanbul, Boris Johnson est arrivé à Kiev [le 9 avril] et il a dit : “Nous ne signerons rien avec [les Russes], continuons à nous battre” », relatait récemment le chef des négociateurs ukrainiens, M. David Arakhamia (2). Un récit contesté par l’intéressé, mais corroboré par une enquête du Wall Street Journal (3).
Les médias français, eux, regardent ailleurs.
Benoît Bréville
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Patrick ARAMBOUROU
Et si c'était vrai que la guerre en Ukraine est une guerre par procuration déclenchée par les néocons (Nuland, Blinken..et Cie...) que les européens (Angleterre, France , Allemagne) ont empéché quelle s'arrête en mars 2022 et qu'ils veulent continuer jusqu'au dernier ukrainien en attendant l'effondrement de l'état Russe, et que la Russie se défend contre une agression? Ah non, ça c'est la propagande russe!
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Esteban
L'extrême-droite ne s’embarrasse jamais de la vérité et c'est ce qui la rend d'autant plus dangereuse.
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lilitte
C est nouveau !!! Voici que asi fait la pub pour c news , ahurissant
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KE-SAIS-je
Parmi les synonymes d'un " oeil de Moscou " , on peut citer un " judas "...
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Ervé
France Info ne compte aucun transfuge de RT France parmi ses journalistes, ce qui ne l'empêche pas de relayer complaisamment la propagande russe.
Voici comment la chaîne publique présente sur Twitter son reportage depuis Marioupol :A Marioupol les drapeaux russes s'affichent fièrement partout, la vie semble avoir retrouvé son cours. La ville revient de loin, au printemps 2022, les combats faisaient rage entre armées russes et ukrainiennes.
La réaction de Inna Schevchenko :
Je viens de regarder le reportage de France Info depuis Marioupol. Après les derniers mots du journaliste « … richesses et emplois », je suis restée figée de longues minutes. Quelle suffocante disgrâce pour le journalisme. Quelle trahison de la décence humaine. Vous avez choisi de ne pas vous engager pour les faits ni pour la vérité, je comprends, c’est le prix à payer pour filmer dans les territoires ukrainiens occupés par la Russie sans être tué. Mais la décence ? Où était la décence ? La décence face à celles et ceux qui ont survécu aux bombardements, à la faim, à la torture, au viol. Face à celles et ceux qui ont perdu leurs enfants, leurs parents, leurs maisons dans les pires circonstances que l’imagination humaine puisse concevoir. La décence face aux dizaines de milliers (plus de cent mille selon certaines estimations) de civils dont les corps ont pourri dans les rues, dévorés par les animaux, avant d’être jetés par camions entiers pour que les Russes puissent « reconstruire la ville ». Et vous avez choisi de montrer des Russes qui repeignent des murs et promettent « richesses et emplois ». Je suis choquée. Je suis honteuse. J’ai mal que des médias français puissent participer à une telle faillite morale. Et encore une chose: Il y a quelques jours, j’ai reçu une invitation pour intervenir sur France Info. N’osez plus jamais m’inviter. -
kouma
Une journaliste Russe dans les médias, quelle horreur. Tellement habitués à reprendre le narratif occidendal comme l’immonde. Une parole qui exprime le point de vue Russe est forcément suspect.
En plus journaliste sur RT ....
S'est elle moqué de nos valeureux chefs d'état européens qui se sont couchés devant Trump ?
On ne veut entendre qu’une seule parole, la nôtre. Toute voix discordante doit être bannie.
On veut bien accueillir le porte parole de l’armée Israelienne à bras ouverts, mais les Russes faut pas exagérer.
De toutes façons ils n'ont qu'à bien se tenir.
Zinzinski va acheter pour 100 milliards d'armes US avec l'argent européen .
Déjà que Bruno Lemaire avait mis l'économie Russe à genoux..
A lire
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Petit_tofu
"Je ne pense pas que ce soit important pour le public qu'il sache (...) "
Voilà qui résume assez bien BolloréTV.
La liberté de la presse est importante en Russie, surtout la liberté de partir en exil.
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Jiemo
J'ai de plus en plus la sensation d' être passé dans un univers parallèle ...
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Limonchell:o)
Françoise Laborde,c'est qui ?