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Marie
"heureuse" de voir et d'entendre des femmes sur le plateau d'@si !
merci pour l'émission -
Joan38
L'équipe d'Asi pensait-elle sérieusement que des directeurs de campagne électorale et des députés - fussent-ils des femmes - s'exprimeraient publiquement à 4 mois de l'élection présidentielle ? Je ne peux pas le croire. J'imagine qu'il faut convenir d'un rendez-vous plusieurs semaines à l'avance et que l'entretien s'inscrive dans le plan de campagne du candidat. Le début de cet article est surprenant. -
Denis Leroy
"A titre personnel, lorsque je suis en charge d'une émission, j'essaie dans la mesure du possible d'inviter des femmes."
Petite idée saugrenue :
et si vous choisissiez vos invités sans tenir compte de leur sexe, mais seulement de leurs compétences?
L'article entier est un non-sens :
Il faut inviter des femmes car selon le clivage homme/femme, elles sont sous-représentées...
Donc, à chaque émission, il faudrait refléter parfaitement la société française : donc bien respecter la proportion d'hommes, de femmes, de blancs, de noirs, de grands, de petits, de bruns, de blonds, etc...
Bref, impossible, et sans intérêt...
L'objet de l'émission n'étant pas d'avoir un échantillon représentatif de la population...
Et pourquoi se limiter à la sous-représentation des femmes?
Pourquoi ne pas s'occuper de la sous-représentation des arabes?
Comment peut-on considérer que la sous-représentation des femmes est un problème sans considérer que la sous-représentation d'autres catégories de personnes en est un? -
Michel Carayol
Alors qu'on pourrait attendre le contraire de la part d'une émission le plus souvent intéressante, @asi ne fait malheureusement pas exception dans ce domaine. D'autres font pire encore, comme C dans l'air qui est devenue, au fil des mois, l'émission réservée à une prétendue "élite" d'"experts" auto-proclamés en tous sujets. Dans les émissions sérieuses de télévision, comme en politique, aux raisons souvent invoquées pour expliquer la rareté de la présence des femmes, ne peut-on ajouter une modestie qui s'oppose à l'ego souvent surdimensionné de la plupart des "experts" masculins? Et à propos de la colère de Marie Holzman estimant qu'on ne lui avait pas suffisamment donné la parole dans l'émission d'@si sur la Chine, je trouve très regrettable que Daniel ait "estimé toutefois que c'est elle qui n'a pas su prendre la parole"! Jusqu'à plus ample informé, c'est lui qui distribue les tours de parole avec beaucoup d'autorité ; ce jour-là, il a le plus souvent passé le tour de madame Holzman qui, sur le plateau, a modestement évité d'intervenir. Encore un effort dans le bon sens, Daniel! -
nawel
La plus grosse escroquerie est de faire croire que tous les hommes qui se présentent sur les plateaux sont des experts. Certains journalistes portent une responsabilité écrasante dans le fait de cautionner Monsieur Machin, expert à "l'institut stratégique de l'amérique du Nord" qui nous explique très doctement qu'en amérique "les distances entre deux villes sont très grandes".
Par ailleurs, il ne faut pas se tromper : derrière la resprésentation des femmes dans l'espace public, il y a des enjeux majeurs que l'on veut cacher en insultant les féministes pour les faire passer pour des hystériques qui se mèlent de sujets sans importance :
- 80% des smicards sont des femmes - Bien sûr, cela n'a aucun rapport avec un reportage qui montre un organisme HLM payer de jeunes adolescente pour faire le ménage "car il faut bien leur apprendre à respecter leur enviroonnement" !!!!!!!!!!
Des millions de femmes qui n'accèdent pas aux postes mieux payés : 1 000 euros de plus par mois pendant 40 ans, c'est juste un détail, un problème d'amour propre !!!!!!!!!!!!
- Une quasi totalité de députés et hommes politiques de plus de 50 ans, cela n'a absolument rien à voir avec le fait d'attendre plusieurs siècles avant que la loi ne punisse le harcèlement sexuel ? ou que la loi reconnaisse le viol comme un crime ? ou que la loi permettent aux veuves de rester dans la maison familale ? Ou que la loi punisse l'excision ? -
babarovitc
Et merde ! Entre l'émission de cette semaine et celle de la semaine dernière, voilà deux émissions dont la thématique laisse songeur... -
mathanase
il me semble qu'on préfère inviter des hommes incompétents (il y en a un paquet) plutôt que des femmes incompétentes (finalement elles sont moins nombreuses) ouf! -
ludovic carmet
Pourquoi si peu de femmes sur le plateau d'@si ?
Asi a très peu de moyen,le plateau est petit,abonnés vous,et les filles viendront !!
voila ,c'est simple comme une femme sur un plateau.
el lud -
stan
J'ai noté chez vous une absence d'auvergnats aveugles sur le plateau et vous serez donc condamné à payer une amende chaque année à l'ADAA (association pour la défense des auvergnats aveugles). ;-)
Pour moi la question de la parité ne se pose pas quand il s'agit d'experts, d'artistes, de scientifiques de renom...Là seule compte l'expertise et le talent. Sauf à prouver qu'on fait exprès de ne pas inviter des femmes bien sûr...
Il faudra également un jour se rendre à l'évidence: si on fait la moyenne globale les hommes lisent plus d'essai que les femmes et sont plus prompts à se prendre la tête sur des sujets politiques ou techniques. En moyenne bien sûr. Autre pavé dans la marre sur les grands artistes et les grands scientifiques, on ne peut pas tout mettre sur le compte de l'inégalité et de la discrimination consciente ou inconsciente de la société. Mais réjouissons nous nous avons encore une fois résolu tous les problèmes en appelant un chat un chien. -
poisson
Quand quelqu'un demandera la parité dans l'armée, on comprendra que cela confine à l'absurde. Mais on n'arrive pas à déterminer à quel moment cela bascule vers l'absurdité, cette demande d'égalité au nom de la statistique.
Ce qu'on sait c'est qu'à une époque il y avait des femmes à la radio, à la télé, dans les journaux. Comment s'appelait cette femme de radio, pionnière dans l'énervement, qui vociférait tellement bien contre des invités surpris? Il y avait des tas de personnalités féminines qui prenaient la parole sans soucis dans les débats, comme MF Garaud. Il doit y en avoir encore. C'est qu'il n'y a plus de ces hommes qui ont su les mettre en avant. Les hommes sont devenus méfiants? Des femmes à responsabilité ont bridés les autres femmes? C'est possible. -
red2
C'est peut être aussi simplement que sur un sujet donné il y a plus d'interlocuteurs masculins que féminins? Par exemple, je milite au Parti de gauche (parti féministe donc qui applique une parité stricte), dans ma section le rapport homme/femme est d'environ 1 pour 20, si réellement vous voulez invitez une militante de chez nous, vous aurez plus de mal qu'un militant c'est simplement mathématique! Or franchement sur beaucoup de sujets traités par ASI on est peut être pas sur un rapport 1 sur 20 mais au moins 1/5 surement d'où le nombre supérieur d'invités masculin...
Pour moi avec ces histoires de parité les féministes se trompent complètement de combat, c'est sur le partage du temps libre et de taches ménagères, le temps consacrée à la vie sociale et politique, l'éducation indiscriminante sur tout les sujets (pourquoi les homme aux sciences et les femmes a la littérature pour caricaturer, pourquoi des poupées pour la petite fille et des voitures pour le petit garçon...) qu'il faudrait se battre pas pour une discrimination positive qui n'apporte que rencoeurs et injustices. Pour donner un dernier exemple comparons le nombre de militantes féminines dans nos partis politique et le nombre d'élus femmes et hommes on est loin d'une discrimination féminine...
PS: un chiffre que je serais curieux de savoir après la lecture d'un tel article, c'est le rapport homme femme dans les abonnés d'asi et encore plus dans les utilisateurs réguliés je pense qu'on serait surpris... Simple manque de temps libre + différence de centres d'intérêts? -
Yanne
Je suis entièrement d'accord avec ce que dit Galanga, sur le cercle vicieux dans laquelle se trouve la gent féminine quand il faut intervenir dans une émission : nous ne pouvons pas facilement nous entraîner parce que le terrain nous est trop difficilement accessible.
Et c'est évident qu'il n'y a pas que les femmes comme groupe de type social qui sont confrontées à ce problème. Mais les femmes sont la majorité de la population, et pas du tout une minorité. Il faut en tenir compte.
Mais effectivement, il s'agit d'un problème en aval, parce qu'au moment où surgit le problème des plateaux de télévision et de l'expertise, les femmes ont déjà été depuis longtemps en position d'infériorité sur le plan de la prise de parole, et depuis longtemps.
Que faut-il pour pouvoir prendre la parole facilement à l'intérieur d'un groupe, et la conserver en parlant clairement et de façon fluide ?
Il faut d'abord et avant tout une voix qui porte, pour prendre la parole au moment où ce qu'on va dire sera pertinent, or déjà, nous nous heurtons à un premier problème : les femmes ont dans leur grande majorité une voix moins grave et plus fluette que celle des hommes. Donc déjà pour se faire entendre, c'est plus difficile dès l'enfance, et ça devient gravissime à l'âge adulte, lors de la mue de la voix des hommes. On a déjà ici un premier déficit de parole.
Ensuite, il faut être sûr de soi : je ne sais pas si vous l'avez constaté, mais parfois on entend des gens dire des sottises absolues avec une telle assurance que personne ne pipe mot. Et quand vous le faites remarquer, tout le monde trouve que c'est vous qui êtes bizarre. En général, ça se tasse lors de la conversation, mais cela prouve que l'assurance a une importance primordiale. Or les femmes sont rabaissées plus facilement que les hommes. Personne n'aurait eu l'idée de traiter d'idiot un homme politique qui a fait l'ENA, et c'est bien ce qui est arrivé à Ségolène Royal, il y a encore d'autres imbéciles qui croient qu'elle est stupide parce que la bande à Sarko l'a dit. L'idée qu'une femme est stupide revêt une grande crédibilité aux yeux de beaucoup, y compris des femmes elles-mêmes.
Le regard sur une femme est encore plus difficile que sur un homme. Et le côté physique joue encore : on n'écoutera pas une grosse femme, alors qu'on écoutera un homme gros et qui se néglige, imaginez la pendante de DSK, ça n'existe pas. C'est sans doute appelé à changer, mais en attendant, c'est encore aujourd'hui une donnée essentielle dans le rapport entre hommes et femmes dans la prise de parole.
De plus, les femmes peuvent penser à deux niveaux en même temps (et souvent plus), ce qui dans la prise de parole est un inconvénient puisque déjà, nous sommes sur deux niveaux d'entendement, donc les affirmations sont moins péremptoires.
Donc il s'agit là d'un deuxième déficit.
J'ignore si les hommes sont confrontés eux, à un déficit de ce type, mais je ne le vois pas. Ils ont toujours tout bon, en plus du fait que celui qui est en position de domination depuis des siècles est difficile à déloger, parce que ça a l'air d'aller de soi. Évidemment, la responsabilité d'une entité qu'on appellerait « Les Hommes » et qui voudraient à tout prix opprimer un autre groupe, « Les Femmes », n'est pas de bon aloi. Nous sommes prisonniers de contingences sociales et historiques contre lesquelles il est difficile de lutter, à plus forte raison si nous sommes dans une rivalité qui va en s'exacerbant, ce qui semble bien être le cas.
Certes les générations qui sont nées après 68 ont une tendance moins grande au sexisme, et l'avenir devrait être plus facile pour les femmes, à mesure que montent des générations qui connaissent des femmes plus autonomes et plus sûres d'elles-mêmes, autant par leur propre vécu, que par l'exemple d'autres femmes qui ont tiré leur épingle du jeu. Mais la route est bien longue. Et le plafond de verre semble difficile à percer.
J'ajoute qu'il y a une différence très grande entre les hommes et les femmes, je l'ai déjà exprimé dans les forums, c'est ce qu'en dit Françoise Dolto dans Sexualité Féminine où elle explique qu'un petit garçon et une petite fille sont profondément influencés par leur rôle sexuel physiologique : un petit garçon emploiera le mot tirer dans le sens de tirer des balles, et une petite fille dans le sens de tirer à elle. Ces deux sens du même mot sont contradictoires, mais ils reflètent une réalité physique qui fait que les femmes se vivent plus facilement dans un mode intérieur et les hommes vers l'extérieur. C'est directement inhérent à leur rôle sexuel et à leur physiologie sexuelle. -Je vais vous éviter les références aux femmes phalliques, parce qu'à mon avis, c'est des âneries, non pas dans le fait qu'il en existe, mais dans l'explication.-
Alors, pour en revenir au sujet, après, comme le font remarquer à bon escient les anarchistes, en tant qu'être humains, nous sommes si malléables que tout peut se corriger. Encore faut-il avoir conscience de ce qu'il faut corriger exactement.
Dans ce cas, la tendance vers l'extérieur, qui est très forte chez les hommes, se retrouve dans des assemblées externes, où la prise de parole, qui est aussi une démarche portée vers l'extérieur (je parle, je porte mes mots à l'extérieur), est plus facile chez les hommes que chez les femmes.
Nous en sommes déjà là à notre troisième déficit dans la prise de parole.
A ce stade, le volontarisme de certaines femmes, qui réussissent à corriger les choses jusqu'à pouvoir prendre la parole dans 18% des cas comme expertes sur les plateaux de télévision ou d'internet, est déjà un exploit digne d'être souligné.
Surtout si évidemment, quand une femme ose se présenter, lui dire qu'elle n'avait qu'à prendre la parole si elle proteste de n'avoir pas pu s'exprimer, est une réaction tout-à-fait ordinaire pour un homme qui se targue de ne pas être sexiste alors que partout sur son site, les femmes restent dans son orbite tandis que les hommes sont présentateurs. Je suppose que c'est un hasard, mais à la fin, le hasard étant toujours du même côté, on peut affirmer qu'il y a un biais notoire dans le déroulé des expériences.
Le problème n'est pas tant de savoir s'il y a un désavantage crucial pour les femmes dans la prise de parole, mais à quel niveau on doit le corriger, et si c'est aux femmes elles-mêmes de s'en occuper, individuellement ou collectivement, lors de leur apprentissage social, ou si ça doit se faire directement dans l'espace politique, pris dans son sens large, de rapports dans la cité.
La volonté de parité en politique est un des exemples de correction dans l'espace politique. On voit que pour des tas de raisons, ça n'avance que très lentement. La solution semble donc dans une démarche active des femmes elles-mêmes. Laquelle ? Des assemblées réservées aux femmes semblent inefficaces, parce que justement, elles ne se confronteront pas aux hommes.
C'est donc une démarche individuelle qui a le plus de chances de réussir, il faut y aller.
Oups. -
Celine Langlet
La sous-représentation des femmes sur les plateaux de télé, en général, est quelque chose d’assez visible et qui m’agace au plus haut point. Merci donc d'avoir aborder le sujet.
Pourquoi cela m'agace-t-il ?
Parce qu'au final, cela donne l'impression que les femmes ne savent pas parler politique, cinéma ou économie. Même dans des espaces plus privés.
Pourquoi ces sujets devraient-ils rester des sujets masculins comme le faisait remarquer un commentateur ? Avoir des responsabilités familiales est-il incompatible avec le fait de savoir fournir une analyse fouillée de ces sujets ?
Alors oui, c'est vrai, quand on est une femme et qu'on a une famille, assister à une réunion tard le soir ou faire des heures sups est assimilé à un sacrifice. Pour les hommes, on ne se pose même pas la question.
Quand on est une femme et qu'on fait preuve d'initiative, on passe pour une lèche-cul ( pour le coup, sans connotation aucune ).
Quand on est une femme et qu'on ose dire tout haut ce qui ne nous plaît pas, on est catalogué comme agressive.
Tant que le monde professionnel développera de tel réflexe, pourquoi verrait-on une différence dans les médias ?
Qui continuera à nous parler de sujets "sérieux" ?
Des hommes entre 40 et 60 ans. -
Moz
Combien de femmes employées à @si, les salaires sont ils équivalents à ceux des hommes ?
Pourquoi lorsque l'émission est censée être présentée par une femme, DS est régulièrement sur le plateau ? sont elles incapables de se débrouiller seul ?
Combien de femmes dans les sources de Maja Neskovic ? pas une en 11 émissions, alors que le sujet n'est pas imposé par l'actualité et que l'on peux booker un invité des semaines à l'avance.... -
JIEM 92
Bonjour
Moi je me souviens Laure d'une époque où dès que l'on parlait des Etats Unis, on avait droit immanquablement à la présence d'une certaine madame Bucchanan (de mémoire mais ce n'est pas loin de ça), spécialiste pro-bushiste de ce pays. -
Cultive ton jardin
Un des leitmotiv de mon enfance, mon père, les lèvres pincées:
"Il a encore fallu que tu te fasses remarquer!".
Autre leitmotiv, sourire sarcastique cette fois:
"Tu as encore perdu une bonne occasion de te taire"
Je partage ce genre de souvenir (tiens, si on faisait une collection de variantes?) avec combien d'anciennes petites filles? Et ça s'aggrave à l'adolescence, parce qu'on est tentées de "la ramener" plus, et que ça devient urgent de nous casser. -
Julien Olivari
Chaque année, le même constat : très peu de femmes invités comme "expertes" dans les journaux et sur les plateaux télé. Le dernier rapport, publié mercredi dernier est encore désastreux : en télé, radio, et presse écrite confondus, 82% des experts invités à s'exprimer sont des hommes, le taux de présence des femmes étant de 18%.
Je suis d'avis de prendre ces statistiques comme très positives pour les femmes. L'expert représente en quelque sorte le charlatan des JT, le bonimenteur qui ne sait rien mais qui va tout vous raconter dans l'unique but de se faire mousser. Et c'est à l'honneur des femmes que de refuser de passer devant une caméra ou derrière un micro uniquement pour se sentir exister, pour sentir que l'on compte (l'exception Lévy devrait en rester une, je vous en conjure !). Si on avait moins de ces "experts" qui se resucent les idées en cercle, nous aurions peut-être des émissions digne d'intérêt ailleurs que les sites Internet payants.
Je tiens à vous remercier, mesdames, de ne pas vous abaisser à cela.
Ensuite, à propos du mea culpa d'@si sur le sujet, c'est joli et ça ne mange pas de pain. Mais "payez-vous de la même façon vos journalistes mâles et femelles ?" me paraît une question plus pertinente. -
galanga
Petites coquilles:
article: "Très peu de femmes sont à la tête de journaux. En ce qui concerne l'université, selon les chiffres du ministère, 40,2 % de femmes sont maîtres de conférences, mais le chiffre tombe à 30,6% pour les professeurs d'université (grade supérieur)."
Chère Laure Daussy, je suppose que vous vouliez dire "40.2 % des maîtres de conférence sont des femmes" ou "il y a 40.2% de femmes parmi les maîtres de conférences", non ?
Par ailleurs, le lien sur "selon les chiffres du ministère" ne fonctionne pas.
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Bon, sinon, sur le fond, il y a bien des choses à dire.
Votre article donne bien les deux raisons principales menant à la sous-représentation des femmes :
1/ le cercle vicieux du "bon client", actuellement majoritairement masculin du fait initialement de l'inertie de notre société, et qui s'oppose donc à la "mauvaise cliente" (récemment Marie Holzman, je vais y revenir), qui ne maitrise pas suffisamment les règles médiatiques.
2/ le manque d'appétence des femmes pour ce rôle d'experte, soit sous le prétexte de la non adéquation de leur personne, soit par l'effet des contraintes pratiques qui sont perçues par elles comme forcément plus importantes.
Dans les commentaires de la célèbre "chro d'Anne-So" j'avais déjà indiqué mon point de vue, qui est que ces deux points sont liés pour faire mécaniquement que les femmes soient majoritairement peut expérimentée de l'exercice médiatique et peu reconnue comme "convaincantes" (hop, auto-citation, c'est plus rapide) :
Si, comme le dit Hélène Risser, les invitées qu'elle a eu ont été moins convaincantes, c'est surtout... parce que celles-ci n'ont que peu souvent été invitées. En effet, parler sur un plateau, espace scénique particulièrement difficile, ne s'apprend pas d'un claquement de doigts. Il faut de la pratique, de l'expérience.
Or, en n'étant que rarement invitées (ou, apparemment, en refusant souvent d'être invitées), les "expertes" n'acquièrent forcément que peu la capacité (astuces, techniques) de prendre et tenir la parole sur un plateau, dans ce qui est, du fait particulier des micros, facilement une foire d'empoigne où c'est celui qui a la voix la plus forte qui gagne, et où pour s'exprimer il faut donc avoir une solide capacité d'expression synthétique et claire, associée à la conscience des contraintes techniques (micros, espace, stress-temps).
C'est là un cercle vicieux :
- peu invitée, donc peu entrainée, donc peu convaincante
- peu convaincante, donc peu invitée.
(en fait il y a double cercle vicieux : peu entrainée, donc méfiante, donc peu enclin à accepter une invitation... donc peu entrainée).
Donc, comme vous tentez de le faire, c'est bien en essayant (et j'espère en réussissant mieux) de faire pratiquer cet exercice à des femmes qu'il y aura un cercle vertueux faisant que de plus en plus de femmes soient de "bonnes clientes" et veulent être des "expertes" reconnues médiatiquement.
Mais c'est finalement, à l'échelle d'@SI, assez illusoire. La principale raison est que on est là au bout de la chaîne, et qu'il serait donc bien plus efficace de s'attaquer au début de la chaîne, voire à toute la chaîne.
Cette "chaîne", c'est en fait celle constituée de tous les maillons possibles de la représentation sous un rôle, c'est-à-dire le cinéma (avec les deux rôles systématiques dévolu aux femmes : fatale ou cruche), le théâtre, la chanson (voir l'article de Rue89, avec la distinction dans l'opéra lyrique), les émissions de télévision (présentateurs, présentatrices jouent un rôle aussi), etc.
Et surtout la publicité, bien sûr. Et en premier lieu la publicité pour les n'enfants. Il faut mettre un terme brutal aux pubs de jouets ciblés suivant le sexe : dinette, poussette, poupée Barbante pour les filles ; voitures, jeux de construction, jeux de massacre, pistolets pour les garçons.
Un enfant ainsi façonné avec un tel matraquage ne peut pas, adulte, faire une société égalitaire.
Il faut forcer la parité dans les spots de pubs pour jouets pour enfants : par exemple ce serait un petit garçon qui serait, niaisement tout sourire, ravi de mimer servir le café dans une tasse de dinette à une petite fille. Et pas toujours deux fillettes niaises et tout en rose (qu'on pourrait donc voir dans un autre spot se rouler dans la boue en jouant au foot, nanméoh).
Et il faut s'attaquer à toutes les mêmes catégorisations transmises par les différents modes de représentation d'un rôle.
Là, peut-être il y a une chance pour moi de voir briser le cercle vicieux de mon vivant. Sinon, autant écoper le Titanic avec une petite cuillère.
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Sur Marie Holzman, je trouve la réaction de M. Schneidermann un peu légère (en terme de réflexion) :
Daniel Schneidermann estime toutefois que c'est elle qui n'a pas sû prendre la parole.
M'ouais. Mais est-ce que vous présentez à vos invités, systématiquement, le "mode opératoire" de l'émission et notamment de la prise de parole ? Faites-vous preuve d'un minimum de "formation" aux règles de votre propre médium envers les invitées qui pour certains n'y seraient pas habitués ?
Si vous aviez dit à Madame Holzman (et aux autres bien sûr) avant l'émission comment vous comptiez la gérer au niveau de la prise de parole, je ne suis pas sûr qu'il y aurait eu un tel ratage.
Car il y a, vous le savez parfaitement, plusieurs manières de gérer un débat. Il y a par exemple la "courtoise", où l'animateur impose de donner elle-même équitablement la parole aux intervenants (c'est souvent le cas en débat public, en colloque), ou alors il y a la "foire d'empoigne" où chaque intervenante essaye de lui-même de chiper du temps de parole, et l'animatrice ne sert qu'à relancer (aiguillonner...) quand il y a une petite baisse de forme des coqs de bataille (sic...) en présence.
Le choix entre ces deux méthodes change par exemple le fait qu'il faille faire un signe pour indiquer une demande de prise de parole ou non. Un tel B.A.-BA peut paraitre idiot ; mais ce qui est évident pour celles qui y sont habitués ne l'est pas toujours pour ceux qui ne le sont pas.
Bref, je me dit que peut-être Madame Holzman, de par sa formation universitaire est sans doute bien plus habituée à la méthode "courtoise" qu'à la "foire d'empoigne". Elle s'est donc sans doute attendu à ce que vous lui donniez la parole, c'est cela qui est évident pour lui. Pour vous c'est l'inverse qui est évident (l'intervenant doit s'imposer). Il aurait donc été intéressant pour elle, et bien sûr pour bien d'autres intervenants non rompues à détecter le mode de débat d'eux-mêmes, que vous introduisiez rapidement les règles de base avant que l'émission ne commence. Et si l'un des intervenantes vous dit qu'il n'apprécie pas votre méthode, vous le saurez à l'avance, pas à la fin de l'émission.
Allez, essayez donc ça, M. Schneidermann, peut-être que cela marchera. Mais si vous n'essayez pas, vous n'aurez plus le droit de dire que c'est l'invité(e) qui "n'a pas su".
P.S.: les fautes d'accord féminin/masculin sont volontaires. Je trouve cela bien plus beau, de tout mélanger, sans priorité. -
J-net
J'avais bien noté qu'il y avait plus d'invités que d'invitées, mais je pense que je suis tellement habituée à voir plus d'hommes que de femmes dans les médias, que j'en ai perdu ma capacité d'indignation.
Cela dit, je me heurte à la même difficulté dans mes activités associatives: je fais venir des intervenants pour des sortes de mini-conférences et de fait, je me retrouve avec plus d'hommes que de femmes... Mortifiée, je suis.
Je souscris pleinement à vos hypothèses pour expliquer ce phénomène. Clairement, les femmes se posent beaucoup plus la question de leur légitimité à intervenir (pas toutes, bien entendu, mais une proportion substantiellement plus importante que parmi les hommes): cela se ressent dans les réponses aux invitations, mais aussi dans les prises de paroles en public. Dans mes réunions d'asso (salle paritaire), les premiers à prendre la parole sont 9,8 fois sur 10 toujours des hommes. Puis les femmes interviennent moins longtemps, voire renoncent à prendre la parole parce que ce qu'elles pensent a déjà été dit par quelqu'un d'autre (alors que beaucoup d'homme prenne la parole quand même, pour répéter ce qui a déjà été dit). Moi-même, qui suis de la catégorie des grandes-gueules pénibles, je me censure régulièrement, au sens où je ne me sens pas obligée d'occuper l'espace oral si je n'ai rien de pertinent à ajouter...
Bref, il y a là un énorme chantier, en fait. -
bysonne
Trève de plaisanterie, j'ai une autre proposition que toutes celles invoquées dans ce forum que j'ai parcouru très rapidement, encore des polémiques ... Pourquoi y-at-il plus de forumeurs masculins que féminins sur Lenet ? J'ai bien une réponse en plus du fait qu'il y a discrimination envers les femmes : Peut-être que les femmes en général, mais pas toujours, (attention aux généralisations, pfff) ont un ego moins développé que les hommes, et puis une autre raison toute bête, les femmes ont davantage de responsabilités familiales ou d'intérêt pour leur famille, je ne parle pas seulement des tâches ménagères ...
Bah j'ai ai fait des fôts. Je corrige.