Pourquoi les médias US en font-ils trop sur Sarah Palin ?
Gilles Klein - - 0 commentairesUne chronique publiée sur le site de l'hebdomadaire Time se demande pourquoi les médias en font trop sur Sarah Palin, la co-listière du candidat républicain John McCain, opposé au démocrate Obama, dans la dernière élection présidentielle.
"Palin introduit Shakespeare dans un échange sur Twitter" titre le site du Washington Post. Sur Twitter, Palin a invité les Musulmans à refuser ("refudiate") le projet d'une mosquée proche du site du World Trade Center. Tous les médias se sont interrogés sur ce mot qui n'existe pas, titrant non pas sur la critique du projet de mosquée mais sur la présence de ce mot et la référence à Twitter : depuis le Washington Post jusqu'au Chicago Tribune qui en a fait le mot du jour, en passant par le site du Wall Street Journal celui du Christian Science Monitor ou l'AFP qui a fait une dépêche en anglais sur ce nouveau mot |
"Le Washington Post publie, en ligne, le résultat d'une enquête de fond, longue de deux ans, sur l'énorme système tentaculaire de renseignement et de sécurité mis en place après le 11 Septembre 2001, mais quel est l'article le plus lu sur le site du journal ? «Palin invente le mot Refudiate et se prend pour Shakespeare»." remarque le chroniqueur TV de Time. "Depuis l'élection de 2008, parler de Palin est devenu un vrai business médiatique. Première question la couverture médiatique de Palin est-elle objective, ou bien partiale, sexiste. Deuxième question, la plus simple, les médias en font-ils trop ? Bien sûr, en ce sens que la presse surexpose tout ce qui la passionne. Mais commenter le refudiate de Palin, polémiquer pour savoir si elle a fait une faute de frappe - refute ou répudie, ou les deux ? - ou bien si elle se prend pour Shakespeare, c'est le parfait exemple de la manière dont la presse parle d'elle. (...) Et bien sûr, cela illustre la manière dont Palin cultive l'obsession des médias à son égard. Au lieu de répondre simplement j'ai dit cela et alors ? elle déclare que la langue est vivante depuis l'époque Shakepeare." |