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Jenny
Fallait-il diaboliser Pierre Rabhi ? Franchement !!!
Toutes ces attaques sont d'une violence extrême que je ne trouvais jusque-là qu'à l'extrême droite.
Et moi c'est ça qui me fait flipper !!! -
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grrrz
La critique sur l'homophobie ce n'est que la partie émérgé de l'iceberg. Le problème de fond c'est la promotion d'un écologie dépolitisante; debarassée d'analyse des structures de dominations; sans parler de la promotion d'un mouvement sectaire et obscurantiste; à savoir l'anthroposophie. Si on ajoute à ça les "révelations" de Malet sur ses liens avec des intellectuels Maurassiens et les milieux cathos tradis; l'homophobie n'est pas une "contradiction" comme le dit la journaliste de mediapart; c'est en tout point cohérent avec le bonhomme. Les visions pronées par l'antropophie dépassent largement le cadre de Rabhi et des colibris; puisque la biodynamie est très à la mode en ce moment (c'est d'ailleurs pour l'antroposophie et ses succursales "weleda" et le label "nature et progrès" un business rentable); accompagné de tout un discours mystifiant sur le retour à la nature et la dichotomie naturel/artificiel; absolument nocif et qui fait beaucoup de dégats dans les visions de l'écologie à gauche; et qui a entrainé tout naturellement une partie de ce petit monde sur les pentes des discours antivax et complotistes autour du covid.
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Raminagrobis
Pour caricaturer, avec Rabhi on touche au monde du processus du changement vers l'écologie de deux manières et par quel bout faut il prendre la chose ?
Par le "change toi toi même" et le monde changera de lui même. Ou par l'écologie politique, dussions nous imaginer d aller jusqu'à la violence? troisième voie placer le curseur au milieu des deux. J'ai toujours pas la réponse...
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Annie Sétoualé
C'est à Couthures sur Garonne lors du deuxième festival du journalisme international que j'ai fait connaissance avec le "colibrisme". Par quelqu'un qui te parle d'humanisme, de faire les choses autrement et surtout qui sait raconter les histoires, ça en jette. Et le temps a passé... Aujourd'hui, je me dis que le colibri à vouloir "faire sa part" face à un truc qui le dépasse a fini cramé. Paix à son âme....
Je me pose aussi la question de savoir à combien de jours, d'heures et de minutes, il est décent de parler librement de quelqu'un de décédé. Et quelle est la décence d'imposer sans nuance la célébration de ce quelqu'un à tous les autres ?
Je suis comme ça, je me pose des tas de questions.Pour en revenir au colibrisme, des gens se sont emparés sincèrement du "faire sa part", ont essayé de faire bouger les choses à leur petit niveau, sur leur lieu de travail, dans leur quartier, dans leur cercle familial, ou de potes. Il ne s'agit pas de Rabhi. Il s'agit d'une multitude, d'une diversité de personnes qui ont tenté des trucs et qui sont parti en quête de sens. Alors c'est beau, hein, la success story d'une personne. Mais la réussite, c'est rarement un gus tout seul. C'est un enchainement, des complémentarités, des convergences. Pas un type qui pense pour tout le monde et qu'on suit aveuglément tellement il est lumineux. Si on veut changer quelque chose, il faut peut-être aussi changer cette façon de célébrer le génie plutôt que le collectif, célébrer le chef, plutôt que l'équipe, célébrer le cerveau plutôt que les petites mains. C'est peut-être ça le problème actuel. Ceux qui célèbrent les premiers de cordées, oublient qu'il n'y a pas de cordées sans d'autres personnes derrière ledit premier. Célébrer un beau chemin en oubliant les défricheurs, les ouvreurs de voies, c'est comme fonder son monde sur l'ignorance et ne s'intéresser qu'au résultat... Moi je ne veux pas de ce monde-là. J'en ai marre des gourous, ou de ces maîtres à penser qui t'expliquent comment te comporter, et qui ne s'appliquent pas leurs propres prescriptions. Et j'en ai marre qu'on continue de parler de droite et de gauche, alors que clairement, aujourd'hui le choix est entre ceux qui veulent changer le système et ceux qui ne veulent pas.
Par peur, par confort, parce qu'ils sont en haut de l'échelle et qu'ils n'ont aucune envie de redescendre. Le changement, on ne va pas l'attendre éternellement. Alors s'ils pouvaient remballer leur épouvantail médiatique, là, le Z, pour qu'on puisse avoir enfin quelque chose qui ressemble à un débat démocratique. C'est trop demander ? Parce que, juste comme ça, ce débat, il aura lieux avec ou sans eux. Les lubies de milliardaires, on est beaucoup à s'en taper royalement. Comme les états d'âme des présentateurs vedettes et des "journalistes" de salon. Ce serait bien que le réveil ce soit maintenant. On peut rêver hein :) D'ailleurs, il y a quelqu'un qui a dit "la passion et les rêves sont comme le temps, rien ne peut les arrêter, et il en sera ainsi tant qu'il y aura des hommes prêts à donner un sens au mot liberté". J'adore cette phrase, et du coup, je ne vois aucune raison de m'arrêter de rêver...
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Traroth
Juste un petit truc au passage, concernant la nécessité d'un "délai de décence". Moi, je suis pour, mais à condition que ce délai soit respecter aussi par les panégyristes. Parce qu'entendre encenser à longueur de temps quelqu'un d'aussi... discutable, disons, au bout d'un moment, c'est insupportable ! Il est évident que ça appelle des réponses de la part de ceux qui ne partagent pas l'admiration pour Rabhi.
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Max Médio
Cette dispute signale l'incapacité à ne pas pouvoir être autrement que totalement pour ou totalement contre une personne. France culture propose une série d'entretiens qui abordent les forces et les faiblesses de la réflexion de Pierre Rabhi : Pierre Rabhi, l’homme colibri (5 épisodes)
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Olivier
Ce que des gens de gauche, humanistes, écologistes, décroissants, sont capables de s'envoyer comme injures sur Twitter sur l'usage du mot conservateur est inouï. Cette violence, c'est quoi ? C'est un projet de société ?
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Asinaute sans pseudo efaa5
Alors comme quoi, même si je ne suis pas d'accord, je m'en fiche un peu de son avis reac sur la famille (ça n'a pas grand chose à voir avec l'agriculture, à prioiri), mais alors les discours ésotériques et les bullshits antroposophiques sont un vrai problème dans l'émergence des pseudo-sciences et dans le rapport des humains à l'agriculture (et en général, au réel). C'est pas parce qu'on a une conscience écologique et qu'on est contre le modèle agro-industriel qu'il faut épouser des thèses complètement farfelues qui ne reposent sur rien de rationnel...
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candide
il y a aussi toutes les derives des gens formant les "colibris" J' ai reçu d' une personne qui se reclame de la " transition interieure" et des colibris une lettre à avoir sur soi " pour ne pas etre hospitalisé en cas de covid" au nom de la liberté etde la non dangerosité de la chose " " mais à etre hospitalisé en cas d ' acccident ou infarctus " .... !!!! bon les derives sont elles inherentes à la pensée de Rabhi, ou etait il trop vieux pour s' en occuper , ou bien les accueuillait il avec sympathie ???
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SuperStarSiox
"En 2017, changement de ton : un article s'appuyant sur l'enquête du Monde diplomatique"
L'enquête du Monde Diplomatique date de 2018, non ?
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Olivier
Et maintenant, Rabhi va vous faire danser chanter et vous engueuler !
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Dogu
Le cas Rabhi polarise car il agit sur une concentration de lignes de fracture de la Gauche (et en particulier du mouvement ecologiste) assez fondamentales :
- Science vs. Pseudo-science (qui recoupe EN PARTIE la ligne vax/antivax)
- Luttes collectives vs. action individuelle
- Marxisme vs. Spiritualite
et ainsi de suite.
Pour beaucoup de monde, il semble etre tres urgent de proceder a une clarification ideologique. Le moment est difficile, car les echeances electorales incitent a chercher l'unite a tout prix entre les differentes chapelles.
Mais il est egalement clair que l'unite a tout prix, en particulier au prix de la clarte ideologique n'est pas pour rien dans l'etat actuel de la Gauche, qui a deja tant souffert d'avoir ignore la cassure entre gauche de gauche et gauche de droite pendant quarante ans.
Evidement, la droite a elle aussi ses brisures, mais un facteur d'unite puissant : l'interet des capitalistes. -
Théo
Très intéressant, mais quid de l'anthroposophie ?
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montimuse28
Je n'ai pas ouvert tous les liens, mais je me suis étonnée, dès l'annonce de cette mort, de la déferlante médiatique , essentiellement axée sur l'opposition au côté "conservateur", "mysogine"et "homophobe" de Pierre Rabhi. Par contre, très peu de choses sur "l'exploitation" des nombreux stagiaires et bénévoles qui venaient faire tourner la ferme.
Mais au-delà de ces batailles, je m'étonne de cette déferlante qui n'a, à mon avis, pas eu lieu pour un autre personnage décédé récemment : Bernard Tapie. Je n'ai pas lu grand-chose sur ses escroqueries, les reprises et fermetures d'entreprises avec cortèges de licenciements à la clé, ses condamnations... en tous cas, même s'il y a eu des réactions, beaucoup moins que pour Rabhi.Et je m'interroge sur l'évolution de la société, qui semble évoluer du social vers le sociétal. La primauté du social passe au second plan, y compris dans le discours de "gauche", n'est-ce pas là son problème ou un de se problèmes, conduisant à l'abstention et au rejet du "politique" ? -
Dobenas
J'ai longtemps acheté mes fromages de chèvre au stand de Rabhi aux Vans. Ma compagne m'a fait remarquer que c'était toujours la femme de Rabhi, ou ses filles, qui tenaient le stand. Chacun à sa place, Pierre dans les salons, madame au marché.
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Bonzeye
Je trouve dommage de ne pas avoir évoqué un pan important des critiques contre Pierre Rabhi : outre ses positions réactionnaires, il fait également la promotion de pseudo-sciences (biodynamie notamment), et n'a pour ainsi dire pas contribué aux connaissances en agro-écologie. Le fait également que plusieurs leaders des mouvements type "reinfo covid", très problématiques sur la pandémie, aient été fondés par des personnes issues des colibris de Rabhi (comme Louis Fouché, l'ex-médecin réanimateur aux discours très confus).
Il me semble que c'est un point central pour comprendre les dynamqieus à l'oeuvre en faveur d'une écologie politique qui ne soit pas confuse et anti-science comme elle l'a put l'être à la fin du siècle dernier (avec les mouvements antivaccins, ou en faveurs des pseudo-médecines et pseudo-sciences). Mais au contraire en faveur d'une agroécologie scientifique, politique, rationnelle et anticapitaliste. Et oui, il y a des mouvements de fond sur ces sujets là.NB : j'étais très adhérent à Rabhi et ces discours il y a quelques années avant de réaliser que les sous-bassements de ces pensées sont assez friables.
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Factory
Oui il y a un vrai phénomène à interroger sur le fait de cracher publiquement sur un cadavre encore chaud. Quelle que soit la personnalité du défend, ça fait partie du respect de la dignité humaine, pour moi, de ne pas se réjouir de la mort de quelqu'un. J'ai été assez perplexe devant la teneur des messages dans les commentaires Mediapart lors de la mort de Tapie. Le fait que le passé resurgisse, le fait que des papiers très détaillés ressortent, avec une forte relativisation du héro, c'est une confrontation directe face à la légende imposée par la presse grand public. Il y a des réactions épidermiques à cette confrontation, qui sont amplifiées par la spontanéité de Twitter, et le manque de finesse habituel, exigé par les 280 caractères.
Je crois que c'est un raz-le-bol de deux choses: l'impression d'avoir été pris pour un idiot quand on lit le très bon article du Monde diplo (voir aussi le droit de réponse et son commentaire) avec un sentiment désormais au-delà de la méfiance envers les médias grand public. Et une prise de conscience politique du problème écologique, qui rend de plus en plus inacceptable les postures dépolitisées, voir qui les rend complices.
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jammrek
Fabrice Nicolino, qui écrit dans un journal où il est de bon ton de ricaner grassement sur le cadavre d'un enfant arabe, nous joue la grande scène du deux à propos du respect dû aux morts ...Comment mieux démontrer que ceux qui voudraient que l'on occulte le côté réactionnaire de Pierre Rabhi le font parce que son "écologie" obscurantiste et parfaitement compatible avec le capitalisme leur convient très bien.