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luc lefort
"sainte-foy-les-lyon petite commune hupée de la banlieue lyonnaise",j'ai connu,un copain m'y prêtait un appart.le mot hupée est faible et que ce genre de tracts y fleurissent sur le terreau de la bétise satisfaite ne m'étonne pas.bfmtv aurait pu y filmé l'opulence et le cadre douillet,mais ce n'est pas la "ligne éditoriale" du sujet... -
Yann A
Bonjour,
Tout d'abord, quelques précisions pour préciser d'où je parle : je suis blanc, cadre supérieur (donc relativement aisé), je vis à la campagne (donc loin des banlieues dites "sensibles) et j'ai effectué un parcours scolaire dans le supérieur. Je votais PS depuis ma majorité : je vote aujourd'hui front de gauche. Voilà. Juste pour dire que ce que je souhaite dire est peut-être non représentatif... ou con.
Ce matin, dans le train, je lisais Libé (ce que je ne fais que rarement) et une chose m'a frappé dans les infographies présentant les résultats des différents partis : sur les cartes, le FN n'est plus en noir. Il est en bleu marine.
Soudain, je me suis mis à réfléchir à toutes ces choses insignifiantes qui avaient rendu le FN si ordinaire dans notre quotidien. Certes, faire figurer le FN en noir était auparavant une pure convention subjective : pourquoi en noir plutôt qu'en brun ?
Traditionnellement, en occident, le noir fait peur, il annonce une menace, un orage. Qui a peur du bleu, même foncé ? C'est même une couleur qui dit les horizons dégagés (la mer), la pureté (la nuit), la sécurité (l'uniforme).
Je me suis alors dit que c'était inconsciemment le signe, probablement involontaire, du glissement du FN de son isolement vers le milieu de notre vie politique : certes le bleu est marine, mais il est bleu. Comme le bleu qui représente depuis longtemps la droite dite démocratique. Il n'y a plus une couleur de différence : il n'y a plus qu'une teinte.
Je me suis aussi dit que le rose et le bleu clair du PS et de la droite, couleurs diluées, ne représentaient plus la force - visuelle et des convictions - mais des couleurs "passées" comme lessivées par l'usage. Seul le rouge, autre couleur franche et forte, à l'autre bout de l'échiquier semblait pouvoir rivaliser avec le bleu marine. Si peu, si chétif.
Aujourd'hui, le concept de "Bleu marine" s'est si bien et si profondément installé dans la tête des médias qu'il est utilisé au sens propre. reconnaissons que le concept est efficace et presque invincible.
En s'installant, ce concept de "bleu marine" dit autre chose : la proximité. Quel autre homme politique est désigné par son prénom ? Du coup, Marine, puisque je l'appelle par son prénom, n'est pas dangereuse puisqu'elle vit près de moi. Elle sait ce que je vis, ce que je souffre. Et puis, elle n'a pas de cravate (l'avantage d'être une femme) et je n'ai pas l'impression de voter pour mon banquier.
Une dernière chose : ceux qui croient combattre Marine en parlant de "populisme" ne doivent pas sous-estimer une chose. Pour beaucoup de gens, dont le parcours scolaire est limité (et je mesure bien que dire cela à un côté méprisant qui n'est pas mon propos), le populisme, cela s'interprète comme être proche du peuple (le Gaullisme est bien l'entretien du souvenir de de Gaulle) et je suis sûr que beaucoup sont fiers de voter pour un mouvement populiste.
Je crois que le FN maîtrise les symboles et que nous devrions collectivement mieux apprendre à les combattre. -
Tony A
Oui, c'est comme si, sur un sujet sur les juifs, on passait en boucle des images de juifs orthodoxes vêtus de noirs, avec les papillotes débordant d'un chapeau à large bord ; ou frappant compulsivement de leur front le mur des lamentations...
De telles images visent à essentialiser l'autre. C'est une forme, certes très adoucie mais néanmoins très pernicieuse, de racisme. -
Yann A
Bonjour,
Tout d'abord, quelques précisions pour préciser d'où je parle : je suis blanc, cadre supérieur (donc relativement aisé), je vis à la campagne (donc loin des banlieues dites "sensibles) et j'ai effectué un parcours scolaire dans le supérieur. Je votais PS depuis ma majorité : je vote aujourd'hui front de gauche. Voilà. Juste pour dire que ce que je souhaite dire est peut-être non représentatif... ou con.
Ce matin, dans le train, je lisais Libé (ce que je ne fais que rarement) et une chose m'a frappée dans les infographies présentant les résultats des différents partis : sur les cartes, le FN n'est plus en noir. Il est en bleu marine.
Soudain, je me suis mis à réfléchir à toutes ces choses insignifiantes qui avaient rendu le FN si ordinaire dans notre quotidien. Certes, faire figurer le FN en noir était auparavant une pure convention subjective : pourquoi en noir plutôt qu'en brun ?
Traditionnellement, en occident, le noir fait peur, il annonce une menace, un orage. Qui a peur du bleu, même foncé ? C'est même une couleur qui dit les horizons dégagés (la mer), la pureté (la nuit), la sécurité (l'uniforme).
Je me suis alors dit que c'était inconsciemment le signe, probablement involontaire, du glissement du FN de son isolement vers le milieu de notre vie politique : certes le bleu est marine, mais il est bleu. Comme le bleu qui représente depuis longtemps la droite dite démocratique. Il n'y a plus une couleur de différence : il n'y a plus qu'une teinte.
Je me suis aussi dit que le rose et le bleu clair du PS et de la droite, couleurs diluées, ne représentaient plus la force - visuelle et des convictions - mais des couleurs "passées" comme lessivées par l'usage. Seul le rouge, autre couleur franche et forte, à l'autre bout de l'échiquier semblait pouvoir rivaliser avec le bleu marine. Si peu, si chétif.
Aujourd'hui, le concept de "Bleu marine" s'est si bien et si profondément installé dans la tête des médias qu'il est utilisé au sens propre. reconnaissons que le concept est efficace et presque invincible.
En s'installant, ce concept de "bleu marine" dit autre chose : la proximité. Quel autre homme politique est désigné par son prénom ? Du coup, Marine, puisque je l'appelle par son prénom, n'est pas dangereuse puisqu'elle vit près de moi. Elle sait ce que je vis, ce que je souffre. Et puis, elle n'a pas de cravate (l'avantage d'être une femme) et je n'ai pas l'impression de voter pour mon banquier.
Une dernière chose : ceux qui croient combattre Marine en parlant de "populisme" ne doivent pas sous-estimer une chose. Pour beaucoup de gens, dont le parcours scolaire est limité (et je mesure bien que dire cela à un côté méprisant qui n'est pas mon propos), le populisme, cela s'interprète comme être proche du peuple (le Gaullisme est bien l'entretien du souvenir de de Gaulle) et je suis sûr que beaucoup sont fiers de voter pour un mouvement populiste.
Je crois que le FN maîtrise les symboles et que nous devrions collectivement mieux apprendre à les combattre. -
Al Ceste
Quand la presse veut parler des musulmans, voilà ce qu'elle montre : des femmes voilées et des hommes en djellaba !
Bon, c'est quand même pas qu'on en voit de moins en moins...
PS aukazou : je n'ai rien à voir avec BFHaine TV, avec Zemmour and co. -
* * * Stanley MILGRAM™ * * * Soumis à aucune autorité
Pourquoi illustrer, ce sujet de lettre anonymes, avec des musulmans en prières ?
La Prochaine fois qu'un Copé ou autres similaires reçoivent une lettre anonyme [au contenu nauséabond ], il faudra alors l'illustrer avec des images de "postérieures" [remplacer par un mot moins édulcoré] ou d'étrons !
Je vous laisse le soin d'imaginer l'illustration des propos d'un certain N.S. prononcés lors de sa visite officielle au Salon de l'agriculture le 23 février 2008.
Plus sérieusement, dans le cas de lettre anonymes, ce n'est ni le contenu ni le contenant qui est important mais essayer de répondre au questions :
Qui est le corbeau ? Quel sont ses motivations ? -
William Perrin
Oups me suis carrément trompé de fil.
Ils ont été sympa en même temps de mettre des personnes en train de prier, ils hésitaient avec un terroriste et sa ceinture d'explosifs...