"Plagiat caractérisé" de Carolis (Canard Enchaîné)

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La carrière littéraire de Patrick de Carolis pourrait bien ressembler à celle de Joseph Macé-Scaron. Son roman historique, La dame du Palatin, paru en mars 2001, trahit de nombreuses similitudes avec L'amour à Rome de l'historien Pierre Grimal, publié en 1979, révèle aujourd'hui Le Canard Enchaîné. Si l'éditeur de l'ancien président de France Télévisions assure que Grimal est une source, la femme de l'historien parle de "plagiat caractérisé".

Grimal, une "source" dans laquelle Carolis a puisé légèrement, ou qu'il a carrément pompée sans vergogne ? A en croire les extraits publiés par le Canard, on retrouve beaucoup de L'amour à Rome de Grimal dans La dame du Palatin de Carolis, autant sur la forme que sur le fond.

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Plon, l'éditeur de Carolis monte pourtant au créneau pour défendre son auteur : "Dire que c'est un plagiat est une aberration ! Ce sont des faits historiques mélangés à du roman. Evidemment que l'auteur prend ses sources chez Pierre Grimal, mais il le fait aussi chez les auteurs antiques."

Le Canard souligne en effet l'effort de Carolis pour trouver des synonymes de substitution, qui ne permettent pas pour autant de noyer le poisson. Olivier Orban, qui travaille chez Plon, concède tout de même au journal qu'il "aurait dû dire, à la fin de son livre, quelles étaient ses sources". Le Canard remarque que Carolis cite une fois Grimal, pour son travail sur Sénèque, mais ne "dit pas un mot sur la trentaine d'ouvrages que Grimal a lui-même consacré à la Rome Antique".

L'épouse du défunt Grimal a pourtant recensé pas moins de "175 emprunts" puisés dans ces ouvrages, et compte bien porter plainte contre l'auteur et l'éditeur pour "plagiat caractérisé".

Dans la série "journaliste-écrivain",@si avait dévoilé un autre plagiat, celui du directeur adjoint de Marianne, Joseph Macé-Scaron, avec son Ticket d'entrée.

(Noëmie Le Goff)

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