Piratage Sony : Hollywood contre Google

La rédaction - - 0 commentaires

Où s'arrêteront donc les révélations suite au piratage sans précédent de Sony Pictures ?

Le New York Times révèle aujourd'hui, alors que Sony avait tenté de faire pression sur les médias en les menaçant de poursuites s'ils utilisaient les documents piratés, qu'un procureur américain a travaillé de façon très étroite avec la Motion Picture Association of America (MPAA, qui défend les intérêts des six plus grands studios hollywoodiens aux Etats-Unis) pour préparer des dossiers de mise en accusation contre... Google.

Alors que des milliers de gigaoctets de données internes de la société circulent toujours sur le net, les révélations continuent de se multiplier et c'est cette fois au tour de six grands studios hollywoodiens (Disney, Paramount, 20th Century Fox, Universal, Warner Bros et Sony) d'être touchés. Le quotidien américain, comme le rapporte Numerama, a croisé des documents présents dans les fichiers piratés de Sony Pictures avec des copies de courriers obtenus auprès des autorités. Et la neutralité de l'avocat général Jim Hood semble mise en cause, lui qui en novembre 2013 écrivait ceci à Google, tout en les menaçant de poursuites pénales : "Depuis 10 ans que je suis avocat général, j'ai eu affaire à beaucoup de malfaiteurs de grandes entreprises. Je dois dire que la vôtre est la première que je rencontre qui n'a aucune conscience d'entreprise pour la sécurité de ses clients, la viabilité des autres entreprises, ou l'impact économique négatif sur la nation qui a permis à votre entreprise de prospérer".

Sauf que voilà : le New York Times révèle que l'essentiel de cettre lettre a été rédigé par par un cabinet juridique, employé par la MPAA. Hood affirme, pour sa défense, qu'il l'ignorait totalement. Le site américain The Verge a également fouillé dans les fichiers piratés et déniché un e-mail daté du 16 janvier, dans lequel l'avocat de la MPAA raconte que Jim Hood l'a appelé la veille, pour lui demander des exemples de recherche conduisant à des films piratés.

Ces révélations interviennent dans un contexte géopolitique très tendu. Le FBI vient en effet d'assurer, dans un communiqué, avoir "assez d'informations pour conclure que la Corée du nord est responsable" de cette attaque informatique. Barack Obama devait d'ailleurs s'exprimer à ce sujet lors d'une conférence de presse à 19h30, heure française.

L'occasion de relire notre contenu : "Nombreuses condamnations après l'enterrement par Sony de The Interview".

Lire sur arretsurimages.net.